[e-med] Publication sur l'hépatite B

[Pour la formation continue...CB]

HEPATITE B
PAWLOTSKY DHUMEAUX
Broché 576 p. 2009
60,00 euros

Résumé

Trois cent cinquante millions de porteurs chroniques dans le monde, environ
un million de décès chaque année, un vaccin efficace mais décrié en France,
des traitements de plus en plus performants mais inaccessibles dans les
régions les plus touchées par l’endémie... Près d’un demi-siècle après la
découverte du virus de l’hépatite B, les défis posés par l’infection restent
considérables. L’estimation récente de l’Institut de veille sanitaire a
montré que la prévalence de l’infection par le virus de l’hépatite B était
voisine de celle de l’infection par le virus de l’hépatite C en France. Les
populations migrantes et les couches les plus défavorisées de la société
sont les plus touchées. Le développement récent de molécules antivirales
puissantes possédant une barrière génétique élevée contre la résistance
permet en théorie de contrôler la très grande majorité des hépatites
chroniques B. Cependant, l’obligation de traiter longtemps, sans doute à
vie, une infection a priori incurable pose des problèmes difficiles
d’indication thérapeutique, d’observance et de résistance. Aux campagnes de
vaccination massive des nouveau-nés, enfants et adolescents dans la plupart
des pays d’Asie, d’Europe et d’Afrique, la France oppose un décalage qui
devrait être rapidement corrigé. La publication d’un ouvrage de référence
sur l’hépatite B, après celui sur l’hépatite C, s’imposait donc. Les
meilleurs spécialistes français se sont réunis pour faire le point sur les
connaissances les plus récentes, sous l’oeil bienveillant de Harvey Alter,
co-découvreur du virus de l’hépatite B avec Baruch Blumberg, prix Nobel de
Médecine, alors que l’European Association for the Study of the Liver (EASL)
publiait ses première recommandations de pratiques cliniques sur la prise en
charge de l’hépatite chronique B et que notre ministre lançait, pour les
années 2009-2012, un nouveau plan de lutte contre les hépatites virales. La
publication de cet ouvrage arrive, nous semble-t-il, bien à propos.

Renseignement supplémentaire sur l'ouvrage au :

http://www.eminter.fr/librairie/notice.asp?id=3SKQ3AOKR2ROYE&pos=2

Bonjour à tous,

Des traitements de plus en plus performant certes, mais à contrario
inaccessible à la majorité des populations dans les régions les plus
touchées par l'endémie.
L'inaccessibilité au traitement est du surtout au prix élevé du
médicament susceptible de soigner cette maladie. Pegasys (peginterferon
alpha) qui est le plus spécifiquement utilisé ici au Burundi coûte
excessivement cher. Déjà chez les grossistes groupeurs en Europe, dans les
pays de l'union européenne, il coûte *
1 ampoule dosé à 135 mg à 157,84 euros-
1ampoule dosé à 180mg revient à 181,82 euros.

Chers tous,

N'oublions pas que dans le cas de l'hepatite C surtout, mais aussi pour
l'hepatite B, le traitement est tres lourd et demande un suivi minutieux.
Les effets secondaires de l'interferon pegyle peuvent etre difficile a gerer
et necessite le conseil de gastro-enterologues, hepatologues, voire
psychologues bien formes.

De plus, il serait non ethique de proposer l'interferon pegyle seul, alors
que l'on sait qu'avec la ribavirine, l'efficacite du traitement est
nettement amelioree et qu'une monotherapie pourrait mettre en danger les
multitherapies futures. Le cout de la ribavirine est presque aussi important
que celui de l'interferon pegyle.

Mais, surtout, le suivi biologique est important et demande des outils et
infrastructures adaptes. Au minimum le suivi regulier de la formule sanguine
en parallele avec une mesure des transaminases, mais, certainement aussi a
trois mois, et en fin de traitement, de la charge virale. Bien souvent, ces
outils ne sont pas disponibles dans les pays en developpement. Il s'agit
donc de s'assurer qu'ils puissent etre mis en place et que des techniciens
soient formes a leur utilisation.

Les traitements, dans les deux cas, demandent donc une approche integree :
suivi medical, suivi biologique et, si possible, suivi psychologique. Ne
commettons pas les memes erreurs qu'avec le VIH/SIDA.

Bien a vous,

Olivier Manigart, MSc, PhD,

Senior Scientist, Emory University, Atlanta, USA.

Based at Projet San Francisco IAVI, 169 Bd de la Revolution, Kigali, Rwanda.

+250 78 33 11 655