[e-med] Un SMS pour vérifier la validité des médicaments en Afrique

[si pour chaque traitement il faut envoyer un SMS, çà và en faire des SMS!!! Bonne reprise à tous. CB]

Un SMS pour vérifier la validité des médicaments en Afrique

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20100824.FAP7173/un-sms-pour-verifier-la-validite-des-medicaments-en-afrique.html

LONDRES (AP) - Pour éviter la contrefaçon des médicaments contre le
paludisme en Afrique, un entrepreneur ghanéen a eu l'idée de se servir de
son téléphone portable. Bright Simmons a ainsi mis au point un système
gratuit qui permet aux consommateurs de savoir immédiatement si un
médicament est réellement actif en envoyant simplement par SMS un code
figurant sur la boîte.
Selon des études internationales, notamment de l'Organisation mondiale de la
santé (OMS), de 30 à 60% des médicaments circulant en Afrique sont soit
contrefaits, soit en dessous des critères sanitaires réglementaires.
Partant de ce constat, M. Simmons a mis au point mPedigree. Ce système
assigne un code unique aux médicaments patentés, imprimé au dos de la boîte
sous une bande que l'on gratte. Le consommateur envoie ce code à une ligne
téléphonique centrale par SMS et reçoit instantanément "OK" si le médicament
est breveté et valable -d'autres informations lui sont également fournies,
comme sa date d'expiration. Si le médicament n'est pas enregistré,
l'utilisateur reçoit "No. Please recheck the code" ("Non. Veuillez vérifier
le code", NDLR).
Le système est gratuit pour le consommateur et payé par les laboratoires
pharmaceutiques et les gouvernements des pays qui l'adoptent.
L'infrastructure technologique est désormais assurée par le groupe américain
Hewlett-Packard.
Selon des professionnels de la santé, mPedigree pourrait aider les pays
africains à freiner la prolifération de médicaments contrefaits et sauver
des centaines de milliers de vies. Les experts estiment en effet à environ
700.000 le nombre de personnes qui meurent chaque année du paludisme ou de
la tuberculose suite à la prise de médicaments contrefaits, dont certains ne
contiennent parfois que de la sciure, du talc et de l'eau. De plus, les
médicaments contrefaits renforcent la résistance des bactéries aux agents
actifs et leur permettent de muter sous des formes plus dangereuses.
"Avec ce système, les gens peuvent avoir beaucoup plus confiance dans le
médicament qu'ils prennent", souligne Julian Harris, chercheur à
l'International Policy Network, un groupe de réflexion basé à Londres qui
n'a pas pris part au développement de mPedigree.
Les pays développés emploient depuis longtemps des méthodes coûteuses pour
vérifier la qualité des médicaments, tels que des systèmes de traçage ou
encore des laboratoires mobiles. Sans ces équipements onéreux, Bright
Simmons espère donner une chance aux Africains de s'assurer de la qualité
des médicaments qu'ils ingèrent. Pour Julian Harris, le développement actuel
de la téléphonie mobile sur le continent noir devrait favoriser l'émergence
de son système.
Celui-ci a déjà été adopté au Nigeria, où le gouvernement a même décidé de
l'étendre à l'ensemble des médicaments dès que possible. "Les consommateurs
peuvent désormais mener eux-mêmes la guerre" contre les médicaments
contrefaits, se réjouit le Dr Paul Orhii, directeur général de l'Agence
nigériane de sécurité sanitaire. Le Kenya, l'Ouganda et la Tanzanie ont
également fait part de leur intérêt et des tests ont aussi été menés au
Ghana et au Rwanda. AP
jp/v0/mw