[e-med] (2) Sauvez-nous des accords de Bangui

E-MED: (2) Sauvez-nous des accords de Bangui
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Vous trouverez ci dessous deux textes que j'ai envoy� dans un mailing liste
du "Sommet pour les g�n�riques". Ces textes �voquent entre autres la
p�tition que nous avons initi�e au Burkina Faso pour demander le g�le des
Accords de Bangui et sa relecture � la lumi�re de la derni�re D�claration de
DOHA.

Texte I

PETITION CONTRE LES ACCORDS DE BANGUI

Dans un pr�c�dent message, j'ai parl� d'une p�tition que notre association,
en collaboration avec MSF/Burkina et d'autres partenaires ,a lanc� contre
les Accords de Bangui (BA) dits revis�s. Cette p�tition comporte deux textes
dont un est adress� au Pr�sident de la Republique et l'autre au Premier
Ministre.

Si nous avons choisit les plus hautes autorit�s de l'Etat, c'est parce que
nous avons jug� que les ministres qui ont eu en charge du dossier, celui de
la sant� et celui du commerce n'ont pas su prioriser les int�r�ts des
populations malgr� les efforts de M�decins Sans Fronti�res (MSF), de l'OMS
et d'autres partenaires techniques.

Nous avons commenc� � enregistrer les signatures. Le moins que l'on puisse
dire est que les associations et les personnes contact�es sont vraiment
sensibles au sujet. Nous avons d�j� enregistr� la participation de plus
d'une trentaine d'associations et une centaine de personne physique. Le
d�marrage a �t� un peu difficile parce que nous avons demarr� l'op�ration au
pif sans ressource pratiquement. Mais les prochains jours, nous nous
attendons � un d�collage dans les chiffres parce que les relais sont devenus
tr�s nombreux.

Beaucoup de gens ont commenc� � s'interesser au probl�me. Nous avons re�u
l'invitation d'un centre de documentation et d'information sur le Sida et la
tuberculose ( CICDOC) d'animer une conf�rence publique sur le th�me des
Accords de Bangui. RFI nous a �galement contact� pour un interview
t�l�phonique: merci � Gaelle qui a �tablit le contact. L'interview a �t�
r�alis� le 14 Fevrier aux environs de 14heures.

Nous avons �galement eu un semblant de bonne nouvelle. Il semblerait que
pour que les AB entre en application le Conseil d'Administration doit
approuv� d'abord les textes de mise en application.Il se trouve que ce CA ne
se tiendra qu'en Dec 2002. Si les textes de mise en application sont rejet�s
par les Etats cela bloquera en m�me temps l'application de l'AB. Les Etats
pourront en m�me temps demander la revision des BA ent enant compte d'autres
donn�es.

Cela nous laisserait alors le temps de nous organiser mieux, mais ne devrait
pas nous inciter au relachement.

Merci � tous ceux qui nous ont �crits pour nous apporter leur soutien. Nous
demeurons disponibles pour les �changes d'id�es. Nous insisterons m�me sur
la necessit� de cette �change parce que le probl�me n'interesse pas
seulement une nation, la mobilisation doit �tre alors transnationale.Le
monstre n'est pas aussi invuln�rable qu'il le parait.

Que Dieu ait piti� des pauvres . Mais n'est-ce pas qu'il n'ouvre sa porte
qu'� celui qui a pris la peine de taper, comme il l'a d'ailleurs recommand�?

Texte II
GAELLE

J'ai eu quelques jours d'absence qui ne m'ont pas permit de te repondre
aussit�t. Deux choses sont vraiment d�solantes dans cette bataille contre
les accords de Bangui: le m�pris des responsables africains et
l'indiff�rence des populations africaines � travers les associations.

