[e-med] (2) Brevets pour des m�dicaments contre le sida et le diab�te

E-MED: (2) Brevets pour des m�dicaments contre le sida et le diab�te
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[Mod�rateur: quelques compl�ments d'informations.CB]

Des gu�risseurs et des m�decins africains annoncent un traitement contre le
sida

Dossier publi� le Vendredi 31 Mai 2002
http://www.lesoleil.sn/dossiers/article.CFM?article__id=889
Un nouvel espoir face au sida et au diab�te

Un nouvel espoir semble na�tre (enfin) face au SIDA et au diab�te, avec la
mise au point, par des gu�risseurs �africains�, de traitements � base de
plantes m�dicinales contre le sida et pour lesquels des brevets ont �t�
d�pos�s au niveau de l�Organisation Africaine de la Propri�t� Intellectuelle
(OAPI).

C�est le Dr Eric Gbodossou, pr�sident de l�ONG �Promotion des M�decines
Traditionnelles (PROMETRA/International), qui l�a annonc�, hier matin �
Dakar, au cours d�une conf�rence de presse. Il a indiqu� �qu�outre le SIDA,
d�autres traitements � base toujours de plantes m�dicinales se sont r�v�l�s,
eux aussi, apr�s des �tudes, efficaces et prometteurs contre le diab�te,
mais aussi l�h�patite B et les dermatoses�.

Le Dr Eric Gbodossou pr�sentait les r�sultats d�une �tude de 3 ans qui a
permis de constater les b�n�fices que rec�lent la combinaison de cinq
plantes m�dicinales sur une soixantaine de malades. Le pr�sident de l�ONG
PROMETRA �tait entour� des membres du comit� directeur et du comit�
scientifique et Juridique International (CSJI), parmi lesquels, le Pr.
Antoine Yangni Angat�, doyen Honoraire de la facult� de M�decine d�Abidjan.

Selon le m�decin dont l�ONG est activement soutenue financi�rement par la
fondation am�ricaine Ford et entretient des relations scientifiques assidues
avec des Institutions de recherche dont celles des universit�s de Tulane et
de Morehouse d�Atlanta (Etats-Unis), ainsi que le National Institute of
Health (NIH), le laboratoire f�d�ral de r�f�rence des Etats-Unis, �cette
d�couverte est le r�sultat d�une collaboration entre des sp�cialistes de la
m�decine moderne et de diverses autres sciences, avec des tradipraticiens
d�Afrique, qui s�est surtout dynamis�e apr�s la conf�rence de Dakar, en mars
1999, sur �l�implication des praticiens des M�decines traditionnelles dans
la lutte contre le VIH/SIDA�.

DECOUVERTES BREVET�ES

�Ces �tudes ont �t� conduites entre d�cembre 1999 et mai 2002, dans le
strict respect des normes scientifiques, et l�ONG PROMETRA a d�pos�, en
f�vrier 2001, aupr�s de l�Organisation Africaine de la Protection
Intellectuelle (OAPI) des demandes de brevets sur les d�couvertes auxquelles
elles ont abouti�, a dit le Dr Eric Gbodosou. �Ces brevets nous ont �t�
finalement d�livr�s�, a-t-il confirm� en projetant aux journalistes des
exemplaires de ces documents de protection des d�couvertes scientifiques
pures et inventions technologiques.

�Nous sommes la voix des gu�risseurs africains et nous voulons que ces
d�couvertes suscitent (enfin) la reconnaissance du monde, � l�endroit des
praticiens des m�decines traditionnelles et des potentialit�s immenses
inexploit�es et, � la limite, �ghettois�es� par la puissance du syst�me de
la m�decine moderne et des firmes pharmaceutiques, que des dizaines de
milliers d�hommes et de femmes, h�ritiers de sciences, techniques, aptitudes
et croyances ancestrales, d�tiennent en h�ritage�, a indiqu� avec force le
pr�sident de la PROMETRA.

Son ONG compte d�ailleurs pr�senter la d�couverte de gu�risseurs africains �
la prochaine conf�rence internationale sur le SIDA de Barcelone (Espagne)
qui doit se tenir du 7 au 12 juillet prochain.

L��tude men�e au CEMETRA (Centre exp�rimental des M�decines traditionnelles)
�Malango� de Fatick, a suivi de bout en bout les r�gles qu�exige toute
intention de recherche qui se veut cr�dible. Elle a concern� 62 patients
atteints du VIH/SIDA, compos�s de 44 femmes et 18 hommes, �g�s de plus de 18
ans.

�Nous avions choisi d�effectuer un protocole constitu� de 5 fiches
recueillant chacune diverses donn�es cliniques et paracliniques, comme
l�historique m�dical du patient, les effets du produit administr� oralement
sur la multiplication du virus et le statut immunitaire des s�ropositifs,
les r�sultats des contr�les p�riodiques de laboratoire et le suivi de
l�examen clinique�, a expliqu� le Dr Eric Gbodossou, qui a pr�cis� toutefois
que ces fiches sont celles, homologu�es par le NIH.

PRECAUTIONS ETHIQUES ET RESPECT DES NORMES

D�autres pr�cautions �thiques et juridiques ont �t� observ�es �galement par
les auteurs de ces travaux, notamment dans la s�lection et le consentement
des patients, � travers des protocoles d�accord.

Les patients sous traitement antir�troviral et (ou) antibiotique, atteints
d�insuffisance r�nale et allergique au produit utilis� ont �t� �limin�s
d�avance par les auteurs de l��tude qui n�ont gard� que 62 sujets, r�partis
en 3 cohortes ou groupes.

