E-MED:Un nouveau moustique d�couvert au Cameroun porteur du paludisme
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Un nouveau moustique, d�couvert au Cameroun, est porteur du paludisme
LE MONDE | 28.07.04
http://www.lemonde.fr/web/recherche_articleweb/1,13-0,36-373867,0.html
On connaissait jusqu'� pr�sent quatre esp�ces de moustiques susceptibles de
v�hiculer le parasite Plasmodium, le vecteur du paludisme, qui infecte pr�s
de 600 millions de personnes dans le monde et qui, chaque ann�e, est
directement responsable de plus de 2 millions de morts. Il faudra dor�navant
compter avec une cinqui�me esp�ce.
Une �quipe de biologistes fran�ais et camerounais dirig�e par Didier
Fontenille (Institut de recherche pour le d�veloppement, Montpellier) et
Parfait Awono-Ambene (Organisation de coordination pour la lutte contre les
end�mies en Afrique centrale, Yaound�) a en effet annonc�, mercredi 21
juillet, avoir identifi� un nouveau moustique vecteur du germe. Les d�tails
de cette d�couverte seront publi�s dans la prochaine livraison du mensuel
sp�cialis� Journal of Medical Entomology.
Cette nouvelle esp�ce a �t� d�nomm�e "Oveng form", du nom du village o� elle
a �t� collect�e et identifi�e. Pour les sp�cialistes, il s'agit d'ores et
d�j� d'Anopheles ovengensis, qui vient s'ajouter aux quatre esp�ces connues
apr�s les travaux du Fran�ais Alphonse Laveran (Prix Nobel de m�decine 1907)
: Anopheles gambiae, funestus, nili et moucheti.
C'est l'�tude de larves et d'organismes adultes de moustiques collect�s le
long des rives du Ntem, dans le sud du Cameroun, qui a permis de mettre en
�vidence des variations morphologiques entre les diff�rents �chantillons, ce
qui rendait difficile leur classification au sein des esp�ces d�j� connues.
PLASMODIUM FALCIPARUM
"Gr�ce aux outils de la biologie mol�culaire, nous avons pu g�n�tiquement
confirmer les diff�rences observ�es, expliquent les chercheurs. Nous avons
aussi d�couvert que ce moustique portait le germe Plasmodium falciparum. Il
s'agit donc bel et bien d'un nouveau vecteur du paludisme, et des �tudes
plus approfondies sont en cours pour mieux appr�hender son r�le dans la
transmission de la maladie." D'autres travaux visent � fournir des
pr�cisions sur la biologie et la r�partition de cette nouvelle esp�ce de
moustique. Des �tudes sont d'autre part men�es dans d'autres r�gions
d'Afrique pour constituer des bases de donn�es sur toutes les esp�ces
d'anoph�les vectrices du paludisme.
"Ces r�sultats devraient notamment permettre d'affiner les m�thodes de lutte
antipalud�enne et d'envisager des strat�gies de pr�vention et de lutte plus
efficaces", estime Didier Fontenille. Pour ce chercheur, l'ensemble de ces
nouveaux acquis souligne l'int�r�t de la syst�mique et de son association
avec la g�n�tique dans l'�tude des vecteurs de cette maladie qui constitue,
avec la tuberculose et le sida, l'un des trois principaux fl�aux infectieux
de notre temps.
Jean-Yves Nau
� ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 29.07.04
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