[e-med] Revue des activités de l'Organisation mondiale de la Santé dans la Région africaine

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Revue des activités de l’Organisation mondiale de la Santé dans la Région
africaine
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Luanda, 22 novembre 2012 -- Un rapport sur les activités de l’OMS dans la
Région africaine a été présenté par le Directeur régional de l’OMS pour
l’Afrique, le Dr Luis Gomes Sambo, à la soixante-deuxième session du Comité
régional de l’OMS pour l’Afrique, qui se tient à Luanda (Angola).

Le rapport, intitulé «Activités de l’OMS dans la Région africaine 2010-2011
: Rapport biennal du Directeur régional», souligne les réalisations majeures
de l’Organisation au cours de la période biennale 2010-2011, décrit les
défis auxquels l’OMS fait face dans l’action qu’elle mène auprès des pays
pour améliorer la santé des Africains.

Le Directeur régional a relevé que les activités de l’Organisation ont été
menées à un moment où de nombreux pays africains sont confrontés à une
lourde charge épidémiologique due aux maladies transmissibles (infectieuses)
et aux maladies non transmissibles, avec une mortalité maternelle et
infantile élevée.

En outre, la crise financière actuelle a considérablement réduit le
financement de l’OMS et n’a pas permis à l’Organisation de combler toutes
les attentes des pays. En dépit de ces contraintes, des progrès importants
ont été réalisés en ce qui concerne la mise en œuvre du budget programme de
l’OMS – qui constituent le plan de l’Organisation en vue de soutenir les
pays en matière d’amélioration de la santé.

Selon le Dr Sambo, l’un des acquis majeurs au cours de la période biennale
aura été le renforcement de l’alliance entre les ministres de la Santé et
les ministres des Finances pour garantir que des ressources suffisantes sont
allouées en vue de l’amélioration de la santé des populations.

Le Directeur régional a indiqué que l’OMS, en sa qualité d’agence chef de
file du groupe sectoriel de la santé dans l’action humanitaire, a amélioré
la mobilisation, l’efficacité et la coordination des ressources pour
garantir la mise en place d’une riposte efficace et rapide en cas de
catastrophes et de situations d’urgence, afin de sauver des vies. Un Centre
stratégiques d’opérations sanitaires (SHOC) a été créé au niveau du Bureau
régional, à Brazzaville, pour améliorer davantage la coordination et la
rapidité de la riposte aux flambées épidémiques et à d’autres urgences de
santé publiques dans la Région africaine.

Le Dr Sambo a relevé que, durant la période biennale 2010-2011, l’OMS a aidé
les pays à améliorer la capacité des personnels de santé à tous les niveaux
pour planifier, mettre en œuvre et évaluer les politiques et plans de santé.
Faisant référence au rôle important de l’Organisation dans la génération de
politiques reposant sur des bases factuelles, le Directeur régional a cité
le rapport intitulé Relever les défis de la santé de la femme en Afrique,
qui analyse en profondeur la santé de la femme et décrit combien la santé
est importante pour réaliser le potentiel des femmes à contribuer de manière
importante au développement socioéconomique de la Région.

L’Organisation a renforcé les systèmes de surveillance intégrée des maladies
dans les pays et fourni un appui aux pays africains pour leur permettre de
s’engager dans des accords stratégiques tels que la Déclaration de
Brazzaville sur les maladies non transmissibles, qui fera date. Les trois
quarts des pays de la Région ont désormais élaboré et mis en œuvre des plans
d’action intégrés de lutte contre les maladies non transmissibles.

En 2010 et 2011, la Région africaine de l’OMS a obtenu des améliorations
importantes dans certains domaines de santé, qui comprennent l’augmentation
du nombre de femmes VIH-positives ayant reçu un traitement antirétroviral au
titre de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH, passée de 54 %
en 2009 à 60 % en 2010. En outre, près de 5,1 millions de personnes se
trouvant à un stade avancé de l’infection recevaient une thérapie
antirétrovirale en 2010, contre 3,9 millions de malades du sida en 2009. La
charge due au paludisme a été allégée dans la Région en 2010, douze pays
ayant enregistré une réduction de plus de 60 % soit des cas confirmés soit
des cas d’hospitalisations et des cas de décès liés au paludisme.

