E-MED: No�l � l'OMC : 15 millions de morts
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Act Up-Paris
Communiqu� de presse 23 d�cembre 2002
No�l � l'OMC : 15 millions de morts
L��chec cuisant des n�gociations � l�OMC portant sur l�exportation de
g�n�riques s�explique simplement. Pendant un an, un certain nombre de pays
riches n�ont poursuivis qu�un objectif : revenir sur le principe acquis �
Doha selon lequel la sant� publique doit primer sur les int�r�t commerciaux.
Les �tats-unis, reprenant la position du Syndicat mondial de l�industrie
pharmaceutique, ont tout fait pour restreindre le champs de la discussion �
quelques pathologies. Une position contraire � la d�claration de Doha et
totalement injustifiable d�un point de vue sanitaire.
L�Union europ�enne s�est efforc�e d�imposer un dispositif dont la complexit�
et la pesanteur en limiterait radicalement l�usage et donc la circulation de
g�n�riques.
A aucun moment ces pays n�ont respect� le mandat qu�ils s��taient eux-m�me
fix� : permettre au plus vite l�acc�s � des copies dans tous les pays dans
lesquels l�application stricte de la propri�t� intellectuelle constitue une
entrave majeure � l�acc�s aux soins et aux traitements.
Ces derni�res semaines, d�rogeant au principe m�me de n�gociations, ces pays
ont eu recours � toutes les formes de pression et d�intimidation possibles
pour contraindre les pays en d�veloppement � accepter un accord. Un accord
parfaitement impropre � r�pondre aux besoins sanitaires des pays en
d�veloppement mais qui permet aux pays riches d�enterrer d�finitivement la
question tout en renfor�ant le pouvoir des multinationales pharmaceutiques.
Un accord qui limite au maximum la port�e de la d�claration de Doha et
r�affirme un respect h�g�monique de la propri�t� intellectuelle partout dans
le monde.
Au bout d�interminables r�unions, parce que la prise en compte de trois
pathologie uniquement ne pouvait �tre accept� par les pays en d�veloppement,
les �tats-Unis, intransigeants, ont pr�f�rer bloquer le processus.
L�heure est au bilan. En un an, 15 millions de personnes sont mortes de
maladies infectieuses.
Il a �t� d�montr� que l�application aveugle, dans les pays en d�veloppement,
des r�gles de protection intellectuelle qui pr�valent dans les pays du Nord
est inadapt�e. Dans le domaine de la sant�, les multinationales n�ont pas
besoin des march�s des pays en d�veloppement pour rentabiliser la recherche
et le d�veloppement de leurs produits et faire d��normes profits. En
revanche, leurs monopoles tuent.
Les n�gociations � l�OMC devaient permettre d�am�nager le cadre des accords
internationaux � la r�alit� et aux besoins des pays en d�veloppement dans un
domaine fondamental : la sant� publique. Il n�en a rien �t�.
L�OMC se montre incapable de garantir un cadre �quitable de n�gociations ne
servant pas uniquement l�int�r�t de compagnies priv�s mais celui d��tats
membres de cette organisation. L�accord TRIPS s�av�re impropre � prendre en
compte d�autres int�r�t qu��conomiques.
Les pays riches, en refusant une v�ritable r�flexion et de v�ritables
n�gociations, ont prouv� l�inefficacit� et la dangerosit� du syst�me qu�ils
ont souhait� impos� au reste du monde.
Contact presse Ga�lle Krikorian - 33 (6) 09 17 70 55 - Email: galk@noos.fr
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