[e-med] Selon l'OMS, l'aide au développement se révèle efficace dans la lutte contre le paludisme

Communiqué de presse OMS
L'aide au développement se révèle efficace dans la lutte contre le paludisme
Dans plusieurs pays la lutte antipaludique a progressé notablement,
réduisant le fardeau de cette maladie.
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2009/malaria_global_report_2009
1215/fr/index.html

15 DÉCEMBRE 2009 | GENÈVE -- Un rapport publié aujourd’hui par
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) révèle que, ces dernières années,
il y a eu des progrès sensibles dans la distribution des moustiquaires et
des traitements antipaludiques indispensables, mais que les programmes
doivent étendre considérablement leur couverture pour atteindre les
objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Liens
Synthèse du Rapport 2009 sur le paludisme dans le monde [pdf 129kb]
http://www.who.int/malaria/world_malaria_report_2009/mal2009_summary_and_key
points_fr.pdf
Plus d'informations sur le paludisme
http://www.who.int/topics/malaria/fr/index.html
Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)
http://www.who.int/topics/millennium_development_goals/fr/index.html

Le Rapport mondial sur le paludisme 2009 constate que l’augmentation de
l’engagement financier international (1,7 milliard de dollars US en 2009,
contre 730 millions en 2006) a permis une extension spectaculaire des
interventions de la lutte antipaludique dans plusieurs pays, avec des
réductions mesurables du fardeau de cette maladie.

Néanmoins, les sommes disponibles restent en deçà des 5 milliards de dollars
US annuels nécessaires pour garantir une couverture élevée et avoir un
impact maximal à l’échelle mondiale.
Optimisme prudent

Le Directeur général de l’OMS, le Dr Margaret Chan, a estimé que les
conclusions de ce rapport autorisaient un optimisme prudent et a déclaré:
«S’il reste encore beaucoup à faire, les données présentées ici indiquent
que l’augmentation énorme du financement de la lutte antipaludique entraîne
une extension rapide des outils à notre disposition aujourd’hui. Cette
évolution est également très favorable à l’amélioration de la santé,
notamment celle des enfants en Afrique subsaharienne. En bref, l’aide au
développement pour la santé est efficace.»

Par rapport à 2006, le rapport a constaté une augmentation du nombre de
moustiquaires et de traitements antipaludiques indispensables distribués en
2007 et 2008.

    * Davantage de foyers africains (31%) possèdent au moins une
moustiquaire imprégnée d’insecticide (MII) et le nombre d’enfants de moins
de 5 ans protégés par des moustiquaires en 2008 (24%) a augmenté par rapport
aux années précédentes. La faible proportion de foyers disposant d’une MII
dans plusieurs grands pays africains, qui n’auront qu’à partir de maintenant
des ressources pour étendre la couverture, se répercute sur ces chiffres,
alors que la proportion des ménages possédant une MII a atteint plus de 50%
dans 13 des 35 pays africains les plus touchés par le paludisme.

    * L’utilisation des associations médicamenteuses comportant de
l'artémisinine (ACT) augmente, mais reste tout de même à un faible niveau
dans la plupart des pays africains, où elles sont dispensées à moins de 15%
des enfants ayant de la fièvre.

    * Dans plus d’un tiers des 108 pays impaludés (9 en Afrique et 29 dans
d’autres régions), on a enregistré en 2008, par rapport à 2000, des baisses
de plus de 50% du nombre des cas.

Là où il y a eu une extension des interventions qui ont fait leur preuve et
où des systèmes de surveillance sont opérationnels, on a constaté des effets
remarquables :

    * Dans les pays et territoires ayant institué une couverture élevée de
la distribution des moustiquaires et des traitements (comme l’Érythrée, le
Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, la Zambie et Zanzibar, la République Unie de
Tanzanie), on a enregistré une baisse de 50% du nombre des cas de paludisme
et des décès (objectif fixé par l’Assemblée mondiale de la Santé pour 2010),
indiquant que la cible des OMD peut être atteinte avec une couverture
suffisante des interventions essentielles.

