E-MED: Un expert de l'OMS critique sur la proposition europ�enne
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M�dicaments : un expert de l'OMS critique sur la proposition europ�enne
GENEVE, 9 jan (AFP) - 19h17 - Un expert de l'Organisation mondiale de la
sant� (OMS) a estim� jeudi, en r�ponse � une proposition europ�enne, que
l'OMS �tait moins bien plac�e que les autorit�s nationales pour d�cider des
priorit�s de sant� d'un pays, en vue d'obtenir un acc�s aux m�dicaments
g�n�riques.
Le commissaire europ�en pour le Commerce Pascal Lamy, dans une lettre
adress�e aux 143 autres membres de l'OMC, a sugg�r� un arbitrage de l'OMS en
cas de litiges sur les maladies couvertes par un futur accord ouvrant
l'acc�s aux m�dicaments.
Cet arbitrage concernerait diverses maladies affectant gravement des pays
pauvres, en plus de 22 maladies infectieuses (sida, paludisme, tuberculose,
chol�ra, polio, etc) qui seraient automatiquement couvertes par un accord.
Une porte-parole de l'OMS avait indiqu� plus t�t que son organisation �tait
en mesure d'offrir des conseils � chacun de ses 192 Etats membres sur la
nature et l'ampleur des probl�mes de sant� publique. Mais elle avait ajout�
que l'OMS ne ferait pas pour le moment de commentaire sur la proc�dure de
d�cision.
"Si jamais l'OMC parvenait � une solution pr�voyant une liste quelconque, a
d�clar� � l'AFP l'expert, M. German Velasquez, l'avis de l'OMS est que les
autorit�s sanitaires nationales sont suffisamment comp�tentes pour d�cider
quelles sont les urgences".
"Il serait plus raisonnable de leur laisser la libert� de d�finir leurs
priorit�s. Ce ne pas � l'OMS ou � l'OMC de fixer ce qu'elles sont", a-t-il
ajout�.
Les autorit�s nationales de sant� sont "mieux plac�es que l'OMS ou n'importe
quelle autorit� internationale pour d�cider de leurs priorit�s", a ajout� M.
German Velasquez, coordinateur au Programme d'action sur les m�dicaments
essentiels de l'OMS et observateur au Conseil de l'OMC sur la propri�t�
intellectuelle (Conseil ADPIC).
M. Velasquez a relev�, � propos des listes de maladies pr�sent�es au cours
de la n�gociation: "la position de l'OMS est que n'importe quelle liste, par
d�finition, serait une liste limitative, donc un pas en arri�re, une
restriction � l'article 1 de la d�claration de Doha qui laisse la porte
ouverte � d'autres maladies".
L'expert a d�clar� que son organisation "n'�tait pas impliqu�e dans
l'�laboration de la liste" de 22 maladies pr�sent�e pour la 1�re fois le 20
d�cembre par les Etats-Unis.
De toutes fa�ons, "l'OMS ne va pas se prononcer sur une liste en ce moment
du d�bat. Si elle donnait un avis, ce serait interpr�t� comme une
approbation de ce type de solution", a-t-il dit.
Il a observ� qu'une liste risquait d'�tre incompl�te, certaines affections
n'existant pas dans certaines parties du monde, comme la maladie de Chagas
qui n'existe qu'en Am�rique latine.