[e-med] (2)Adjuvants des vaccins : « Comprendre qu’en matière de sécurité tout était faux fut un choc »

Cet article du « Magazine du Monde » (10/02/2017) « Adjuvants des vaccins :
Comprendre qu’en matière de sécurité tout était faux fut un choc» privilégie
malheureusement la médiatisation aux dépens de l’information.
Le titre est déjà médiatique sans rapport direct avec le contenu.
L’existence de myofasciite post vaccinale n’est pas discutable mais avec
quelle fréquence : environ 1 sur 100 000 vaccinés.

Cette pathologie était connue sous d’autres noms, le Pr Gherardi en a décrit
la nature et la cause ; en quoi « tout était faux ». Quant à l’expression
globale sur l’organisme des particules d’alumine ou aluminium rien ne prouve
un lien avec cet adjuvant, les signes évoqués ne sont pas spécifiques.
Alors pourquoi dramatiser et faire peur au public ? Cela pose parallèlement
la problématique des lanceurs d’alerte.

Depuis 90 ans des vaccins avec alumine sont utilisés, il y a sur terre plus
d’un milliard (avec le PEV et les PNV) d’humains qui ont été vaccinés par
des vaccins avec adjuvant d’alumine, si la myofasciite était si grave on le
saurait depuis longtemps.

Pourquoi, sinon par démagogie, incriminer l’AFSSAPS qui a peu à faire sur ce
sujet. Pour le moment la balance avantages inconvénients est très en faveur
de ces vaccins. L’AFFASP (ANM actuellement) a donc fait son travail
correctement. Rappelons que ces adjuvants permettent d’augmenter de 5 à 10
fois l’efficacité des vaccins.

Pourquoi faire des amalgames avec le Mediator ou les vaccins hépatite B il
n’y a aucun rapport sur le plan de la pathogénèse. Rappelons que pour le
vaccin Hépatite B la recherche n’a trouvé aucun lien avec les maladies
neurodégénératives et que le problème n’existe qu’en France ; dés que l’on
passe la frontière on trouve d’autres liens mais pas celui-ci.

Les recherches pour trouver d’autres adjuvants existent depuis longtemps,
bien avant 1993, j’ai assisté à une recherche sur le sujet dans les années
70. Pour le moment ces recherches n’ont pas permis de trouver mieux mais
elles continuent.

Et puisque le sujet de l’article concerne le rapport au temps il est curieux
que ne soit pas posée la question par rapport aux 90 années d’utilisation,
même si au début la découverte n’a pas fait l’objet d’études explicatives,
doit-on condamner toutes découvertes dues au hasard mais qui ont fait leurs
preuves par 90 ans d’utilisation?

Ces vaccins sont des produits médicaux qui ont bénéficié d’une des plus
grandes vigilances post commercialisation (90 ans) cela doit rassurer.
Deux ans de recherches est un délai court, bien des sujets de recherche
demandent beaucoup plus. Même si tout chercheur est pressé de trouver, 4 ou
5 ans sont plus fréquents que les 2 avancés par le Pr Gherardi.

Sans défendre l’industrie le dernier paragraphe est hors sujet, de plus nous
sommes très centrés sur nous même, ces industriels permettent de vacciner
des millions de sujets dans les pays à ressources limitées pour un ou deux
euros.

Dr Jean Loup Rey santé publique

Nous partageons le point de vue du Dr Jean-Loup Rey !

En effet, pour avoir travaillé 15 avec l'OMS dans le domaine de la logistique de vaccination en RDC et en Afrique, les avantages sont de loin plus nombreux que ce désavantage que nous ne devons pas tout de même négligé mais chercher à améliorer !

Juste pour rappel, le VPO par exemple sous toutes ses formes a fait ses preuves à ce jour en campagnes des masses et en routine. Mais des documentaires faisant état de corruption dudit vaccin d'où serait venu le virus Ebola, ont ébranlé pas mal de gens dont des médecins eux-mêmes qui ont commencé à faire des contres - campagnes et découragé ainsi tous les efforts fournis !

Notre rôle dans la communauté scientifique serait de continuer des recherches pour améliorer ce qui devrait l'être, et non le contraire !

Franck Kabenga
Expert en Logistique de la santé