    * La forte diminution du nombre des cas de paludisme et des décès est
allée de pair avec une baisse considérable de la mortalité des moins de 5
ans, toutes causes confondues. On peut en déduire que les efforts intensifs
pour combattre le paludisme sont susceptibles d’aider de nombreux pays
africains à obtenir d’ici 2015 une diminution des deux tiers de la mortalité
des enfants, telle qu’elle a été fixée dans les OMD.

On a établi un lien entre l’ampleur de l’aide extérieure et la baisse de
l’incidence du paludisme. Pourtant, les financements restent souvent
concentrés sur des pays relativement petits, à faible charge de morbidité.
Il faut donc viser davantage la réussite dans les grands pays, où l’on
recense la plupart des cas de paludisme et des décès.
La menace des pharmacorésistances

La résistance des parasites aux antipaludiques et celle des moustiques aux
insecticides représente une menace majeure pour la réussite de la lutte
mondiale. On a confirmé des résistances à l’artémisinine en 2009 et l’OMS
mène une grande action pour endiguer le problème en Asie du Sud-Est. La
stratégie mondiale pour éviter la propagation des pharmacorésistances
comporte les éléments principaux suivants:

    * diminuer rapidement la propagation du paludisme à l’aide des outils de
prévention;
    * veiller à diagnostiquer correctement, traiter et suivre efficacement
toutes les infections palustres pour éviter toute propagation ultérieure de
la maladie;
    * mettre fin à la commercialisation et à l’utilisation des monothérapies
orales à l’artémisinine et, point très important;
    * surveiller attentivement l’efficacité des médicaments pour détecter
les signes précurseurs de résistance.

Le rapport relève que la communauté mondiale doit d’urgence financer en
totalité le Plan mondial d’action contre le paludisme pour préserver les
premiers acquis et atteindre en 2015 les objectifs du Millénaire pour le
développement. Par rapport à toutes les autres, la Région africaine a
bénéficié de la plus forte augmentation du financement, grâce aux
investissements du Fonds mondial, de l’Initiative du président des
États-Unis contre le paludisme et d’autres organismes.

Le succès des efforts de la lutte antipaludique se mesurera à la diminution
de la charge du paludisme et à l’amélioration de la survie de l’enfant. Les
investissements pour cette lutte n’aident pas seulement le monde à atteindre
les objectifs du Millénaire pour le développement : ils contribuent aussi à
mettre en place des systèmes de santé qui préserveront durablement les
acquis du développement.
Pour plus d'informations, veuillez prendre contact avec:

Fadéla Chaib
Chargée de communication
OMS, Genève
Tél.: +41 22 791 3228
Portable: +41 79 475 5556
Courriel: chaibf@who.int

Nous pouvons remarquer que ce rapport s'adresse surtout aux pays
d'Afrique de l'Est à majorité anglophone. Il est vrai que les programmes
d'accès aux ACT, test de diagnostic rapides, et moustiquaires, ont été
accompagné dans ces pays de projets _financés_ apportant un soutien réel
à la distribution et à l'usage rationnel de ces outils de prévention et
de traitement. Le programme MACEPA, financé par la fondation PATH, en
Zambie, en est un exemple.

Délivrer le médicament au niveau de la capitale d'un pays n'est pas
suffisant. Il reste un travail très important à faire dans de nombreux
autres pays afin de pouvoir dire qu'un traitement ACT fourni est
équivalent à une vie sauvée.

Il est également à noter que si les chiffres d'incidence du paludisme se
basent systématiquement sur un test parasitologique et non plus sur une
fièvre (comme ils le sont toujours dans de nombreux pays), cette
incidence baissera immédiatement de 30 à 60% selon la situation
épidémiologique des pays considérés. Nous aurons donc l'impression que
les chiffres baissent alors qu'ils sont liés à un meilleur diagnostic.

