[e-med] Réduction de la morbidité liée au paludisme

RÉDUCTION DE LA MORBIDITÉ LIÉE AU PALUDISME

Le rapport de la Banque mondiale note les progrès réalisé en Afrique
lundi 15 octobre 2007

Durant ces deux dernières années, presque 20 millions de moustiquaires
imprégnées et plus de 15 millions de doses de la thérapie anti-paludique à
base d artemisinin (Act) sont en cours de distribution dans le cadre du
Programme de renforcement de la lutte contre le paludisme en Afrique mieux
connu sous son appellation anglaise « World Bank Booster Program for Malaria
Control in Africa », selon un nouveau rapport de la Banque mondiale rendu
public ce jour.
http://www.sudonline.sn/spip.php?article6208

Le Rapport sur l’état d’avancement sur le programme de renforcement de la
lutte contre le paludisme en Afrique, indique qu’environ 240 millions de
personnes -dont plus de 42 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans et
presque 10 millions de femmes enceintes ? vivent dans des pays et
territoires couverts par des projets relevant de ce « Booster Program ».

Chaque année, plus de 500 millions de personnes dans le monde sont atteintes
du paludisme. Plus d’un million en meurent chaque année - la plupart d’entre
elles étant des enfants âgés de moins de cinq ans, et vivant en Afrique.
Lancé en septembre 2005, le « Booster Program » a pour objectif de
contribuer à une réduction d ‘au moins 75 pour cent d’ici 2015 du nombre des
décès liés au paludisme en Afrique, en facilitant l ?accès et une meilleure
distribution des médicaments et des moustiquaires imprégnés, et en assurant
le renforcement des systèmes de santé pour préserver les acquis.

A titre d’exemple, juste la semaine dernière, 1,4 million de moustiquaires
imprégnées ont quitté le Port de Cotonou pour distribution dans les 77
communes du Bénin, soit la plus grande distribution des moustiquaires dans
l’histoire du Bénin. "Nous constatons que le succès est possible," a déclaré
le Président de la Banque mondiale Robert B. Zoellick. "Un certain nombre de
pays sub-sahariens commencent à réduire de manière significative les décès
liés au paludisme ainsi que l’incident/ce de la maladie. Avec une injection
de 3 milliards de dollars Us de financement additionnel au cours des trois à
cinq prochaines années, l’élimination d’un de principaux tueurs des enfants
en Afrique pourrait bientôt être à notre portée." A peine deux ans après le
lancement du « Booster Program » et en réponse à une demande forte des pays
africains, le groupe de la Banque mondiale a maintenant augmenté par plus de
neuf fois son financement en appui à la lutte contre le paludisme en
Afrique. "La Banque mondiale apporte au combat un engagement à long terme et
un dévouement à puiser dans ses rapports exceptionnels avec les départements
ministériels les plus concernés dans les pays participants ainsi que/ces
rapports uniques avec d’autres partenaires au développement," a déclaré
Obiageli Ezekwesili, vice-présidente de la Région Afrique à la Banque
mondiale. "Le progrès réalisé au cours des deux dernières années justifie
l’optimisme en l’avenir étant donné que 19 projets de grande envergure de
lutte contre le paludisme dans le cadre du « Booster Program » sont
maintenant en place dans 18 pays en Afrique impliquent un financement total
de presque 500 millions de dollars US.

En lançant la deuxième phase du programme, il est impératif pour nous et
tous les partenaires de garder le cap. En collaboration avec nos partenaires
autant dans les secteurs publics que privé, nous devons continuer à soutenir
les pays africains dans leur quête pour une Afrique sans paludisme". La
deuxième phase du « Booster Program » couvre la période allant de juillet
2008 à juin 2015. Le rapport admet que tandis que des gains ont été
réalisés, beaucoup reste à faire. Il souligne l’importance d ?obtenir des
financements additionnels, la nécessité de résoudre les obstacles qui
affaiblissent les chaînes de distribution existantes, et la nécessité de
prêter plus d’attention au suivi et à l’évaluation pour s’assurer que le
programme enregistre des résultats tangibles. "L’heure est venue pour
l’Afrique et ses partenaires au développement de placer notre ambition
collective encore plus haut que jamais auparavant," a affirmé le professeur
Awa Marie Coll-Seck, directeur exécutif du « Roll Back Malaria Partnership »
(partenariat pour la lutte contre le paludisme), une coalition des pays et
partenaires au développement engagés dans la lutte contre le paludisme. "Au
cours des trois à cinq prochaines années, nous sommes dans l’obligation de
nous demander si nous pouvons libérer l’Afrique de l’emprise du paludisme.
La réalisation d ?un progrès rapide et durable dans la lutte contre le
paludisme sera obtenue au prix d’une plus grande collaboration et
coordination entre les efforts de tous les différents partenaires
concernés." L’on estime à 10 milliards de dollars Us le financement
additionnel qu’il faudrait mobiliser pour permettre la mise en place des
projets d’envergure de lutte contre le paludisme à travers le continent
africain au cours des trois à cinq prochaines années.

La BM entend engagé 500 millions de dollars

La Banque mondiale entend engager 500 millions de dollars Us sous forme de
dons et prêts sans intérêt dans le cadre du financement de la première phase
du programme qui prendra fin en juin 2008, tout en préparant une deuxième
phase qui s’étalera de 2008 à 2015. Etant donné la demande forte émanant des
pays, une enveloppe de financement plus conséquente pour la deuxième phase
sera définie au cours des quatre à cinq prochains mois. Des plans de lutte
contre le paludisme sont également en voie de finalisation par les pays en
consultation avec la Banque mondiale et d’autres partenaires au
développement.

Pour obtenir une copie du rapport ou pour plus d’informations sur le «
Booster Program » de la Banque mondiale en Afrique, prière de bien vouloir
visiter le site www.worldbank.org/afr/malaria.