Guerre biologique contre le palu
NOUVELOBS.COM | 25.08.2008 | 14:53
Un virus inconnu a été identifié chez l'Anophèle Gambiae, le moustique
vecteur du parasite responsable du paludisme. Il pourrait servir à
lutter contre la progression de cet insecte.
Le virus AgDNV, détecté par des chercheurs de l'Institut de recherche
sur le paludisme de la John's Hopkins Bloomberg School, est un
densovirus commun aux moustiques et à certains insectes. Il n'affecte
ni l'homme, ni aucun mammifère. Selon les chercheurs, ce virus qui se
transmet très facilement n'est pas létal pour les moustiques adultes
en revanche il est hautement infectieux pour les larves.
Découvert un peu par hasard lors d'expériences menées sur l'anophèle
il a pu être séquencé et identifié comme étant d'un nouveau genre. Les
auteurs de la découverte pensent qu'il pourrait être modifié de façon
à devenir mortel pour les moustiques adultes ou au moins pour rendre
l'Anophèle Gambiae incapable de transmettre le parasite à l'Homme.
Un premier test a été réalisé dans ce sens. En manipulant le génome
d'AgDNV, les chercheurs ont réussi à lui faire exprimer une protéine
verte fluorescente aisément repérable au microscope. Elle a été
retrouvée chez des moustiques adultes contaminés par ces virus mutés.
La prochaine étape consistera à mettre au point une toxine mortelle
qui puisse être produite de la même façon par le virus une fois qu'il
a contaminé un moustique adulte. Ce qui devrait prendre quelques
années quand même.
Le paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes en Afrique et entre
1 et 3 millions de personnes par an, selon les estimations de l'OMS.
Deux milliards d'individus, soit 40% de la population mondiale, sont
exposés et on estime à 500 millions le nombre de cas cliniques
survenant chaque année.
J.I..
Sciences et Avenir.com
25/08/2008
--
Simon KABORE
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