L'article du Monde du 8 janvier est complété par celui du jeudi 13 qui
donne des précisions inquiétantes :
"Les essais cliniques menés sur des molécules ayant échoué à devenir
des médicaments, et donc non commercialisées, ne seront accessibles que
s'ils présentent "une importance médicale significative". Les essais
cliniques éligibles à cette base devront être publiés un an après l'AMM"
Il me semble que dans ce domaine, toute restriction est dommageable, et
contribue à entretenir le biais de publication qui fait que seuls les
résultats favorables à un produit sont publiés. Les deux articles
mettent l'accent sur le fait que l'industrie veut améliorer son image
après les affaires Celebrex, Zoloft, Prozac, Vioxx, etc. Il s'agit donc
plus d'une question de communication que de santé publique et
d'information scientifique. A mon avis, pour supprimer ce biais de
publication, la seule solution consisterait a enregistrer les études
cliniques AVANT qu'elles ne soient commencé (et bien sûr à en donner
les résultats dès qu'elle en produit), et d'interdire d'utiliser les
résultats d'une étude qui n'aurait pas été enregistrée. A ce stade, on
n'en connait pas les résultats, donc on ne peut manipuler l'information.
Qu'en pensent nos amis le La Revue Prescrire ?
Jérôme Dumoulin
jerome.dumoulin@upmf-grenoble.fr