E-MED: Peter Piot : acc�s aux ARV et risque de r�voltes
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Acc�s au traitement anti-sida en Afrique: qui doit mourir? qui doit vivre?
NAIROBI, 25 sept (AFP) - 18h09 - L'acc�s �quitable aux m�dicaments
antir�troviraux en Afrique, ravag�e par la pand�mie du sida, peut
constituer une "bombe � retardement" si les gouvernements privil�gient la
distribution aux �lites, a averti jeudi le "Monsieur sida" de l'Onu.
Le directeur ex�cutif du Programme de l'Onu contre le sida (Onusida), Peter
Piot a soulign� le difficile choix, "de vie ou de mort", qu'auront � faire
� l'avenir les responsables politiques et m�dicaux du continent alors que
les antir�troviraux commencent � arriver en Afrique.
Il s'exprimait en marge de la 13�me conf�rence internationale sur le sida
en Afrique, qui se tient jusqu'� vendredi � Nairobi (Kenya) avec la
participation de 8.000 d�l�gu�s venus du monde entier.
"Le rationnement (des antir�troviraux) d'une mani�re ou d'une autre" est
in�vitable au d�but, a-t-il indiqu� dans un entretien avec l'AFP. "C'est
une question de vie ou de mort. Et si cela n'est pas fait correctement,
cela peut mener � de vrais r�voltes", a-t-il affirm�. "Je pense vraiment
que cette question, de l'acc�s au traitement, dans des pays o� 30, 40% des
adultes sont atteints par le VIH/sida, va devenir une des questions
politiques les plus importantes", a-t-il poursuivi. "C'est une bombe �
retardement, une bombe � retardement politique", a-t-il insist�.
Le "Monsieur sida" de l'Onu a rappel� que, sur les quelque 75.000
Africains, selon les derniers chiffres rendus publics lundi dernier, qui
ont actuellement acc�s aux antir�troviraux, la majorit� d'entre eux sont
"des hommes avec des responsabilit�s ou avec de l'argent".
Par comparaison, 58% des quelque 30 millions d'Africains atteints par le
HIV/sida sont des femmes et 10% des enfants de moins de 15 ans.
Le chef de l'Onusida avait appel�, il y a plusieurs ann�es, � la mise en
place de comit�s �thiques pour d�terminer qui devrait �tre soign� en
priorit�. "C'est un grand d�bat mais rien n'a globalement �t� fait sauf au
Botswana", a-t- il assur�.
"Est-ce que les m�dicaments doivent aller � ceux qui, �conomiquement, sont
les plus utiles? Doivent-il aller aux enseignants? Aux chefs d'entreprise?
Aux officiers de l'arm�e et pas aux soldats?", s'est-il interrog�.
"C'est pourquoi je pense que cela serait une terrible erreur d'entamer ces
programmes (de distribution d'antir�troviraux) sans r�pondre explicitement
� ces questions", a-t-il soulign�.
Un rapport des Nations unies publi� jeudi � Nairobi a par ailleurs soulign
que les militaires devaient �tre davantage impliqu�s dans la lutte contre
le sida.
Une exp�rience in�dite impliquant des Casques bleus de l'ONU et les troupes
gouvernementales en Erythr�e a ainsi montr� que les forces militaires
pouvaient aider � endiguer la propagation du virus HIV.
Selon ce rapport des Nations unies, les personnels militaires sont deux �
cinq fois plus susceptibles de contracter une infection sexuellement
transmissible que les civils, surtout en temps de conflit.
Selon les chiffres des autorit�s �rythr�ennes, le taux de pr�valence pour
le sida est de 2,8 % pour la population civile et de 4,6 % dans l'arm�e. Le
kit remis d�sormais aux soldats �rythr�ens comprend un sachet de
pr�servatifs, contr�l� r�guli�rement par les officiers .
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