E-MED: VIH,Transmission M�re - enfant (2)
[Vous trouverez ci-dessous un texte qui n'est pas une r�ponse directe aux
probl�mes soulev�s par Christophe Commeyras mais plus un compl�ment
d'informations d�couvertes sur le site de l'UNICEF : http://www.unicef.org
De plus, l'UNICEF vient de faire un num�ro double 16 et 17, sept 98 de son
bulletin "Le Prescripteur" en collaboration avec l'OMS et l'UNAIDS sur
VIH/SIDA : Pr�vention, traitement et soins
Les principaux th�mes abord�s sont les suivants :
- ce que les agents de sant� peuvent faire pour s'opposer � la propagation
du VIH
- les m�dicaments pr�ventifs et curatifs des infections li�es au VIH
- une nouvelle cure courte pour �viter la transmission du VIH de la m�re �
l'enfant
- le VIH et l'alimentation du nourrisson
- le VIH et les enfants
- ce que les agents de sant� peuvent faire pour aider les enfants rendus
orphelins par le VIH
- la raison pour laquelle on recommande des conseils et des tests libles et
confidentiels
- l'aide � l'am�lioration de la vie des personnes atteintes par le VIH/SIDA
- les inqui�tudes particuli�res des agents de sant�
Vous pouvez recevoir gratuitement Le Prescripteur par courriel en le
demandant � netmaster@unicef.org ou en �crivant � l'UNICEF, Le
Prescripteur, Programme Division, 3 UN Plaza, New York 10017.
Carinne Bruneton - ReMeD]
Un nouveau traitement du VIH/SIDA sauvera des milliers d'enfants
Jeudi 26 mars 1998: L'UNICEF a d�clar� aujourd'hui qu'un nouveau traitement
chimioth�rapique d'une remarquable rentabilit� contre la transmission
m�re-enfant du VIH pendant la grossesse aidera � fomenter une
intensification de la guerre contre le SIDA dans le monde en d�veloppement.
Les cons�quences du nouveau traitement, d�crit le mois dernier par les
Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des Etats-Unis d'Am�rique,
ont �t� examin�es cette semaine lors d'une r�union � Gen�ve avec la
participation du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA
(ONUSIDA), l'Organisation mondiale de la sant� (OMS) et l'UNICEF ainsi que
des repr�sentants des pays en d�veloppement et de la communaut� des
donateurs.
Le Directeur g�n�ral de l'UNICEF, Carol Bellamy, a d�clar� que l'efficacit�
du nouveau protocole, jointe � des estimations de son bon rapport
co�t-efficacit�, permettrait � l'UNICEF et � ses partenaires du syst�me des
Nations Unies d'�tendre leur action pour pr�venir le VIH/SIDA chez les
enfants. Mais elle a rappel� que d'autres aspects de la transmission du VIH
n'�taient toujours pas r�solus.
"Cette r�cente �volution est une avanc�e - qui offre de nouvelles options
pour r�duire sensiblement la transmission du VIH pendant la grossesse et
l'accouchement", a not� Mme Bellamy. "Mais elle met �galement en lumi�re le
travail qui reste � faire pour abaisser la transmission en premier lieu aux
femmes en premier lieu et la transmission par l'allaitement maternel".
Le nouveau traitement comporte l'utilisation du m�dicament antir�troviral
AZT. La proc�dure, qui s'est r�v�l�e efficace lors d'essais cliniques en
Tha�lande, est nettement moins co�teuse que les th�rapeutiques actuelles,
n'exige pas d'administration intraveineuse et peut �tre utilis�e par des
femmes pendant les derniers mois de la grossesse, d'apr�s les CDC.
"Un milliers de nourrissons naissent chaque jour porteurs du VIH, pour la
plupart dans les pays en d�veloppement", a not� Mme Bellamy. "Le nouveau
protocole de l'AZT rendra possible de r�duire ce chiffre de mani�re
spectaculaire". Pourtant, parce que plus de 90% des femmes enceintes qui
vivent avec le VIH dans les pays en d�veloppement ne savent pas qu'elles
sont infect�es, elles ne recherchent pas de traitement et ne peuvent
prendre de d�cisions inform�es sur l'alimentation de leur b�b�.
