Commentaires par Pr Dominique Baudon, Professeur du Val-De-Grâce
Ayant travaillé en Afrique sub saharienne dans la lutte contre le paludisme pendant plusieurs années, je me permets ces réflexions
Dans la lutte contre le paludisme les stratégies proposées doivent être pertinentes, c’est à dire utiles et utilisables. La « faisabilité » est le critère le plus important pour la mise en oeuvre des stratégies.Les résultats obtenues par recherche opérationnelle doivent être confirmés sur le terrain en situation de fonctionnement des système de santé.
1re réflexion : les limites des nouvelles vaccinations
"Le vaccin disponible ne protège pas suffisamment de personnes", a déclaré le Dr Kassoum Kayentao, de l'Université des sciences, techniques et technologies de Bamako, au Mali, qui a contribué à diriger l'étude dans les villages de Kalifabougou et de Torodo.
On espère trop de la vaccination ; cette stratégie avec les vaccins proposés à ce jour n’est pas réalisable sur le terrain et sera mal acceptée, car pas assez efficace.
2e réflexions sur les anticorps. Bien entendu vouloir lutter contre le paludisme avec des injections IV préventives, et même en IM est illusoire pour les populations vivant en zone d’endémie, mais aussi pour les touristes …
Pour conclure, il faut aussi se concentrer sur les stratégies classiques, la moustiquaire imprégnée, le traitement des cas de paludisme, la chimioprophylaxie réservée à quelques situations ; ces stratégies réalisables sur le terrain ont montré leur efficacité. Il faut renforcer la recherche dans ces domaines pour trouver (1) de nouvelles molécules efficaces contre les souches plasmodiales résistantes et (2) de nouveaux insecticides.
La recherche doit continuer dans le domaine de la vaccination ; il est nécessaire que l’efficacité vaccinale soit équivalente à celle des vaccins utilisés dans le PEV
Pr Dominique Baudon, Professeur du Val-De-Grâce
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