[e-med] VACCIN VIH : International AIDS Vaccine Initiative salue les premiers résultats

VACCIN VIH : International AIDS Vaccine Initiative salue les premiers
résultats

Actualité publiée le 29-09-2009
IAVI

L’organisation IAVI - International AIDS Vaccine Initiative (Initiative
internationale pour un vaccin sida) – a salué avec une grande satisfaction à
New York, l’annonce par le programme de l’US Army de recherche sur le
VIH (*U.S.
Military HIV Research Program*) et le ministère thaïlandais de la Santé, des
tout premiers résultats observés avec une combinaison vaccinale, dite
primovaccination/rappel, dirigée contre le VIH. Cette combinaisonAlvac-Aidsvax,
testée en Thaïlande dans une étude de phase 3, a montré une « efficacité
partielle », soit une réduction de 31,2 % des infections VIH attendues.

*Ce résultat est particulièrement passionnant* (*exciting* !) et
significatif scientifiquement parlant, estime le PDG de IAVI Seth Berkley.
On comprend *l’excitation* de cet organisme international, créé en 1996 pour
soutenir et encourager les équipes médicales et les laboratoires
pharmaceutiques qui allaient, dans les pays industrialisés, se lancer dans
le développement d’un vaccin anti-VIH - applicable au monde entier, selon la
charte IAVI. « C’est la première démonstration qu’un candidat-vaccin sida
apporte un bénéfice chez l’humain : jusqu’à maintenant, nous avions la
preuve de sa faisabilité sur des modèles animaux, et maintenant nous avons
un candidat-vaccin qui semble montrer un effet protecteur chez l’humain,
même s’il est partiel ».

*Pour Wayne Kolff, responsable de la R et D de IAVI,* « ces résultats
donnent enfin aux chercheurs une plateforme à partir de laquelle améliorer
et valider les essais sur les modèles animaux, et un moyen d’attirer de
nouveaux investissements et des énergies créatives dans le domaine de la
recherche pour un vaccin sida ». Déclaration qui évoque le découragement des
investisseurs dans une recherche décevante jusqu’à récemment et des sociétés
pharmaceutiques, dont certaines ont déjà jeté l’éponge… Occasion pour IAVI
de féliciter les sponsors de l’étude, dont Sanofi Pasteur.

Il était important de passer de l’animal de laboratoire à l’Homme,
transition d’importance « vitale », selon S. Berkley : « parce que le VIH ne
provoque le sida que chez l’Homme, nous ne pouvons en apprendre suffisamment
à partir de modèles animaux ». Bref, il faut que cette recherche devienne de
la recherche clinique, pour développer un vaccin apte à développer une
immunité adaptative spécifique à mémoire.

*Il existe de nombreuses façons de développer un vaccin, mais peu
d’approches sont adaptées au développement d’un vaccin sida, comme le nomme
IAVI. Exemples.*

Bonjour E-medien(e)s
  
Effectivement la perspective de compter avec un vaccin contre le VIH est toujours bienvenue et nous ne pouvons que saluer les efforts des chercheurs concernes. Cependant il faut rester tres prudent par rapport a la realite des resultats, l'etude en question a recu les critiques des plusieurs sources et chercheurs a cause de la validite des resultats, ci dessous un resume d'une des critiques (en anglais):

1) Intervalles de confiance

" The results of the RV 144 HIV vaccine trial should be treated with caution until further data are presented, US advocacy organisation Treatment Action Group said on Friday, following the announcement that the combination of vaccines used in the study resulted in a 31.2% reduction in the risk of HIV infection.

Seventy-four out of 8198 volunteers in the placebo group became infected, compared with 51 out of 8197 volunteers who received a combination of two vaccines, ALVAC vCP1521 and AIDSVAX B/E. Participants in both the vaccine group and the placebo group received counselling on how to reduce their risk of HIV infection.

Although the difference in the risk of infection was statistically significant, the confidence intervals for the estimate were extremely wide.

Confidence intervals represent the range of values within which the efficacy could lie, according to statistical methods.
In this study, the confidence intervals ranged from 1.1% to 52.1%, suggesting at the lower limit the possibility that the vaccine was only 1.1% more effective in preventing infection than risk-reduction counselling alone "

2) Ethique dans la recherche :

" The trial investigators have also asked the HIV Vaccine Enterprise and the World Health Organization to convene a meeting with ethicists, researchers and advocates to determine whether future vaccine studies can use a placebo group or whether, given the modest efficacy of the vaccine combination used in the Thai trial, it is no longer ethical to do so in some or all future studies".

Je vous conseille aussi de regarder un peu plus les resultats en fonction des different categories de risques (haut, moyen et bas) et vous allez vous poser d'autres questions...

Bref restons prudents et ethiques dans la recherche, rapelons nous que les interets economiques sont souvent trop alienants car des importants sommes sont en jeu, mais nous devons toujours chercher a proteger la sante publique et les droits humains...

Oui a la recherche mais avec respect de l'ethique medicale...

Dr Marlon Garcia Lopez
Public Health, Epidemiology
& Tropical Medicine Specialist
marlon-shsp@laopdr.com
mvgarcia@hotmail.com 0

OUI il faut être prudents et ne pas trop rêver à un vaccin et les annonces
les plus bruyantes ne sont pas les plus sérieuses.

Jusqu'à présent tous les vaccins existant reproduisent une situation
naturelle : le contact avec l'agent pathogène crée des anticorps ou d'autres
moyens de défense
Ce schéma n'est pas possible avec le VIH : à son contact on ne crée pas de
défense.
D'autre part, réfléchissons si un vaccin est disponible:
  à qui va-t-on l'administrer : tout le monde, ceux qui ont des
comportements à risque (qui va les définir et comment?)
  à quel âge : 2, 6, 13, 20 ans ?
  avec quelle périodicité (au début au moins il va falloir répéter les
injections sur des périodes courtes)

Il n'y a pas que la vaccination pour prévenir une maladie

Toutes ces question sont scientifiques les intérêts financiers des
industriels ou autres ne sont pas en jeu dans la discussion sur ces
questions de fonds

Enfin il faut rappeler que tout moyen de prévention doit pour pouvoir être
testé et validé s'adresser à des populations qui continuent à prendre des
risques de contamination (prostitués de bas niveau économique et gay
refusant la prévention); il ne sert à rien de se voiler la face.

Dr JL Rey
Santé publique