-----Message d'origine-----
Cher Collegues
Je n'ecris pas souvent dans cet forum mais il me semble que cette fois ci le sujet est trop important pour ne pas s'exprimer.
A mon avis cette information doit etre prise avec une grande prudence meme s'il s'agit d'une etude serieuse il s'agit D'UNE SEULE experience dans un contexte tres favorable a une bonne observance au traitement.
De plus et malgre que ce contexte est favorable il faut faire attention au derapages de prendre les choses trop positivement, car selon la meme etude:
1- "le patient ne doit pas être atteint d'une autre infection sexuellement transmissible et le médecin traitant doit donner au préalable son feu vert à l'arrêt des mesures de protection"
Dans le PVD il y n'as pas souvent une bonne observance et meme pas des ARV ou bien le traitement donne a un malade est partage avec d'autres a cause des criteres que sont souvent tres restrictives a un access universale aux ARV. Le pire est que souvent il n'a pas assez ou pas du tout des medecins traitants
Mais surtout faire attention a :
2- "si le traitement est bien conduit, pour plus de 80% des patients, le virus disparaît dans le sang au bout de six mois maximum".
Ce que laisse un 20% NON NEGLIGEABLE des patients qui peuvent TRANSMETTRE le Virus meme avec une bonne observance
Donc d'autres etudes sont necesaires avant de se lancer dans des pratiques a RISQUE
Dr Marlon Garcia Lopez
MSc in Disease Control (Epidemiology & Public Health)
mvgarcia@hotmail.com
Un adage de chez nous dit: "n'acceptes pas que la bête qui est à mesure de
t'avaler te lèche" alors prudence, prudence et prudence.
Rémi dit Eré ARAMA
Cette publication et les recommandations qui en découlent sont extrêmement
troublantes. Plus encore que celles qui concernent la circoncision.
En effet, si on peut être bien convaincu de la réalité de la baisse de
contagiosité parallèle à la baisse de réplication virale attestée par la
baisse de la charge virale, le chemin qui conduit à la levée des mesures de
prévention reste bien long.
Dans notre contexte français, mais aussi sans doute partout, les couples
sérodiscordants qui n'utilisent pas de préservatifs sont nombreux malgré nos
recommandations souvent répétées. Certains même s'appuient déjà sur notre
affirmation que la charge virale est indétectable. Ils interprètent déjà
cette information comme un feu vert pour des rapports non protégés.
De ce point de vue, cette étude "rassure"... les médecins.
Par contre, l'idée que des traitements pris par un pourcentage important de
patients infectés pourrait influer sur l'évolution de l'épidémie avec une
diminution de l'incidence (des nouvelles contaminations) parait plus
intéressante.
Les traitements antirétroviraux comme moyen majeur de prévention à l'échelle
d'un pays, d'un continent est certainement à retenir. Ceci, tout en restant
conscient de ses limites.
Dans ces conditions, il ne faudrait pas retenir un seuil de CD4 en dessous
duquel les traitements seraient indiqués.
Je ferais une analogie avec la tuberculose pour laquelle les traitements
ont, bien sur, pour but de soigner les patients malades, mais aussi et peut
être plus, de protéger les autres potentiellement réceptifs.
Il faut agir pour limiter le développement du VIH par tous les moyens à
défaut de pouvoir l'éradiquer.
Par contre individuellement il ne faut pas laisser penser aux patients
qu'ils ont perdu toute possibilité de transmettre le virus.
Dr Jacques Moreau
COREVIH PACA OUEST CORSE
Marseille