Devan�ant l'�mergence du protocole simplifi�, l'UNICEF - en �troite
collaboration avec l'ONUSIDA et d'autres partenaires - se pr�pare � adapter
ses programmes pour inclure ce nouvel �l�ment. Une �valuation rapide de la
situation dans les pays d'Afrique sub-saharienne, qui est actuellement
men�e conjointement par l'UNICEF et l'ONUSIDA, examinera les activit�s
pr�sentement assist�es par l'UNICEF afin d'identifier les possibilit�s
d'inclure l'administration simplifi�e de l'AZT dans les programmes
existants.
La nouvelle proc�dure est beaucoup moins on�reuse que les protocoles
pr�c�dents - environ 50 dollars par traitement. N�anmoins, le co�t de
l'ex�cution du programme est encore �lev� pour la plupart des pays en
d�veloppement. L'UNICEF se joindra � l'ONUSIDA dans les n�gociations en
cours avec l'industrie pharmaceutique pour examiner des strat�gies
r�gionales et nationales visant � abaisser le prix des m�dicaments afin de
pr�venir la transmission m�re-enfant dans les pays en d�veloppement.
L'essai tha�landais a d�montr� que le protocole simplifi� d'AZT �tait
efficace pour r�duire les risques de transmission pendant les derniers mois
de la grossesse et pendant l'accouchement, mais il n'a pas cherch� � savoir
si la proc�dure �tait �galement efficace pour diminuer les risques de
transmission par l'allaitement maternel, la m�thode d'alimentation des
nourrissons la plus fr�quente en Afrique sub-saharienne, o� l'incidence du
VIH chez les femmes enceintes est particuli�rement �lev�e.
Les r�sultats d'autres essais en cours, particuli�rement les essais de
l'ONUSIDA dans plusieurs pays en d�veloppement, r�pondront � cette question
imp�rieuse. L'UNICEF encourage fermement la poursuite de cette recherche
capitale qui peut r�v�ler des moyens abordables de rendre l'allaitement
maternel plus s�r.
N�anmoins, les conclusions de ces travaux ne seront probablement pas
disponibles avant quelque temps. L'UNICEF se rend compte que les femmes
dont le risque de transmission pendant la grossesse ou l'accouchement a �t�
r�duit par l'AZT seront encore plac�es devant le dilemme imm�diat de
trouver le moyen de pr�venir la transmission ult�rieure du virus par le
lait maternel. Certaines auront recours � des aliments pr�par�s � la maison
ou feront allaiter leur enfant par une amie ou une parente qui n'est pas
infect�e, mais la majorit� des m�res n'auront pas acc�s � des options
r�alistes et abordables.
Les substituts du lait maternel produits commercialement (un
approvisionnement de six mois de lait en poudre de premier �ge le moins
cher du march�, puis de lait en poudre entier suffisant pour six mois) sont
encore plus chers que le traitement � l'AZT dans les pays en d�veloppement.
Si les prix varient largement, un �chantillon al�atoire de pays o� le VIH
est fr�quent r�v�le des co�ts �lev�s. M�me sans tenir compte de la
n�cessit� de se procurer davantage d'eau et de combustible, un
approvisionnement pour une ann�e de substituts du lait maternel dans le
Kenya urbain co�te l'�quivalent de 84% du salaire minimum. Acheter du lait
en poudre pour un nourrisson pendant un an exige 107% du PNB par habitant
au Viet Nam, 148% en R�publique centrafricaine et 257% en Ha�ti.
Actuellement, on estime que plus de 300 nourrissons par jour sont infect�s
par le biais de l'allaitement maternel, essentiellement en Afrique
sub-saharienne. Les femmes vivant avec le VIH, qui choisissent de ne pas
allaiter leur b�b�, doivent disposer d'urgence des moyens de mener une
alimentation de remplacement aussi s�rement que possible, conform�ment � la
politique de l'ONUSIDA sur le VIH et l'alimentation des nourrissons et en
accord avec le droit de tout enfant de jouir du meilleur �tat de sant�
possible.
L'UNICEF soutient d�j� des efforts qui ont prouv� leur efficacit� pour
r�duire la transmission m�re-enfant du VIH par l'emploi de m�dicaments
antir�troviraux en Tha�lande. Des efforts seront d�ploy�s, au cours des
trois prochains mois, dans un certain nombre de pays assist�s par l'UNICEF
o� le taux de pr�valence du VIH est �lev�, notamment le Botswana, la C�te
d'Ivoire, le Rwanda, l'Ouganda, la Zambie, le Cambodge et le Viet Nam, pour
identifier des fa�ons d'acc�l�rer les activit�s du programme afin
d'inclure:
Un acc�s am�lior� aux consultations volontaires et confidentielles sur le
VIH et au test de d�pistage. L'UNICEF continuera d'�largir son action dans
ce domaine, travaillant �troitement avec les gouvernements, les
institutions partenaires et les organisations non gouvernementales pour
garantir que les femmes, en particulier les femmes enceintes, aient le
moyen de conna�tre leur statut en mati�re de VIH.
