[e-med] Sida, tuberculose, paludisme: les financiers pour la gratuité des traitements MEXICO

Sida, tuberculose, paludisme: les financiers pour la gratuité des
traitements MEXICO, 6 août 2008 (AFP)

La Banque mondiale, le programme américain Pepfar et le Fonds mondial,
les trois grands financiers de la lutte contre le sida, la tuberculose et
le paludisme, se sont accordés à Mexico sur la nécessité de fournir des
traitements complètement gratuits pour ces trois pandémies.
"C'est très important, c'est la première fois que la Banque mondiale
prend position en ce sens", a souligné Michel Kazatchkine, directeur du
Fonds mondial, devant quelques journalistes.
Lors d'une réunion dans le cadre de la Conférence sur le sida de Mexico,
ces trois organisations financières -et les représentants de plusieurs
gouvernements, dont celui des Pays-Bas- ont également estimé nécessaire
d'augmenter à la fois les budgets nationaux consacrés à la santé et les
financements internationaux.
"Il faudrait aussi qu'on consacre davantage d'efforts pour construire un
système de protection sociale et d'assurance maladie", a indiqué Michel
Kazatchkine.
Le directeur du Fonds a manifesté son inquiétude sur le niveau des
ressources en notant que le G8 était "en retard" sur ses versements au
Fonds, qui n'étaient encore en juillet, a-t-il dit, qu'à 35% des
engagements pris jusqu'à 2010.
Il a considéré que le débat entre +faut-il financer les maladies, ou
investir dans les systèmes de santé+ était "un débat stupide". "On
n'atteindra jamais nos objectifs en matière de lutte contre le paludisme,
le sida et la tuberculose si on ne renforce par les systèmes de santé",
a-t-il souligné. M. Kazatchkine s'est réjoui que les sommes investies
dans le sida aient donné de "vrais résultats" difficiles à imaginer il y
a quelques années, avec à ce jour 3 millions de gens sous traitement et
une courbe épidémique "qui commence à tendre vers un plateau".
Il a estimé en outre qu'il y avait toujours "une exceptionnalité des
trois épidémies". Quant à la forte augmentation du Pepfar, qui devrait
consacrer 39 milliards de dollars sur les cinq prochaines années au sida,
il a considéré que c'était "une très bonne nouvelle", mais que ce n'est
qu'un "droit de dépenser" et que "cela ne veut pas dire que les budgets
seront alloués".