Syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell : étude de 185 cas au CHU de
Treichville (Abidjan, Côte d¹Ivoire)
Auteur(s) : S. Kourouma, A. Sangaré, M. Kaloga, I. Kouassi, E. Ecra, I.
Gbery, C. Ahogo, A. Kouassi, K. Kassi, B. Camara
Médecine et Santé Tropicales. Volume 24, Numéro 1, 94-8,
Janvier-Février-Mars 2014, Communication courte
http://www.jle.com/fr/revues/medecine/mst/sommaire.phtml?cle_parution=3971
Texte intégral
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Résumé
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Résumé :
Introduction : les toxidermies sont des complications
cutanéomuqueuses secondaires à l¹administration par voie systémique de
médicaments. Cette étude avait pour objectif d¹identifier les aspects
épidémiologiques, cliniques et évolutifs des syndromes de Stevens-Johnson
et de Lyell en milieu hospitalier spécialisé à Abidjan.
Méthode : il s¹agissait d¹une étude rétrospective menée sur une période de
dix ans au centre de dermatologie du CHU de Treichville. Résultats :185
cas de toxidermies bulleuses ont été recensés. Sur le plan
sociodémographique : la moyenne d¹âge était de 31,8 ans avec des extrêmes
de 2 et 70 ans. Le sex-ratio était de 0,6. Au niveau clinique, les formes
les plus fréquentes étaient le syndrome de Stevens-Johnson (73 %) suivi du
syndrome de Lyell (27 %). Sur le plan étiologique : le cotrimoxazole était
le médicament le plus incriminé (22,1 %) suivi de la névirapine (11,1 %).
L¹évolution était dominée par une mortalité de 22,7 % dont 46 % des cas de
syndrome de Lyell et 14,6 % des cas de syndrome de Stevens-Johnson. Les
causes de décès étaient la détresse respiratoire (39,5 %) et la
déshydratation (23,4 %).
Conclusion : le cotrimoxazole est le premier médicament incriminé dans la
survenue des syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell bulleuses à Abidjan.
Mots-clés : syndrome de Lyell, syndrome de Stevens-Johnson, toxidermie
bulleuse, Côte d¹Ivoire