Whaou! Jean Louis, tu viens de mettre la main sur tout le problème de cette génération et ce dans tous les secteurs: le capitalisme sauvage, les riches qui s'enrichissent et les pauvres qui sont exploité pour enrichir les riches.
Quand au cas des interventions militaires, souviens toi que rien n'est gratuit, ce sont les industries de l'armement qui y gagnent ainsi que le commerce de ces même riches. Regarde les rafales qui sont vendus en orient pour alimenter la guerre au Yémen.
Après ça, pour se racheter auprès de l'opinion public, arrive l'aide humanitaire, mais comme les riches n'y ont aucun intérêt (sauf les fondations qui leurs permettent de contourner la fiscalité) c'est le pauvre qui doit payer pour racheter l'image du pays.
Anicet
Pharmacien
Bonsoir
Le message de Jean Louis et de Anicet peuvent pousser certains à se dire
que nous nous éloignons de notre sujet. Ce serait une grave erreur, parce
que justement nous cherchons souvent à résoudre le problème de la santé en
nous circonscrivant au secteur de la santé et aux ministères de la santé,
alors que les solutions sont très souvent en dehors. Le financement de la
santé dont il est question ici est un bel exemple. Des taxes spécifiques
pour le financement pérenne de la santé, il faut le reconnaitre, demeurent
toujours des solutions palliatives. Une solution définitive ne réside que
dans la réforme de l'équilibre des échanges commerciaux internationaux et
la lutte contre la fuite des capitaux.
Pour le moment, ces deux phénomènes privent principalement l'Afrique des
moyens de prendre en charge la santé de ses populations. Lors d'une
recherche documentaire justement pour une présentation sur les financements
innovants, nous avons trouvé des chiffres qui indiquent que chaque année,
près de 1 000 milliards de dollars échappent à l'Afrique dans le
déséquilibre des échanges et la fuite des capitaux, et que 100 milliards de
dollars/an vient en Afrique comme aide publique au développement. Cela veut
dire simplement que seulement 10% de ce que perd l'Afrique par an lui
revient pour l'aider dans son développement, y compris la santé©.
La sincérité de l'aide ne commande-t-elle pas qu'on l'aide à conserver ses
1 000 milliards de dollars par an? A moins que l'aide ne soit pas sincère
et que les 900 milliards perdus par l'Afrique n'aident ceux qui l'aident.
Cordialement!
--
Simon KABORE
Directeur Exécutif du Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME)
04 BP: 8038 Ouagadougou 04 Burkina Faso
Tel: bur (226) 50 37 70 16
Cel: (226) 70 24 44 55
E-mail alternatif: simonkabore@rame-int.org
Merci Simon de cette belle réponse
L'Afrique a besoin des personnes comme vous pour faire avancer les choses .
J'apprécie ta réponse.
Bien à vous
Adiouma Barry
pharmacien
pharmabarry@gmail.com