Incohérence de l'aide internationale.
Après la dévaluation du Franc CFA, la communauté internationale a soutenu et parfois créé les centrales d'approvisionnements des secteurs publics. Différentes réunions ont alors eu lieu à Abidjan, Bruxelles et Libreville.
Aujourd'hui, ces centrales fonctionnent et ont permis d'introduire les médicaments essentiels destinés aux malades les plus pauvres.
Certaines sont plus en avance que d'autre, nous le reconnaîtrons.
Pourtant, ces mêmes centrales se voient écartées au profit de l'UNICEF, du PNUD. pour les achats des ARV du volet SIDA du fond mondial, pour les ACT du programme Paludisme du fond mondial, pour les vaccins du PEV, pour les nouveaux vaccins.
Tous ces programmes ont des durées limitées. Pourquoi n'utilisent-on pas les structures pérennes des pays ?
Le prétexte semble être la qualité. D'accord, mais alors pourquoi ne les appuis t'on pas si on les estime insuffisantes ?
Pourquoi aussi leur remet-on finalement la gestion ( sans rémunération la plupart du temps) ?
Un exemple sur la Guinée. La PCG a été disqualifiée pour les achats de la première tranche du fond mondial. Soit environ 1 million de dollars. La commande a été passé par l'UNICEF qui a livré-le tout à la PCG. L'UNICEF a pris au passage 8 % de frais de gestion ce qui correspond à 240 millions de GNF soit une somme supérieure à la masse salariale annuelle qui est de 210 millions de GNF.
L'objectif est bien d'obtenir des centrales des médicaments essentiels de qualité pour les malades les plus pauvres ?
La remise de l'ensemble des achats à la PCG permettrait de couvrir largement la totalité des frais fixes et ainsi d'abaisser les prix de vente des médicaments essentiels. Au lieu de cela, on l'écarte, entraînant un maintient d'une marge très élevée.
Il en est de même en Mauritanie. Le Gabon a même préparé l'appel d'offre et s'est vu ensuite écarté. Le Bénin, après avoir été écarté semble être à nouveau qualifié pour ces achats.
Les écrits sur ces audits ayant amené à la disqualification ne sont jamais remis aux intéressés.
Tout cela me semble bien incohérent. Qu'en pense t'on au niveau de chaque pays et auprès de ces donateurs internationaux ?
Serge Barbereau
Vice Président ReMeD