Restons donc prudents et prévoyons surtout que l'aide au développement
s'arrêtera un jour, et qu'elle doit servir en priorité à mettre en place
un accès aux soins pérenne à l'échelle économique d'un pays.

Bonnes fêtes de fin d'année à tous les E-mediens.

Pascal Millet
Université de Bordeaux2

Bonjour,

Enfin quelqu'un qui ose envisager que l'aide au développement pourrait ne
pas être éternelle...
Quelle drôle d'idée
Et si c'était vrai ?
Balivernes...

La majorité des administrations bénéficiaires persuadées d'avoir trouvé le
meilleur filon est parfaitement organisée pour exploiter :
- De l'énergie éternelle,
- Sans cesse renouvelée,
- Encouragée, et recueillie au sein même des pays donateurs,
- Acheminée gracieusement aux pays bénéficiaires
- Sans aucun effort
- Sans contrôle strict, rigoureux et transparent de l'utilisation
- Sans évaluation de l'efficacité dans le temps
- Sans aucune intervention autre que celle d'en exiger à grands cris
toujours davantage
Bel exemple d'opportunité, d'efficacité, d'opiniâtreté, d'acharnement de la
part de pays ou rien ne fonctionne aussi bien

Certains ont eu la chance d'avoir du pétrole, ou du gaz
Mais les prix sont parfois instables...
Alors d'autres exploitent la pauvreté
Et l'ignorance des bienfaiteurs
Inépuisable
Chapeau

Un seul critère : Remplir suffisamment de critères de pauvreté pour y
accéder et y rester
- Ne franchir en aucun cas ce seuil
- Maintenir éternellement le pays sous perfusion
- Aucune volonté de progrès économique qui menacerait les critères de
pauvreté
- Aucune volonté de progrès social, les émeutes de la faim mobilisent bien
les donateurs

Le système fonctionne depuis des décennies il est parfaitement connu,
labellisé, organisé et encouragé dans les pays bienfaiteurs
Un bel exemple de parfaite complicité entre administrations Nord-Sud
Bien sur après le partage il reste des miettes, notoirement insuffisantes
pour être efficaces
Mais au fait, sans aucun développement réel, sans aucune amélioration
pérenne du bien être des populations, à qui a donc profité cette montagne
d'aides ?
Chut...
Bonne nuit les petits...
Le réveil va être dur,

L'après pétrole se dessine, certains s'y préparent
L'après aide ?
Angoissant ?
A quoi bon, l'idée même est inacceptable, trop contraire aux principes
humanistes, pas pour demain alors après demain...
Les intéressés actuels ne sont plus concernés
Tant pis pour leurs successeurs, ils n'auront qu'à rendre responsables les
pays dits riches de n'avoir pas assez donné...

Au fait, qui paye ?
Heureusement ce ne sont que les contribuables des pays dits riches
Il suffit de les laisser rêver qu'ils contribuent à une aide efficace,
constructive, au bien être de l'humanité
De vérifier que personne n'ose encore éclairer le système obscur bien huilé
Il y a bien pourtant quelques rumeurs...
- Sur les richesses incommensurables accumulées en quelques années par les
familles de dirigeants de tous ces pays sous le seuil de pauvreté
- Sur la rapidité à voir revenir sur les comptes personnels numérotés
l'énorme majorité des montants de l'aide allouée
Pauvres pays,
Pauvres populations
Pauvres malades
Pauvres contribuables
Triste avenir pour le monde

Michel Bournaud

Bonjour,

L'intervention de Mr Bournaud est certes très dure, mais réaliste et pragmatique. Et je l'apprécie à un certain niveau.

Armand KOFFI
Pharmacien des Hôpitaux.

Chef de Service Pharmacie
Institut de Cardiologie Abidjan
Côte d'Ivoire
B.P V 206 Abidjan
Tél: 00(225) 21 21 61 40
Fax: 00 (225) 21 25 92 10
Mobile: 00 (225) 07 86 30 05