Des laboratoires de r�f�rence comme l�Institut Pasteur (France) et le
LabCorp (Etats-Unis) ont eu � analyser les pr�l�vements sanguins, notamment
pour le d�comptage ou num�ration des CD4 (globules blancs du syst�me
immunitaire et de la charge virale, c�est-�-dire le nombre de globules
blancs par ml et de copies du virus par millilitres (ml) de sang.

Les chercheurs ont donc enregistr� des r�sultats int�ressants, notamment
dans l��volution des signes cliniques, avec des taux �lev�s d�am�lioration
et de gu�rison apr�s 6 mois de traitement par le �m�dicament�, que les
auteurs de l��tude pour des raisons de confidentialit� appellent,
�METRAFAIDS�. Il a �t� �galement not� des gains consid�rables de poids,
allant de 1 � 18 kg.

IMPACT IMMUNOLOGIQUES ET VIROLOGIQUES

Le clou de ces r�sultats sur ce traitement contre le SIDA concerne surtout
les constats faits progressivement tout au long des six mois de traitement,
notamment sur une hausse �surprenante� des CD4, allant plus loin que les 400
unit�s � 1100 unit�s requises par les normes internationales d�immunologie
et la baisse tr�s sensible de la charge virale dans le sang.

�La majorit� des patients a vu sa charge virale diminuer de 58 % � 99 %,
alors que les crit�res scientifiques internationaux admettent qu�un
m�dicament est bon s�il arrive � faire chuter la charge virale d�au moins
66%� , a soulign� le Dr Eric Gbodossou, contrairement aux m�dicaments
antir�troviraux utilis�s en bi ou trith�rapie qui butent d�j� sur une
r�sistance de plus en plus forte du virus. C�est le cas aux Etats-Unis, o�
presque la moiti� des personnes infect�es est maintenant r�sistante aux ARV.

�Il faut remarquer toutefois que le plus int�ressant dans tout cela est le
fait que le m�dicament induit une �limination des virus par les urines ;
fait qui n�avait jamais �t� constat� auparavant�, a dit le m�decin. �Nous
avons constat� que la majorit� des malades avaient des difficult�s pour
uriner et qu�ils �jectaient une substance qui, apr�s examen au niveau d�un
laboratoire am�ricain de grande renomm�e, le LabCorp, �tait constitu�e de
virus�, a confi� le chercheur. Il a indiqu� que sur ce registre, le
laboratoire en question a �t� relanc� plusieurs fois pour qu�il consente �
envoyer les r�sultats des analyses demand�es sur les �chantillons de cette
substance.

ETAPE HISTORIQUE

�C�est une �tape historique que les gu�risseurs africains ont franchie avec
cette d�couverte contre le SIDA, mais aussi contre d�autres affections
redoutables, et des sp�cialistes tr�s � cheval sur les principes de rigueur
scientifique ont collabor� � cette d�marche�, a expliqu� le Pr. Angat�, qui
a promis la publication pour bient�t des r�sultats de ces recherches dans
des revues scientifiques de soci�t�s savantes.

Pour le Dr Virginia Floyd, responsable du d�partement de la Sant� de la
Reproduction et du D�veloppement de la Fondation Ford : �tout ceci nous
d�montre maintenant que nous avions vu juste en travaillant avec l�ONG
PROMETRA et que ce partenariat se doit de se poursuivre pour d�terminer une
r�ponse apte � nous faire transcender les difficult�s sur le chemin menant
vers un stade op�rationnel les r�sultats des recherches�. Durant ces quatre
derni�res ann�es, la fondation Ford a financ� pour 2 millions de dollars.

Mercredi (avant-hier) lors de la tenue de r�union du conseil scientifique et
juridique International de PROMETRA, le ministre de l�Artisanat et de
l�Industrie, M. Landing Savan� s�est f�licit�, en pr�sence de M. Modou
Mboup, directeur de la d�l�gation aux Affaires scientifiques et Techniques,
de cette trouvaille qui devrait permettre d�all�ger les souffrances induites
par le VIH/SIDA, avant de souligner que le gouvernement reste � l��coute des
chercheurs pour d�terminer les appuis n�cessaires qu�ils attendent de sa
part pour l�exploitation des brevets et le plaidoyer aupr�s des autres
gouvernements africains. Idem pour le repr�sentant du ministre de la Sant�
et de la Pr�vention, le m�decin colonel, Babacar Dram�, directeur des Etudes
de la recherche et de la Formation (DERF).

Ce m�me jour, le Professeur de m�decine Herv� Delauture a profit� de
l�occasion pour insister sur le fait que la m�decine moderne est en train de
butter sur de multiples et gigantesques �cueils. �L�homme n�est pas
seulement de la chimie et qu�il doit �tre pris dans sa globalit�. �La
m�decine traditionnelle doit �tre prise au s�rieux dans la mesure o� on y
consulte et soigne l�homme malade dans sa globalit�, c�est-�-dire, sa
psychologie, son �tat clinique, son environnement, sa culture, etc.�.

Il a fustig� le fait que : �quand un m�decin du syst�me moderne fait une
erreur ou cause un accident, tout le monde se tait, tandis que c�est le
contraire pour les tradipraticiens, auxquels plus de 80 % des patients
africains ont recours, � un moment ou un autre de leur maladie�.

FARA DIAW