Bonjour
Concernant l'échec de la lutte contre le VIH-SIDA en Afrique, une
variable apparait insuffisament prise en compte, l'analyse de "genre"
(prise en compte des rapports sociaux entre hommes et femmes en vue de
réduction des inégalités). L'AFD/DFID/Equilibres et populations ont
récemment organisé à Paris une conférence internationale sur
démographie et croissance économique. Le facteur SIDA est l'une des
variables en matière de projection démographique pour le continent
africain. Des intervenants de centres de recherche africains ont
insisté sur la nécessaire prise en compte de l'impact des "rapports
sociaux de sexe" et des "violences de genre" sur ces questions.
Dans des pays d'Afrique centrale on manque d'instituteurs, du fait de
la prévalence du VIH dans cette catégorie sociale. On constate
parallèlement la prévalence chez les jeunes filles scolarisées.
On ne peut analyser l'échec de la prévention et du traitement sans se
référer au constat qu'en Afrique 75 % des 15-24 ans séropositifs sont
des femmes. Beaucoup sont des jeunes filles et des femmes mariées
précocement. Elles ne sont nullement en situation de pouvoir exiger le
préservatif ni de faire valoir des droits, ni souvent de bénéficier de
soins adéquats
Cordialement
Yveline Nicolas
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