[e-med] Sida: Lula au Mozambique pour visiter une future usine d'antirétroviraux

Sida: Lula au Mozambique pour visiter une future usine d'antirétroviraux
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MAPUTO - Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est attendu mardi
au Mozambique pour visiter les installations d'une future usine publique de
production de médicaments antirétroviraux contre le sida, la première du
genre en Afrique.

Ce séjour de deux jours à Maputo doit clore le chapitre africain de sa
présidence. Lula qui remet le 1er janvier le pouvoir à sa dauphine Dilma
Roussef, a choisi de faire étape dans l'ancienne colonie portugaise sur le
chemin du sommet du G20 à Séoul, a indiqué le ministère brésilien des
Affaires étrangères.
La future usine d'antirétroviraux (ARV) génériques qui doit commencer à
produire l'année prochaine, est "le résultat d'une collaboration entre le
Brésil et le Mozambique", a indiqué le porte-parole du ministère mozambicain
de la Santé, Leonardo Chavane.

Lula avait engagé en 2008 le Brésil à hauteur de 20 millions de dollars (14
millions d'euros) dans ce projet d'un coût total de 26 millions USD, conçu
lors de sa première visite au Mozambique, à peine élu cinq ans plus tôt.

L'usine a été contruite selon des technologies brésiliennes et les matières
premières destinées à la fabrication de huit types d'ARV doivent venir
d'Inde.
Le but déclaré du Brésil, pionnier dans la lutte contre la maladie, est
d'aider l'Afrique entière à se procurer des ARV moins chers.

Le Brésil s'est doté d'un accès universel et gratuit aux ARV, une politique
radicale adoptée en 1996 qui a fait du pays l'un des fers de lance de la
production d'ARV génériques, soulevant de houleux débats sur les phénomènes
de résistance et la protection des licences d'exploitation. Seuls 0,61% des
Brésiliens sont aujourd'hui infectés.

Le pays est aujourd'hui considéré comme un modèle pour les pays en
développement. Selon l'agence de la Banque mondiale chargée de la lutte
contre la pandémie, cette politique a sauvé plus d'un demi-million de vies.

Le Mozambique est en revanche l'un des pays au monde les plus affectés par
le virus du sida. 2,5 millions de Mozambicains, soit 11,5% de la population,
sont porteurs du VIH. Seuls 200.000 malades reçoivent des ARV.

"A l'heure actuelle, les antirétroviraux utilisés au Mozambique sont achetés
en Europe, en Inde ou aux Etats-Unis, ce qui les rend très chers en raison
des coûts de transports", a relevé le porte-parole du ministère de la Santé.

"L'usine nous aidera à accroître le volume de médicaments disponibles sur
place tout en faisant baisser les coûts", a-t-il ajouté.

Des groupes pharmaceutiques privés ont déjà ouvert quelques petites unités
de production d'ARV sur le continent mais l'usine mozambicaine sera la
première entreprise publique du genre et devrait fonctionner à grande
échelle.

Selon le porte-parole, l'usine devrait être en mesure de commencer la
production en 2011, après avoir reçu la semaine dernière ses premiers
équipements.
Après avoir visité le site, le président brésilien devrait prononcer un
discours à l'université de formation des professeurs à Maputo.

Il sera accompagné de son chef de la diplomatie, Celso Amorim, ainsi que des
ministres de la Santé, José Gomes Temporão, et de l'Education, Fernando
Haddad.

(©AFP / 07 novembre 2010 08h34)

bonjour à tous

c'est très bonne nouvelle pour notre continent pour la production d'ARV génériques car le BRESIL est aujourd'hui considéré comme un modèle pour les pays en développement et bravo le Mozambique

pharmacien

Dr hassan

Salut!

Effectivement c'est une bonne nouvelle pour des acteurs de la lutte qui croient à la possibilité de bouter cette pandémie. Ce qui nous amène à croire à la faisabilité d'une politique régionale ou africaine de production d'ARV. Que des régions comme la CEDEAO, la CCA emboitent le pas pour que nous ne souffrions plus de cette insuffisance d'accès aux ARV en Afrique. C'est cette réalité qui a conduit le Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME) à élaborer un dossier technique sur la faisabilité d'une politique sous régionale d'accès aux ARV en Afrique de l'Ouest. Cette initiative a été fortement appuyée par l'Organisation Ouest africaine de la santé (OOAS).
Aujourd'hui, le RAME inscrit ce projet dans son plan stratégique 2010-2014 et voudrait que d'autres acteurs soutiennent l'idée afin de réussir ce pari que le Mozambique vient de gagner. Au RAME, nous sommes convaincus d'une chose, une politique sous régionale d'accès aux ARV est possible si et seulement si, les politiques le veulent en laissant tomber tout conflit de leadership et calcul d'intérêts.

B. ZIO
Rame