[e-med] PATAM : Vous parlez, nous mourrons

E-MED: PATAM : Vous parlez, nous mourrons
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PATAM: Pan-African AIDS Treatment Access Movement
Pour diffusion imm�diate : 24 septembre 2003
Pour plus d�informations contactez : Mercy Otim +254 (0) 733 888 912

"Vous parlez, nous mourrons" accusent les activistes africains contre le
sida Lors de la 13e CISMA, une manifestation et un die-in ont rassembl�
plus d�une centaine d�activistes africains. Ils ont d�fil� et proclam� des
slogans a travers la conf�rence, s�arr�tant aux stands de leurs
gouvernements, du gouvernement am�ricain et des laboratoires
pharmaceutiques. Apr�s l�action, les activistes ont tenu une conf�rence de
presse.
Intervenants:
� Le porte-parole du Mouvement Kenyan pour l�acc�s aux traitements (KETAM)
� Prudence Mubele, activiste anti-sida, Treatment Action Campaign (TAC -
Afrique du Sud)
� Dokla Kokouvi Augustin, Pr�sident du R�seau des associations de PVVIH du
Togo (RAS+Togo)
� Mohammed Farouk, Treatment Access Movement (TAM - Nig�ria)
� Patricia Asero Ochieng, Kenyan Coalition for Access to Essential Medicines
(Nairobi)

Alors que se d�roule en ce moment la 13e conf�rence Internationale sur le
Sida et les MST en Afrique, les activistes contre le sida des pays
africains exigent de leurs gouvernements qu�ils prennent des mesures
imm�diates pour garantir la mise en place de programmes nationaux d�acc�s
aux traitements anti-VIH/sida et atteindre l�objectif des 3 millions de
malades du sida sous traitement d�ici 2005.

PATAM, la coalition activiste Pan-Africaine engag�e pour mobiliser les
communaut�s et le continent pour garantir l�acc�s aux traitements anti-
VIH/sida pour tous ceux qui en ont besoin, salue l�annonce de l�OMS, qui
d�clarait le 22 septembre dernier, que le manque d'acc�s aux traitements
contre le sida dans les pays en d�veloppement repr�sentait une crise
mondiale de sant� publique. Cependant pour PATAM, � moins d�une r�elle
volont� politique de la part des gouvernements, cette d�claration n�aura
aucun impact.

� 250 000 Kenyans ont besoin de m�dicaments imm�diatement ou bien ils mouront.

Or le gouvernement Kenyan ne tient m�me pas sa promesse de mettre sous
traitements 6 000 malades � d�clarait Mercy Otim de la Coalition Kenyane
pour l�acc�s aux m�dicaments essentiels. � Ce d�ni du gouvernement n`est
qu`un exemple parmi d`autres �.

� Je suis en vie aujourd�hui parce que j`ai eu acc�s aux traitements
d�clare Prudence Mabebele de la Treatment Action Campaign et du Positive
Women�s Network d�Afrique du Sud. � � Seulement 60 000 africains, moins de
1% de ceux qui en ont besoin imm�diatement y ont acc�s. Nous exigeons que
les gouvernements cessent leurs beaux discours pour mettre en place de
v�ritables actions qui sauvent des vies. �

Les activistes affirment qu�en d�pit des signatures de la D�claration
d'engagement de l�ONU sur le VIH/sida , de la ratification de la
d�claration d�Abuja � l�UA en 2001, la d�claration de Doha sur �ADPIC et
sant� publique� , et de nombreuses autres d�clarations, l�impact sur les
malades du sida a �t� faible sinon inexistant.

Les activistes font parts des exigences suivantes :
- tous les gouvernements doivent tenir leurs promesses inscrites dans ces
d�clarations, ceci implique:
- les pays africains consacrent 15% de leur budget national aux d�penses de
sant�,
- ils produisent ou importent des m�dicaments g�n�riques abordables et de
qualit�, m�me si les brevets font obstacle
- les pays soutiennent le Fonds mondial de lutte contre le sida, la
tuberculose et le paludisme en le finan�ant compl�tement ou en mettant en
place des dispositions ambitieuses et efficaces, incluant un volet d�acc�s
aux traitements substantiel,
- les pays financent � hauteur de 10 milliards de dollars par an � la lutte
contre le sida pour les pays pauvres,
- les droits de l�Homme soient prot�g�s et promus par les lois nationales
des pays.
- que les gouvernements cr�ent et mettent en place des programmes nationaux
d�acc�s aux traitements, ce qui signifie un agenda stricte d�objectifs �
atteindre pour d�velopper la prise en charge m�dicales des PVVIH.
- que les PVVIH soit impliqu�es � toutes les �tapes lors de l��laboration
et de la mise en place de ces programmes,
- que les besoins et les int�r�ts des groupes les plus vuln�rables et
marginalis�s, tout particuli�rement les femmes et les enfants, soient
prioritaires � tous les niveaux.

Selon Delme Cupido du AIDS Law Unit (Namibie) : � les gouvernements doivent
�tres clairs sur leurs priorit�s, au lieu de gaspiller l�argent pour des
guerres sans fin, une militarisation inutile ou des salaires �lev�s pour
des bureaucrates corrompus. Les pays pauvres doivent investir dans leurs
propres plans nationaux et les pays riches doivent financer un Fonds
mondial � court d�argent �.

Pour Therese Omari de la Fondation Femme Plus (R�publique D�mocratique du
Congo) : � PATAM surveille et continuera � tenir les gouvernements
responsables �. � Nous sommes pr�ts � travailler � la mise en place de
programmes sida avec les gouvernements, nous travaillons et pr�parons
depuis longtemps nos communaut�s a la prise en charge m�dicale�. Comme
Stephen Lewis l�indiquait lors de la c�r�monie d�ouverture de la CISMA ,les
africains ont d�plac� des montagnes, tandis que les gouvernements, des pays
africains comme des pays donateurs, stagnent � leurs pieds � Nous ne
voulons plus de d�clarations, nous voulons avoir acc�s aux m�dicaments
maintenant et nous voulons des programmes nationaux d�acc�s aux traitements
�quitables, universels et qui sauvent des vies.

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