[e-med] S�n�gal: Antir�troviraux et m�dicaments de la rue

E-MED: S�n�gal: Antir�troviraux et m�dicaments de la rue
---------------------------------------------------------------------

Lutte contre le VIH/SIDA : Faible pr�sence des ARV sur le march� parall�le
http://fr.allafrica.com/stories/200210220619.html
Le Soleil (Dakar)
22 Octobre 2002
Publi� sur le web le 22 Octobre 2002

Saer Gueye

Une �tude r�cente (1) r�v�le l'existence d'ARV sur le march� informel et
d�montre son caract�re limit� car, pour 21.000 bo�tes � distribuer dans le
cadre de l'initiative s�n�galaise d'acc�s aux antir�troviraux (ISAARV),
seule une vingtaine de bo�tes a �t� retrouv�e sur le march� informel. C'est
le contr�le rigoureux de la distribution des ARV � travers cette initiative
qui rend difficile toute tentative de d�tournement.

Au S�n�gal, la vente de m�dicaments sur le march� informel est une activit�
commerciale particuli�rement d�velopp�e. Une premi�re enqu�te men�e en 2001
� Dakar a permis d'explorer 29 lieux de vente sur lesquels 136 vendeurs ont
�t� identifi�s. C'est ce que nous a confi� M. Bernard Taverne,
anthropologue, m�decin de l'institut de recherche pour le d�veloppement
(Dakar).

M. Taverne avait fait, samedi dernier, � l'h�tel Novotel, une pr�sentation �
la session de diffusion des r�sultats de la recherche clinique et
socio-�conomique accompagnant l'Initiative s�n�galaise d'acc�s aux
antir�troviraux. Cette pr�sentation est organis�e par le
Conseil national de lutte contre le Sida et l'agence nationale de recherche
sur le Sida (France).

Selon M. Taverne, le nombre de sp�cialit�s d�tenues par un commer�ant du
circuit informel variait de 20 � 50 en fonction de la taille de son
commerce. Aucun de ces commer�ants ne disposait pas d'ARV, des produits
qu'il ne connaissait pas d'ailleurs. Les ARV comme le r�trovir injectable et
g�lules, le Videx, le z�nit 40, identifi�s sur le march� informel, ont �t�
tous retrouv�s � Touba et � Dakar, notamment � "Keur Serigne Bi" sur
l'avenue Blaise Diagne, a soulign� M. Tavergne.

Au total, 8 mol�cules, a-t-il dit, ont �t� identifi�es au d�but de l'ann�e
2002 sous formes de 10 sp�cialit�s dont trois avec deux dosages diff�rents.
"Les prix de vente de ces m�dicaments ont suivi la r�duction des tarifs
accord�e par les industries pharmaceutiques � l'ISAARV .

PRATIQUE MARGINALE

M. Bernard Taverne a soulign� que l'enqu�te effectu�e montre que la plupart
de ces produits identifi�s sur le march� informel viennent des pays du Nord.
Aucune contrefa�on n'a �taient relev�s, car il ne s'agit que de revente de
dons, de coulage � partir de structures de sant� ou encore de strat�gies
plus �labor�es de collecte de m�dicaments au Nord, afin de les vendre au
S�n�gal.

Seules 13 bo�tes ont des num�ros de lot identiques � ceux du circuit de
l'ISSARV. Ce qui laisse supposer, ajout� M. Tavergne, une pratique tr�s
marginale de coulage dans l'un de ces lieux de distribution, ou une
r�cup�ration de ces m�dicaments lors de changements de sch�mas
th�rapeutiques ou encore, plus probablement, de revente de m�dicaments par
un tr�s petit nombre de patients.

Toutefois, l'�tude ("L'Initiative s�n�galaise d'acc�s aux antir�triviraux:
analyses �conomiques, sociales, comportementales et m�dicales" - Collection
Sciences sociales et Sida - Agence nationale de recherche sur le Sida.
Octobre 2002) r�v�le l'existence d'ARV sur le march� informel et d�montre
son caract�re limit�, car pour 21. 000 bo�tes � distribuer dans le cadre de
l'ISAARV, une vingtaine de bo�tes a �t� retrouv�e sur le march� informel.
C'est le contr�le rigoureux de la distribution des ARV � travers
l'Initiative S�n�galaise d'Acc�s aux Antir�troviraux qui rend difficile
toute tentative de d�tournement.
Aussi, le suivi et l'accompagnement des patients limitent-ils la revente des
m�dicaments par les patients, a encore pr�cis� Bernard Taverne

--
Adresse pour les messages destin�s au forum E-MED:
<e-med@usa.healthnet.org>
Pour r�pondre � un message envoyer la r�ponse au forum
ou directement � l'auteur.
Pour toutes autres questions addresser vos messages � :
<e-med-help@usa.healthnet.org>