[e-med] Plan d¹actions continental issu de la Conférence internationale sur la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique

(Pour en savoir plus :
http://sa.au.int/en/content/international-conference-maternal-newborn-and-c
hild-health-africa
CB)

Lutte contre la mortalité maternelle et infantile : L¹Afrique élabore un
plan d¹actions pour sauver plus de vies
LAST UPDATED ON TUESDAY, 06 AUGUST 2013 14:19TUESDAY, 06 AUGUST 2013 13:49
WRITTEN BY AMA
http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=31282:l
utte-contre-la-mortalite-maternelle-et-infantile--lafrique-elabore-un-plan-
dactions-pour-sauver-plus-de-vies&catid=140:actualites

Johannesburg (Afrique du Sud) - Les contraintes et défis pour faire face
aux décès des femmes et des enfants dans le continent sont déjà
identifiés. Il faut juste trouver un cadre commun pour harmoniser les
interventions afin de les rendre plus efficaces. C¹est l¹objectif du plan
d¹actions continental issu de la Conférence internationale sur la santé
maternelle, néonatale et infantile en Afrique dont la mise ¦uvre permettra
de sauver plus de vies.

Un plan d¹actions commun aux Etats membres de l¹Union africaine est une
condition sine qua non s¹ils veulent enregistrer de bons scores dans le
domaine de la santé maternelle et infantile en réduisant, de façon
drastique, le nombre de décès qui frappent ces deux couches de la
population du continent. En effet, en Afrique, le risque, pour une femme,
de mourir d¹une cause liée à la grossesse ou à l¹accouchement est de 25
fois plus élevé par rapport à celle vivant dans un pays développé. Un
enfant sur 9 y meurt également avant d¹avoir 5 ans. C¹est ainsi qu¹à
l¹ouverture de la Conférence sur la santé maternelle, néonatale et
infantile en Afrique (Johannesburg, 1er-3 août 2013), la présidente de la
Commission de l¹Union africaine (Cua), Dr Nkosazana Dlamini Zuma, de même
que le président Sud-africain, Jacob Zuma, avaient proposé l¹élaboration
d¹un plan d¹actions à l¹échelon continental pour sauver plus de vies de
femmes et d¹enfants.

Cette proposition est devenue une réalité depuis samedi dernier, jour de
clôture de la rencontre qui visait, entre autres objectifs, à inciter les
Etats membres de l¹Union africaine à initier des actions concrètes,
consécutivement aux engagements pris, surtout dans le cadre de la Campagne
pour l¹accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique
(Carmma). « Aujourd¹hui, nous avons un plan d¹actions et nous devons le
mettre en oeuvre. Assurons sa mise en oeuvre et faisons-le pour le bien-être
des femmes et des enfants d¹Afrique ! » lance Dr Mustapha Kaloko,
commissaire aux affaires économiques et sociales de la Commission de
l¹Union africaine. Il indique qu¹il faut « une approche beaucoup plus
stratégique » et invite les gouvernements africains à plus d¹actions sur
le terrain et à développer une « approche holistique au lieu d¹avoir des
perspectives distinctes ». Car l¹Union africaine, qui fête, cette année,
ses 50 ans d¹existence, veut faire des 5 décennies à venir « 50 ans de
victoire et de grandeur », projette Dr Kaloko.

Mobiliser des ressources

Poursuivant, le commissaire aux affaires économiques et sociales de la Cua
souligne qu¹avec « la volonté politique, on peut réussir. La démonstration
a été faite par certains pays africains durant ces 3 jours de conférence
». Surtout que, estime Zainab Hawa Bangura, représentante spéciale du
secrétaire général de l¹Onu sur les violences sexuelles dans les zones de
conflit, « améliorer la santé maternelle et infantile est une étape clé
pour arriver à la renaissance africaine ».

Cependant, la mise en oeuvre du plan d¹actions issu de la Conférence sur la
santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique exige des ressources.
« Il nous faut mobiliser des financements pour arriver, par exemple, à une
Couverture maladie universelle », déclare Mustapha Kaloko qui interpelle
directement les partenaires au développement. « Nous avons besoin de vos
expertises et de vos ressources », dit-il, sollicitant toutefois une aide
sans que « nos valeurs, cultures et normes ne soient entravées ». Dans ce
cadre, des partenaires, comme le Fonds des Nations pour la population
(Unfpa) et l¹Oms, ont renouvelé leurs engagements à soutenir toutes les
actions relatives à la santé en Afrique, surtout celle des mères, des
nouveau-nés et des enfants. « Nous nous engageons à travailler avec
l¹Union africaine pour affiner le plan d¹actions et formuler des
indicateurs qui conduiront à une bonne gouvernance », promet Flavia
Bustreo, directeur général adjoint de l¹Oms. Kate Gilmore, secrétaire
exécutif adjoint de l¹Unfpa, ajoute : « Nous allons soutenir ce plan
d¹actions et les priorités nationales », mais « l¹engagement communautaire
et l¹autonomie sont nécessaires, afin qu¹il y ait une excellente
collaboration pour que nous puissions atteindre les résultats poursuivis ».

Investir sur les jeunes

Le secrétaire exécutif adjoint de l¹Unfpa croit également qu¹il est
important de donner les bonnes informations aux populations pour qu¹elles
puissent choisir librement, surtout en ce qui concerne la planification
familiale. Les jeunes ne doivent pas constituer une exception dans les
stratégies de sensibilisation. D¹ailleurs, Mme Gilmore pense qu¹il faut
investir dans cette couche de la population. Car « le prix de ne pas
investir dans les adolescents et les jeunes sera plus lourd à supporter »,
explique-t-elle, soulignant que « la santé maternelle et infantile, c¹est
également celle des adolescents et des jeunes ». En effet, soutient-elle,
« si on change, par exemple, la vie d¹une jeune fille de 10 ans, on change
le monde ». Le ministre de la Santé de l¹Afrique du Sud n¹en dit pas mieux
: « Nous pensons même que c¹est une priorité ». Selon lui, une telle
position a justifié, dans son pays, le lancement d¹une initiative appelée
« Santé intégrée dans les écoles ». « Nous estimons qu¹à travers cette
approche à l¹école, ce sera plus facile d¹atteindre nos objectifs »,
explique-t-il. En tout cas, avance le directeur exécutif adjoint de
l¹Unfpa, « demain, c¹est déjà aujourd¹hui. Donc, c¹est le moment d¹être
redevable, responsable et de s¹engager à moins de 900 jours de la date
butoir pour l¹atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement
(Omd) ».
De notre envoyée spéciale Maïmouna GUEYE