Le m�pris des responsables africains

Tout porte � croire que les accords de Bangui ont �t� sign�s sans avoir �t�
analys�s sur tous les plans notamment sur l'aspect de la sant� publique.
Tout a �t� mis en oeuvre apparemment dans les Etats pour occulter cet
aspect. Ils ne peuvent pas dire honn�tement qu'ils l'ignoraient. Je me
rappelle qu'en Avril 2001, une rencontre initi�e par MSF et qui avait
regroup� plus d'une trentaine de responsables des minist�res de la sant� des
pays membres de l'OAPI �tait arriv�e � la r�solution que les Accords
revis�es de Bangui devaient �tres � nouveau revis�s ( remarque que c'etait
m�me avant le sommet de DOHA). J'ai �galement vu une note technique de l'OMS
approuv�e par les part�naires au developpement de la sant� expliquant aux
Autorit�s les m�faits de Bangui ( les accords). En Juin 2001, s'assayant sur
tout �a, le Burkina Faso a ratifi� la convention, sans sourciller. Ceux qui
aujourd'hui ne trouvent pas de probl�me aux Accords de Bangui ne l'ont pas
vraiment fait valoir � la rencontre de MSF; ils n'ont pas non plus repondu
officiellement � la note tehnique de l'OMS, que j'imagine qu'ils ont re�u.
Ne pourrait ont envoyer les r�solutions de la rencontre de MSF et la note
tehnique de l'OMS � Monsieur le Pr�sident de l'OAPI? A la v�rit� , dans nos
Etats, les structures charg�es de la propri�t� intellectuelle ont pour
simple mission la protection de l'oeuvre des propri�taires de brevets. C'est
ce que un des responsables de ces structures nous a laiss� entendre. Aucune
structure de l'Etat n'a au fait pour mandat de veiller � la protection des
int�r�ts du plus grand nombre de la population. C'est pour cela que les
populations soutenues par les associations et les ONG doivent s'organiser
pour se faire entendre. J'ai d�j� �voqu� dans un pr�c�dent message la
cr�ation d'un observatoire africain des trait�s et politiques touchant � la
sant�. Je soutiens que si une structure de ce genre existait, avec des
repondants au niveau des Etats, l'A.B ( Accords de Bangui) ne serait pas
entrain de passer comme une lettre � la poste. Mais en attendant, une
urgence est l� et appelle � une r�action rapide. Malheureusement, j'ai
l'impression que beaucoup d'associations africaines n'ont pas encore
comprises cela.

L'indiff�rence des associations africaines

Elle est avant tout due � un manque d'information. Beaucoup d'association
ignoraient jusqu'� l'existence des A.B ou des ADPIC. Vous comprennez bien
que ce n'est pas les gouvernements qui feront la publicit� de ces textes.
M�me la presse semble muette sur la question. A part les quelques articles
que j'ai fait passer dans la presse, ici , nous n'avons pratiquement rien lu
sur DOHA ou Bangui.

Mais le seul manque de l'information ne peut justifier cette indif�rence
qui arrange beaucoup les autorit�s pr�occup�es souvent par d'autres int�r�ts
que ceux des populations. Les associations africaines semblent souvent
prises par une passivit� maladive. Elles laisseront une situation
d�sagr�able s'installer et elles iront ensuite pleurer leur sort sur
l'�paule de celui qui a su en son temps se tirer du nauvrage.

Mais l'espoir est permis parce que ici et l� nous voyons une certaine
opinion publique naissante. Tout ce que je souhaite, c'est que cette opinion
s'exprime par apport aux A.B; que les uns et les autres sortent de leur
torpeur; qu'ils osent faire la pression sur leur gouvernement. Sans cela les
A.B s'appliqueront et nous seront les premiers et les principaux victimes.
Je me dit que le Pr�sident de l'OAPI ne peut pas �tre aussi � l'aise devant
une population africaine lui criant ses besoins de soins que devant des ONG
du Nord pour dire qu'il ne trouve aucun probl�me dans les implications des
A.B. Mais pour cela nous avons tout de m�me besoin du soutien et de
l'exp�rience des ONG du Nord: nous pourront y revenir une autre fois.

J'invite encore une fois les associations et les personnes sensibles � cette
question d'initier des actions et de partager leur exp�rience avec tous les
participants de cette liste. Prochainement je vous soumettrai des exemples
d'actions que je pense possible � mener.

Simon KABORE

BP: 300 Koudougou

BURKINA FASO

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