[qu'en pensent les acteurs de terrain ? CB]
Communiqué de presse de la Banque Mondiale
La Banque mondiale et Merck & Co., Inc. annoncent un financement de 50
millions pour léradication de lonchocercose en Afrique
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WASHINGTON et WHITEHOUSE STATION (NEW JERSEY), le 4 décembre 2007 La
Banque mondiale et Merck & Co., Inc. ont annoncé aujourdhui une initiative
visant à mobiliser 50 millions de dollars pour léradication de
lonchocercose dans 28 pays dAfrique. La « cécité des rivières » constitue
lune des principales causes évitables de cécité.
Merck a promis jusquà 25 millions de dollars environ la moitié des
besoins en financement pour les huit prochaines années afin déliminer ce
problème de santé publique qui menace lintégrité physique et la subsistance
de 100 millions de personnes dans le monde, et tout particulièrement en
Afrique subsaharienne. Cette maladie provoque un prurit intense, une
dermopathie mutilante et des lésions oculaires entrainant souvent une cécité
irréversible.
La Banque mondiale sassociera à Merck et dautres partenaires pour
rassembler les 25 millions de dollars restants. Ce nouvel apport de 50
millions de dollars complètera les 20 millions de dollars précédemment
recueillis par la Banque auprès de ses partenaires internationaux. Les 70
millions de dollars ainsi réunis permettront de financer le programme
jusquen 2015.
Le président de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick, a déclaré : « Grâce
à ce partenariat public-privé, nous pouvons éradiquer lonchocercose en
Afrique et réaffecter les terres assainies à lagriculture de production,
pour contrer la pauvreté. Au nom des 40 000 personnes qui échapperont à la
cécité chaque année, je souhaite remercier Merck, lOMS, les gouvernements
associés à ce projet ainsi que tous nos autres partenaires. ».
Le président-directeur général de Merck, Richard T. Clark, a indiqué pour sa
part : « Outre sa promesse de financement, Merck affirme son engagement à
fournir gratuitement du MectizanTM (ivermectine) à tous les malades atteints
donchocercose, aussi longtemps que cette maladie représentera un problème
de santé publique. Aucun groupe ne peut espérer vaincre individuellement ce
fléau. Pour pouvoir garantir la distribution de Mectizan à 100 millions de
personnes chaque année, nous devons impérativement mettre à profit les
compétences et les ressources complémentaires des secteurs public et privé.
Et nous devons impérativement mettre à profit notre volonté commune pour
pouvoir relever les défis de santé publique prioritaires à ce jour. ».
Lonchocercose, ou cécité des rivières, est transmise par les simulies qui
vivent aux abords des cours deau. Cette terrible maladie a considérablement
régressé dans 10 des 11 pays dAfrique de lOuest ciblés par le premier
programme dépandage aérien à grande échelle lancé en 1974 par la Banque
mondiale et lOrganisation mondiale de la santé (OMS). Ce résultat a permis
la réimplantation de populations et la mise en culture de terres fertiles
sur plus de 25 millions dhectares, dopant la productivité et les revenus
agricoles tout en évitant 600 000 nouveaux cas de cécité.
Merck a rejoint la lutte pour léradication de la maladie en 1987. La
compagnie pharmaceutique a alors annoncé quelle fournirait gratuitement le
MECTIZAN et ce, aussi longtemps que nécessaire. Ce médicament est le seul
traitement connu pour stopper lévolution de lonchocercose et bien toléré
par les malades. En 1995, la Banque mondiale a créé le Programme africain de
lutte contre lonchocercose (APOC) en association avec lOMS et un ensemble
dorganisations non gouvernementales (ONG), de fondations et dautres
donateurs. Le but de cette initiative est de superviser efficacement la
distribution de MECTIZAN dans les 19 pays touchés par la maladie (hors
Afrique de lOuest) par le biais de programmes thérapeutiques pilotés par
les communautés. LOMS veille à lexécution de lAPOC, tandis que la Banque
mondiale est chargée dadministrer le fonds d'affectation spéciale
multidonateur pour lAPOC.
« Le programme de lutte contre lonchocercose en partenariat avec les pays
africains contribue à faire reculer une menace sérieuse pour la santé et le
développement, mais aussi à renforcer les systèmes de prestations sanitaires
grâce à une participation et une implication accrues à léchelle des
communautés », a souligné Obiageli Ezekwesili, vice-présidente de la Banque
mondiale pour la région Afrique.
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Complément dinformation sur le projet
* Lannonce faite aujourdhui coïncide avec le 20e
anniversaire du Programme de don de MECTIZAN. À ce jour, plus de 530
millions de doses de ce médicament ont ainsi été fournies gratuitement, pour
une valeur totale estimée à quelque 2,7 milliards de dollars. Salué pour son
remarquable succès, le programme qui représente lengagement le plus long
de lhistoire des dons médicaux permet, à lheure actuelle, de traiter
chaque année quelque 70 millions de personnes atteintes donchocercose.
* LAPOC et ses partenaires ont développé une stratégie de
distribution inédite, basée sur les communautés. Le dispositif sappuie sur
350 000 bénévoles formés pour délivrer le MECTIZAN et dautres services de
santé, comme les moustiquaires imprégnées dinsecticide pour la prévention
du paludisme, auprès de 120 000 collectivités isolées.
* Cette promesse de financement supplémentaire permettra à
lAPOC détendre la portée des programmes de traitement à livermectine sous
directives communautaires (TIDC) et, partant, de renforcer lensemble des
infrastructures sanitaires dans les 28 pays africains actuellement
bénéficiaires de ces programmes.
* Ces fonds permettront également, dici 2015, dinclure dans
les projets de TIDC au moins une opération sanitaire supplémentaire
parallèlement à la distribution du MECTIZAN, et daider les pays et leurs
partenaires à améliorer les soins médicaux en proposant dautres programmes
sanitaires aux communautés reculées qui ont adhéré au dispositif de TIDC.
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Pour plus dinformations sur les programmes de la Banque mondiale en matière
de lutte contre lonchocercose, veuillez consulter www.worldbank.org/gper