[e-med] Syndromes de Lyell et syndromes de Stevens-Johnson d'origine médicamenteuse

Syndromes de Lyell et syndromes de Stevens-Johnson d'origine médicamenteuse
Hospitalisation immédiate et arrêt de médicaments.
La Revue Prescrire 15 mai 2008
http://www.prescrire.org/aLaUne/dossierSyndromesLyell.php
   
Le syndrome de Lyell, le syndrome de Stevens-Johnson et l’érythème
polymorphe sont des affections dermatologiques apparentées.

Le diagnostic clinique du syndrome de Lyell et du syndrome de
Stevens-Johnson repose sur l’association d’un syndrome pseudogrippal
(fièvre, maux de gorge, toux, brûlures oculaires) et de signes
cutanéomuqueux (lésions des muqueuses buccale ou vaginale, respiratoire,
digestive ; décollement bulleux).

Le syndrome de Lyell est toujours d’origine médicamenteuse. Il est rare,
mais souvent mortel ou laissant de graves séquelles. L’arrêt précoce du
médicament en cause est corrélé à une mortalité plus faible que l’arrêt
tardif, surtout pour les médicaments à courte demi-vie d’élimination
plasmatique.

En cas de suspicion d’un syndrome de Lyell ou d’un syndrome de
Stevens-Johnson, arrêter le médicament le plus tôt possible permet
d’améliorer le pronostic. Une prise en charge en unité de soins intensifs
est nécessaire.

Une enquête médicamenteuse très minutieuse est décisive pour éviter la
réadministration de la substance en cause : le nom des médicaments pris par
le patient et le nom du principe actif, leur forme galénique, les excipients
présents dans chacun d’entre eux, la date de début des prises, leur
fréquence, la date d’apparition des symptômes.

La réintroduction d’un médicament impliqué dans la survenue d’un syndrome de
Lyell ou de Stevens-Johnson risque de mettre en jeu le pronostic vital du
patient.

Les médicaments les plus souvent impliqués sont des antibiotiques de la
famille des sulfamides, des antiépileptiques et des anti-inflammatoires non
stéroïdiens.

©Prescrire 15 mai 2008
Rev Prescrire 2008 ; 28 (295) : 347-349
(54 références)

Ces cas sont plus ou moins régulièrement signalés en
RDC et la population les surnomment en lingala (langue
parlée à Kinshasa)"MOTO YA NZAMBE" qui voudrait dire
"le feu de Dieu" ceci à défaut d'expliquer une autre
cause surnaturelle. IL y a plus de 10 ans on a enregistré
environ 10 décès dans quelques hopitaux de Kinshasa
provoqués par la prise du cotrimoxazole.
En 2007,nous avons enregistré 1 cas (jeune fille de 10
ans) sévère de syndrôme de lyell à l'Hôpiyal Roi
Baudouin de Kinshasa non fatal mais avec des séquelles
importantes.
Compte tenu de l'utilisation de
sufadoxine+pyremetamine dans le traitement présomptif
intermittent chez la femme enceinte pour la prévention
du paludisme mais également de l'usage
irrationnel (prescription et dispensation) et dans
l'automédication avec les AINS et les autres
médicaments contenant les sulfamidés,l e système de
pharmacovigilance s'avère indispensable pour la
sécurité des patients dans nos pays.

Franck Biayi
Pharmacien
Kinshasa/RDC
Tél:00243818125838

Franck,

  Tu as parfaitement raison, il faut un plaidoyer fort pour que s'installe un systeme coherent de pharmacovigilance dans nos pays. Mettons nous a l'oeuvre et concevons des plans qui permettront d'aboutir a des resultats concrets.

Gabriel Bukasa Kaleka
  B.Pharm.,MPH
  
  +243(0)999005024 +243(0)999301015