Nigeria : fermeture du principal marché de médicaments de contrefaçon
LAGOS, 13 mars 2007 (AFP)
Les autorités nigériannes ont fermé le plus grand marché de médicaments de
contrefaçon du pays, installé dans une ville du sud-est, a annoncé mardi une
responsable des services de santé, Dora Akunyili.
Directrice de l'Agence nationale de contrôle alimentaire et sanitaire, Mme
Akunyili, a ajouté, dans un entretien à la radio nationale, que cette mesure
resterait en vigueur jusqu'à ce que "la situation soit assainie".
Ce marché, dans la ville d'Onitsha, fournissait 30% des médicaments de
contrefaçon en circulation dans la pays, et sept conteneurs ont été saisis,
a précisé Mme Akunyili. D'autres marchés de ce genre avaient été fermés dans
les villes de Aba (sud-est) et de Kano (nord), en 2002 et 2004.
L'Agence nationale, qui combat la mise en circulation de médicaments de
contrefaçon, a décidé de renforcer ses contrôles des médicaments importés
d'Asie, notamment d'Inde, de Pakistan et de Chine.
C'est une très bonne nouvelle pour la RDC, comme le
dit Willy qui se trouve être l'une des destinations
des contrefaçons du Nigeria et je signale en passant
que le travail de Dr Dora "exporte" les
contrefacteurs en RDC ou la situation est de plus en
plus catastrophique pour plusieurs raisons dont
quelques unes sont:1)le manque d'engagement politique
pour cette lutte qui a prévalu au cours de l'exercice
des gouvernements précedents(sauf timidement en 1999
et 2000)pour raison de "paix sociale" pendant les
periodes troubles.
2)Faiblesse de l'autorité de réglementation
pharmaceutique du point de vue
structurelle,organisationnelle,logistique,juridique
3)la corruption géneralisée
4)L'inefficacité des douanes par ignorance du problème
en donc impossibilité de prendre des mesures
appropriées(recrutement du personnel
qualifié,formation ,mise en place du système de
contrôle..........)
5)Plusieurs portes d'entrée des médicaments......
Il serait bon que cette action soit entreprise dans
tous les pays de manière à ne pas "fabriquer" des pays
réservoirs qui réexporteraient ensuite vers ces pays.
Cette nouvelle qui réjouit l'ensemble de la profession m'amène à m'interroger sur le bilan des autres pays d'afrique sur la lutte contre la vente illicite de médicaments.
Certaines expériences sont à partager à Lomé et au cours de la conférence de Remed à Pharmagora.
Vu nos maigres résultats obtenus malgré les moyens médiatiques mis en ordre de bataille lors de nos campagnes, les colloques et conférences organisés, je crois qu'au cours de la prochaine campagne il nous faut "secouer le cocotier" pour mieux atteindre le politique.
Les étudiants de la 4é année de pharmacie du Sénégal avaient déja donné un signal fort en marchant dans la rue.
Les stratégies fiables et efficaces sont à exposer lors de nos différentes rencontres.