Un atelier international sur l'accès au traitement du Sida
http://www.panapress.com/newslat.asp?code=fre094515&dte=11/07/2005
Douala, Cameroun (PANA) - Le Réseau camerounais des associations
des personnes vivant avec le VIH/Sida (RECAP) et le Pan African
treatment access movement (PATAM), ont débuté lundi à Douala
(capitale économique du Cameroun) un atelier international sur la
prévention contre le VIH/Sida.
Cet atelier qui se déroule jusqu'au jeudi prochain a pour
objectif de garantir le traitement du VIH/Sida à "tous les
malades", notamment ceux vivant en Afrique du Centre, de l'Ouest
et du Nord.
Sous le thème, "l'accès au traitement du VIH/Sida pour l'Afrique
du Centre, de l'Ouest et du Nord", cet atelier international qui
a accueilli des participants en provenance d'une quarantaine de
pays d'Afrique, d'Amérique, d'Asie et d'Europe, constitue un
cadre d'échange sur la situation épidémiologique dans les
différentes régions des séminaristes.
Les organisateurs envisagent, au terme de leurs assises de
Douala, les premières du genre en Afrique francophone, de
"fournir les opportunités aux représentants communautaires du
VIH/Sida".
Il s'agit de développer les stratégies en vue de mobiliser les
communautés, les décideurs et les ressources permettant
d'accélérer l'accès au traitement dans la région et lutter
efficacement contre la maladie.
Cette mobilisation des ONG contre le Sida intervient à six mois
de l'opération "3 by 5" (trois personnes traitées de Sida avant
2005) initiée en 2003 par l'OMS et l'ONUSIDA et entérinée par 192
Etats à travers le monde.
Cette initiative est considérée comme "une étape intermédiaire
vers la réalisation de l'accès universel au traitement contre le
VIH/Sida pour tous ceux qui en ont besoin".
"A la date d'aujourd'hui, la situation va de mal en pire, puisque
2/3 des personnes vivant le VIH/Sida, soit 25 millions de
personnes se trouvent en Afrique subsaharienne. En 2003, cette
région a enregistré près de trois millions de nouveaux cas
d'infection pendant que près de deux millions et demi de
personnes sont mortes du Sida", indiquent les ONG à l'ouverture
de cette rencontre de Douala.
Elles préviennent que si rien n'est fait au plus vite pour
stopper la progression de la maladie, "on s'acheminera tout droit
vers la catastrophe, d'autant que le taux de contamination est de
six millions et demi pour les moins de cinquante ans tandis que
seuls 15 pour cent des malades bénéficient d'une tri-thérapie".
Pour le Réseau camerounais des associations des personnes vivant
avec le VIH/Sida (RECAP), "l'accès au traitement est le principal
défi à relever pour lutter efficacement contre le Sida".
Au Cameroun, le taux de prévalence du VIH/Sida tourne autour de
5,5 pour cent, selon des chiffres communiqués par le Comité
national de lutte contre le Sida (CNLS).
Douala - 11/07/2005