Le Directeur régional a fait observer que les systèmes de surveillance de la
maladie et de suivi des tendances ont été renforcés. Le Règlement sanitaire
international (2005), la nutrition et les maladies non transmissibles ont
été incorporés dans la Surveillance intégrée de la Maladie et Riposte,
créant ainsi une plateforme unique pour le suivi crucial des tendances des
maladies et de l’impact des interventions. L’Observatoire Africain de la
Santé a été lancé par l’OMS et il apportera l’appui nécessaire aux pays pour
leur permettre de produire des informations et de partager des politiques et
des décisions, et d’assurer le suivi de la situation et des tendances en
matière de santé. L’Organisation a également publié l’Atlas des statistiques
sanitaires 2011, qui comprend le profil statistique détaillé de tous les 46
pays et permet de comprendre les tendances et de faire des comparaisons
entre pays.

Le rapport note que le principal défi de la Région africaine a été de
trouver le moyen d’atténuer l’impact de la crise financière mondiale sur le
financement des programmes prioritaires qui jouent un rôle important dans
l’amélioration de la santé des populations. Étant donné que les domaines les
plus touchés par le déficit de financement sont ceux où les pays ont besoin
davantage d’appui, l’un des principaux défis a été de maintenir un niveau
efficace de riposte pour pouvoir répondre aux demandes d’appui technique des
pays.

Le rapport attire également l’attention sur la faiblesse persistante des
systèmes de santé, y compris l’insuffisance des ressources humaines ayant
les compétences requises; la faiblesse des systèmes de gestion des achats et
des fournitures; l’insuffisance des systèmes de collecte de données et
d’information; l’inefficacité des mécanismes de responsabilité.
L’engagement effectif des communautés dans la promotion de leur propre santé
et dans l’influence qu’elles peuvent avoir sur la qualité des services
fournis constitue un autre défi. L’insécurité des parties de certains pays a
également eu un effet sur la fourniture optimale de l’appui technique.

Le Dr Sambo a également souligné les principaux enseignements tirés au cours
de la période biennale 2010-2011. Le fardeau des problèmes de santé
prioritaires peut être réduit en élargissant les interventions à grand
impact qui ont fait leurs preuves, telles que la thérapie antirétrovirale
pour le VIH/sida (TARV), le traitement de courte durée sous observation
directe (DOTS) pour la lutte contre la tuberculose, et, pour le paludisme,
les moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) et les
combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA). Le Directeur
régional a fait remarquer que la collaboration transfrontalière entre pays
africains dans le domaine de la préparation et de la riposte aux épidémies,
la collaboration avec les partenaires, le prépositionnement des kits
d’urgence et la mise en place d’équipes de riposte rapide sur le terrain,
ont contribué à l’endiguement rapide des flambées et autres catastrophes
ainsi qu’à une lutte efficace contre celles-ci.

Une collaboration continue avec d’autres institutions des Nations Unies et
les partenaires de développement ont facilité l’appui de l’OMS aux pays
africains. Le mécanisme Harmonisation pour la santé en Afrique, qui
rassemble diverses organisations sanitaires, sert de plateforme utile pour
œuvrer ensemble à l’amélioration de la santé des populations, et s’est avéré
être un investissement valable.

En concluant son rapport, le Directeur Régional a indiqué que le travail
avec les pays et les partenaires africains, y compris les organisations du
secteur privé, a été fort productif. Il a cité pour exemple le Projet des
vaccins contre la méningite (MVP), un effort conjoint qui a débouché sur la
mise au point d’un nouveau vaccin efficace contre la méningite A
(MenAfriVac) grâce auquel le nombre de cas de méningite à méningocoque s’est
réduit drastiquement dans les pays où cette maladie est un problème
important.