Des mesures pour renforcer et �largir les actions nationales et
communautaires face au VIH-SIDA - particuli�rement dans les domaines de la
sensibilisation et de la pr�vention, les r�formes juridiques, les soins
familiaux et l'appui, aussi bien psychologique que m�dical, aux femmes qui
sont s�ropositives - ainsi que des mesures pour lier le traitement
m�dicamenteux avec les r�seaux et les services d'appui communautaire.
Du lait en poudre, � un prix abordable et en quantit� suffisante pour
environ six mois pour les femmes dont le test a r�v�l� qu'elles �taient
s�ropositives et qui choisissent en connaissance de cause cette option. Le
lait en poudre sans marque commerciale sera distribu� � prix r�duit par
l'entremise des institutions communautaires existantes en r�alisant un
contr�le, une s�lection et un suivi soigneux des b�n�ficiaires.
Des consultations et d'autres services d'assistance pour garantir que les
familles savent que le lait en poudre peut �tre donn� dans une tasse plut�t
que dans un biberon, qui multiplie les frais et les risques.
L'acc�s garanti, si n�cessaire, � des quantit�s suffisantes d'eau potable,
de combustible, de savon, d'ustensiles propres et � un suivi communautaire
pour garantir que le lait en poudre est m�lang� aussi s�rement que possible
et est administr� en quantit� ad�quate pour la croissance et le
d�veloppement normaux de l'enfant.
Des partenariats avec les institutions locales et les agents de sant�, se
fondant sur les programmes existants de l'UNICEF, pour �largir l'acc�s de
ces familles � des laits et des aliments appropri�s pour les enfants
au-del� des six premiers mois et am�liorer leur capacit� � garantir de
bonnes pratiques alimentaires.
Un syst�me de suivi afin d'�valuer l'impact des services du programme sur
la survie et le d�veloppement des enfants dont la m�re est s�ropositive
ainsi que sur les pratiques de l'allaitement maternel parmi d'autres femmes
dans la m�me communaut�.
Initialement, ce soutien sera limit� � un petit nombre de sites qui sont
li�s � des institutions poss�dant d�j� une capacit� dans ce domaine. Dans
les pays poss�dant un bon syst�me de sant�, les frais additionnels de
prestation des services relatifs aux interventions destin�es � �viter la
transmission m�re-enfant sont souvent abordables. N�anmoins, certains pays
peuvent requ�rir des investissements plus substantiels pour renforcer leur
infrastructure de sant� afin de permettre l'inclusion d'interventions �
grande �chelle. Ces investissements auront un vaste effet b�n�fique sur
l'ensemble du secteur de la sant� et doivent �tre encourag�s.
D�montrant l'efficacit� de ces activit�s dans les premiers sites, par le
suivi et l'�valuation, les services faciliteront l'expansion rapide de ces
activit�s. L'UNICEF esp�re s'assurer le concours des fabricants locaux et,
si n�cessaire, multinationaux de produits laitiers, y compris de lait en
poudre, en tant que partenaires dans son effort, pour autant qu'ils
acceptent de fournir des laits en poudre g�n�riques de qualit� sans en
retirer de b�n�fices commerciaux. Si cela n'est pas possible, l'UNICEF
s'efforcera d'�tablir des partenariats avec des conseils nationaux de
produits laitiers ou d'autres institutions qui peuvent faciliter la
distribution de lait et de lait en poudre adapt�s.
"Ces activit�s de "d�marrage" et � plus grande �chelle, n�cessaires de
toute urgence, exigeront des fonds suppl�mentaires substantiels", a d�clar�
Mme Bellamy. "Face � cette possibilit� de sauver d'innombrables vies, nous
pouvons faire confiance aux donateurs qui sauront mobiliser les
ressources".
Veuillez envoyer vos commentaires ou demandes d'information par courrier
�lectronique � netmaster@unicef.org
--
Adresse pour les messages destin�s au forum E-MED:
<e-med@usa.healthnet.org>
Pour r�pondre � un message envoyer la r�ponse au forum
ou directement � l'auteur.
Pour toutes autres questions addresser vos messages � :
<owner-e-med@usa.healthnet.org>