Sénégal: Saisie de médicaments d'une valeur de plus de deux millions de
francs
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Agence de Presse Sénégalaise (Dakar)
15 Mai 2008
Publié sur le web le 15 Mai 2008
Les éléments de la brigade de gendarmerie de Diourbel (145 Km) ont procédé,
mardi dernier, à une saisie de médicaments d'un coût global estimé à 2,5
millions de francs Cfa. Deux autres saisies ont été effectuées, il y a deux
semaines, par les douaniers de Diourbel, pour un montant de 18 millions de
francs, a révélé la même source.
Ces saisies font dire aux spécialistes du médicament que la région de
Diourbel constitue « la plaque tournante » de la vente illicite du
médicament par les non pharmaciens. La dernière saisie a, en outre, révélé
la présence, pendant 24 heures, de 50 boîtes de sérum anti-tétanique, alors
que ce médicament doit être gardé dans une chaîne de froid.
« Personne ne peut mesurer la gravité et la conséquence de l'utilisation de
ce produit-là. Ce trafic de médicaments est une question de santé publique
», a commenté El Hadji Malick Diop de la section B de l'Ordre des
pharmaciens du Sénégal.
A ce propos, l'Ordre a condamné « énergiquement » ces pratiques, lors d'un
point de presse tenu mercredi à Diourbel. Au nom de son président, El Hadji
Malick Diop a mis en garde tous les pharmaciens qui seraient de loin ou de
près impliqués dans ce trafic.
« S'il s'agit de pharmaciens qui sont inscrits à l'Ordre, nous prendrons
toutes nos responsabilités. S'il s'avère que le pharmacien a fourni les
produits, il est traduit à la chambre disciplinaire et des sanctions seront
prises à son encontre », a notamment dit le Dr. Diop.
L'année dernière, un pharmacien de Touba, officiant à Darou Khoudoss, avait
livré un chargement de médicaments estimé à 3,540 millions de francs Cfa.
Les gendarmes de la brigade de Bambey avaient saisi plusieurs cartons de
médicaments à destination de « Keur Serigne bi » à Dakar.
Lors du point de presse, le Dr. Diop a aussi annoncé la révision des textes
de leur corporation en vue de rendre les sanctions « plus coercitives ». Les
textes, a-t-il dit, n'avaient pas prévu l'initiative de Bamako (Ib), pour la
vente de médicaments génériques dans les structures de santé.
« Aujourd'hui, il va falloir qu'on réfléchisse sur une façon de mieux
garantir le médicament générique installé au niveau des structures publiques
», a-t-il expliqué, ajoutant que les dons foisonnent et « il faut tenir
compte du contexte mondial du médicament ».