Bonjour,
Voici la traduction française du résumé de la dernière
réunion du réseau mondial pour la sécurité des injections, SIGN, en
Octobre 2004.
Le rapport complet de la réunion est disponible en anglais sur le site
de SIGN à l'adresse suivante:
<http://www.who.int/injection_safety/en/>
http://www.who.int/injection_safety/en/
Sophie Logez
Secrétariat SIGN
Technologies essentielles de la Santé
Organisation mondiale de la Santé
Genève, Suisse
Je profite de cette information sur la dernière réunion du réseau mondial
pour la sécurité des injections pour réagir à la tendance actuelle des
organismes internationaux travaillant sur ce domaine à promouvoir les
seringues autobloquantes.
Le passage de l'usage multiple à l'usage unique pour le matériel d'injection a été fait sous l'impulsion des pays du nord afin de réduire les risques liés à la mauvaise stérilisation des seringues. Le principe était bon, le constat sur le terrain est souvent catastrophique. Le non approvisionnement des centres de santé en matériel d'injection (problème logistique et budgettaire)et le coût le plus souvent à la charge des patients oblige beaucoup de formations sanitaires à la réutilisation du matériel à usage unique dans des conditions incompatibles avec une stérilisation efficace (ebullition en "poissonière", pendant un temps souvent aléatoire!). La préconisation des seringues autobloquantes est effectivement l'assurance que ces seringues ne seront pas réutilisées mais quand on connait le coût unitaire de ces dispositifs, pouvons nous honnêtement penser qu'elle seront accessibles aux populations des PED qui ont déjà du mal à assurer l'approvisionement en seringue à UU. Le plus souvent les organismes internationaux parlent de sécurité des injections dans le cadre de la vaccination alors que les injections curatives représentent 90% des injections et la vaccination seulement 10%. La vrai problèmatique est à mon sens sur l'indication du recours à la voie injectable, l'hygiène des soins en général et le traitement des déchets en particulier. Je pense donc que de mettre en avant l'utilisation de seringues autobloquantes inaccessibles pour la majorité des injections ne correspond certainement pas à une solution à l'echelle de la santé publique de ces pays mais peut être correspond-t-elle à une autre logique (commerciale?).
A Madagascar nous travaillons au ministère de la santé, service de l'hygiène et de la qualité des soins, à une amélioration générale des pratiques de soins, notamment sur la sécurité des injections. avez vous des expériences similaires, et que pensez vous sur le terrain de la promotion des seringues autobloquantes;
En espérant être à l'origine d'un véritable débat sur le sujet!
Cécile Mourlan
pharmacien hospitalier
Hôpital de SOAVINANDRIANA
ANTANANARIVO
MADAGASCAR
Bravo
Cette position correspond à la réalité du terrain
Il faut travailler sur les bonnes pratiques et un échange d'expériences
serait bienvenu
Dr Jean Loup REY
ESTHER
36 rue de Charenton
75012 Paris
01 53 17 51 59
jean-loup.rey@esther.fr
.
Chers E-mediens,
Je pense que nous ne devons plus revenir sur la question d'utilisation des seringues autobloquantes qui, à mon avis, permet d'assurer la securité des injections pendant et après l'opération. Le problème du prix de ce matériel peut être réglé par quatre stratégies simultanées:
- Reduction des prix fournisseurs,
- Faire des achats goupés ( centrales régionales telque ACAME= Association des Centrales d'Achats de Medicaments Essentiels)
- Exonération totale des droit de douane à l'importation (mise en application des récommandations de la conference des Ministres de la Zone Francs CFA et pays associés à Libreville)
- Subvention pour l'achats des seringues autobloquantes par le fond Mondial. Le fonds Mondial ne devra pas se limiter seulement à l'appui pour l'achats des ARV et Réactifs et matériels de labo. Il dvra s'interesser à tout ce qui concourrent à la prévention du SIDA d'une manière directe ou indirecte.
J'en appelle à la volonté des décideurs dans ce domaine pour rendre ce matériel (seringues autobloquante et boite de securité) plus accessibles pour que l'arrêt de la transmission des IST/SIDA par voie sanguine dans les formations sanitaires.
Merci à tous Dr A. Telly BARRY, Pharmacien , Guinée / Conakry Email: telibarry@yahoo.fr
Désolé mais vous n'arriverez jamais à descendre au prix des seringues
standarts à UU (car le process même de fabrication est + cher)et ce que le
fond mondial financera pour ces dispositifs sera en moins pour le reste! Je
suis originaire d'un pays où la santé et la protection du personnel
soignant est une priorité et où le budget santé est un des plus haut au
monde (la France). Le GERES travaille depuis longtemps à la prévention des
accidents d'exposition au sang et l'emploi des seringues autobloquantes
n'est pas réaliste à l'echelle du pays en raison de leur surcoût. Alors
préconiser ce choix pour les pays où les budgets santé se situent parfois à
niveau extrèmement bas, et qui plus est pour les injections les moins à
risque (sous cut et intra dermo, vaccination) me parait personnellement
proche de la malhonneteté intellectuelle. Comment se positionner dans une
logique qui ne prends pas en compte le rapport coût /efficacité.
Je sais que ma position est très éloignée des positions de l'OMS et de
l'UNICEF mais j'aimerai que d'autre pharmacien réagisse à ce débat.
Bien sur que la sécurité maximale est séduisante, surtout dans une action de
prévention tel que la vaccination, mais voilà si pour les SAB on dépense une part importante du budget que restera t-il pour les programmes de réduction des indications des injections (moins de 15% des thérapeutique administré dans l'idéal, à madagascar nous sommes à 40%!); le port de gant (et la formation sur leur indication), le lavage des mains (savon et éducation), la gestion des déchets (tri, conditionnement, methode d'élimination).Ne peut on déjà généraliser la distribution des boites de sécurité, reservé pour l'instant aux campagnes de vaccination subventionné, avant de rever à l'utilisation des SAB pour toutes les injections.
Voici quelques réflexions qui j'espère animeront le débat.
Cécile Mourlan
pharmacien hygiéniste
Hôpital de SOAVINANDRIANA- MINSAN
ANTANANARIVO
MADAGASCAR
mourlan@blueline.mg