E-MED: Transmission m�re-enfant du HIV (suite)
Onusida, gen�ve le 24 mars 1998
Un r�union internationale appelle � une action concert�e pour pr�venir la
transmission m�re-enfant du HIV.
Une r�union � Onusida � Gen�ve a appel� aujourd'hui � une action concert�e
internationale pour pr�venir la transmission m�re-enfant du HIV, le virus
cause du SIDA. La r�union, organis�e en collaboration avec l'UNICEF et
l'OMS, � laquelle on assist� des repr�sentants des autorit�s sanitaires
nationales, des agences de d�veloppement et des institutions de recherche,
a
�t� convoqu�e � la suite de l'annonce r�cente du Centres for Disease
Control
and Prevention (CDC) et du Minist�re de la Sant� Publique de Thailande des
r�sultats d'essais montrant qu'un traitement simplifi� � l'AZT abaissait le
risque de transmission p�rinatale de 51 %. La r�union Onusida visait �
identifier les moyens de faciliter la mise en place de programmes pour
pr�venir la transmission m�re-enfant du HIV sur une large �chelle dans les
pays en d�veloppement.
Les participants ont soulign� que la pr�vention de la transmission
m�re-enfant du HIV doit maintenant devenir une priorit� de sant� publique
mondiale. En 1997, quelques 550 000 nouveau-n�s ont �t� infect�s du HIV par
leur m�re , chiffre qui devrait continuer � augmenter avec l'augmentation
du
nombre de femmes en age de procr�er infect�es par le HIV. Dans un nombre
croissant de pays, le HIV est d�j� devenu la premi�re cause de d�c�s des
enfants.
Au cours de la r�union, Peter Piot, directeur de Onusida, a press� la
communaut� internationale d'agir imm�diatement, en disant :"La question
n'est plus quand ou si l'on doit agir, mais simplement comment."
Reconnaissant qu'il y a beaucoup de probl�mes encore non r�solus, il s'est
fait l'�cho des participants que tout d�lai pouvait seulement conduire �
une
d�terioration significative de la situation.
La r�union a not� que la capacit� d'agir rapidement d�pend de la volont�
politique, de la disponibilit� des fonds n�cessaires au niveau national, et
de l'accessibilit� des moyens, en particulier le co�t des m�dicaments, des
substituts � l'allaitement maternel et des tests du HIV. Dans certains
pays,
il faudrait un investissement substantiel pour renforcer les
infrastructures
de sant�, ce qui toutefois serait un grand avantage pour tout le secteur de
la sant�. Il a �t� soulign� que l'acc�s aux services pr�-nataux, �
l'information, aux conseils pour le HIV, aux tests, et � des alternatives
s�res pour l'alimentation infantile, sont des interventions co�t-efficaces
qui doivent aussi �tre int�gr�es dans des strat�gies � base large pour
r�duire la transmission m�re-enfant du HIV.
La r�union a recommand� d'�tabir un m�canisme de coordination sous l'�gide
d'Onusida pour coordonner l'effort global, faciliter les �changes
d'informations, mobiliser les ressources et r�soudre ce qui concerne les
aspects de politique de sant�, de programmes et les aspects techniques.
Dans cet effort, seraient mobilis�s Onusida et ses sponsors, les
gouvernements, les agences de d�veloppement et les organisations
non-gouvernementales.
(traduction, J�r�me Dumoulin)
Trois semaines auparavant, Onusida avait f�licit� Glaxo Welcome pour son
initiative de rabais de prix :
Gen�ve, le 5 mars 1998
ONUSIDA
Apr�s avoir r�duit le prix de l'AZT destin� aux femmes enceintes
s�ropositives dans les pays en d�veloppement,
la soci�t� GLAXO WELLCOME est f�licit�e dans une d�claration de l'ONUSIDA
L'ONUSIDA, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA,
a
f�licit� aujourd'hui la Soci�t� Glaxo Wellcome de son intention de fournir
l'AZT � un prix sensiblement r�duit aux femmes enceintes s�ropositives dans
les pays en d�veloppement.
L'annonce de Glaxo Wellcome est une �tape importante dans le cadre des
efforts visant � r�duire la transmission m�re-enfant du VIH dans les pays
en
d�veloppement o� vivent 90 % des personnes infect�es par le virus. Dans une
situation o� l'on estime � 550 000 par an le nombre des nouveau-n�s et des
nourrissons infect�s par leur m�re, il est urgent d'�laborer des strat�gies
pour que des traitements efficaces soient largement disponibles.
Am�liorer l'acc�s au traitement li� au VIH dans les pays en
d�veloppement constitue un processus long et complexe n�cessitant une
approche intense qui comprend non seulement l'administration des
m�dicaments, mais aussi le renforcement des infrastructures de sant�. Il
est
essentiel d'avoir, � cette fin, un appui cons�quent des organisations
internationales et du secteur priv�. Depuis plus de deux ans, l'ONUSIDA
coordonne les efforts de recherche sur la transmission m�re-enfant et
examine, en compagnie du secteur priv�, des organismes d'aide
internationale
et des gouvernements des pays donateurs, les moyens de mettre en oeuvre les
r�sultats des essais cliniques.
Commentaire (J. Dumoulin) : Cet appel d'ONUSIDA me semble �tre une OPA sur
les budgets des minist�res de la sant�. Les pays n'ont pas le choix : ils
doivent agir tout de suite, et consacrer beaucoup de moyens ! Les
minist�res
de la sant� pourront-ils obtenir davantage de ressources financi�res dans
une p�riode o� de tr�s nombreuses pressions cherchent � faire baisser les
budgets publics ( et les d�ficits budg�taires) ? Y aura-t-il dans les pays
une mobilisation politique pour payer d'enthousiasme plus d'imp�ts pour
lutter contre l'�pid�mie?
Et si beaucoup d'argent �tait d�bloqu�, cela ne risquerait-il pas
d'entra�ner une gabegie effroyable ?
Il y a 40 ans, l'OMS avait lanc� un appel du m�me ordre pour �radiquer le
paludisme : des �tudes de terrain avaient d�montr� que le DDT permettait
d'interrompre la transmission de fa�on stable. Comme l'avait dit il y a
quelques ann�es le Pr Deschamp, "Le Sida fait perdre la m�moire !"
Jerome Dumoulin
Institut de Recherche Economique sur la Production et le Developpement
Universite Pierre Mendes France
BP 47
F-38040 GRENOBLE Cedex 09
tel 33 4 76 82 54 50
fax 33 4 76 82 59 89
http://www.upmf-grenoble.fr/irepd
(CB)
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