(Une publication intéressante pour ceux qui veulent en savoir plus.CB)
Syndromes de Lyell et de Stevens- Johnson
Auteurs : Jean-Claude Roujeau
Centre de référence maladies rares, dermatoses bulleuses immunologiques
et toxiques, service
de dermatologie, hôpital Henri-Mondor, Inserm U659, université
Paris-XII, 94010 Créteil.
Correspondance : jean-claude.roujeau@hmm.aphp.fr
Extrait :
"Des études d¹observation cas-témoins ont établi que la cause la plus
fréquente de ces réactions est une « allergie » médicamenteuse, bien
établie dans environ 60 % des cas, plausible dans environ 30 %.
La liste des médicaments impliqués au moins une fois est très longue,
mais moins de dix produits rendent compte de près de la moitié des cas
survenant en Europe. Ces médicaments à « haut risque » (tableau 1) sont
l¹allopurinol, les sulfamides anti-infectieux, la névirapine, la
carbamazépine, la lamotrigine, le phénobarbital, la phénytoïne, les
anti-inflammatoires non stéroïdiens dérivés de l¹oxicam.
Parfois, aucun médicament suspect n¹est identifié, aucune exposition
médicamenteuse n¹est retrouvée.
Quelques uns de ces cas d¹apparence idiopathique ont été expliqués par
des infections, en particulier des pneumopathies atypiques à Mycoplasma
pneumoniæ.
Le mécanisme conduisant à la mort par apoptose brutale et
disséminée des cellules de l¹épithélium de la peau et des muqueuses a
longtemps été un mystère. Un phénomène de cytotoxicité lymphocytaire
contre des cellules épidermiques reconnues comme étrangères après
fixation du médicament inducteur de la réaction sur certaines molécules
HLA de classe I est évoqué. Les médiateurs chimiques semblant
impliqués dans l¹amplification violente et diffuse de l¹apoptose restent
à mieux caractériser : tumour necrosis factor (TNF), FasL,
perforine...5-9 "
Pour en savoir plus :
https://www.orpha.net/data/patho/Pro/fr/LyellStevensJohnson-FRfrPro12597.pdf