[e-med] (5)Sida : Le scandale est dans l'éprouvette et ailleurs?

Réponse tardive avec mes excuses à Chloé Forette

Désolé quand je parlais d'incompétence sur le sujet je parlais des soit
disants experts sollicités par A2 soit B. Debré et L. Montagnier et
aucun pharmacien pour parler de médicaments

Au contraire je souhaite très vivement une contre expertise et si
possible non polluée par des a priori venant des pays riches
Il n'est pas question pour moi de nier la nécessité d'un audit pour
vérifier que tous les droits des personnes sont respectés je n'ai jamais
dit le contraire depuis juin en particulier sur deux points cruciaux
  L'accès à l'information et aux moyens de prévention pour tous
les participants
  L'accès aux ARV si séropositivité VIH et CD4 < 200 selon les
normes camerounaises ou 350 si possible à discuter.

Mais ce qui est grave c'est que vos actions mettent grandement en cause
la réalisation d'essais sur des interventions prophylactiques.
Si vous pensez que les méthodes de ces essais ne sont pas éthiques, il
faut que vous proposiez des solutions car dans l'état actuel des
connaissances cela veut dire arrêt de ces essais soit encore application
de toutes méthodes a priori efficace de prévention sans preuve préalable
de son efficacité (principe de précaution à l'envers et/ou protocole
compassionnel).

Ce que vous dites sur les essais vaccinaux est un peu court, aucun
vaccin n'aurait d'AMM si on se contenter de vérifier l'apparition
d'immunité. Ce qui en outre sera peut être impossible pour VIH et qui
n'a pas de contre partie pour d'autres moyens de prévention (vaccin
local, produits vaginaux.

Ne connaissant pas spécialement la situation de Douala je ne sais
qu'elle est l'implication des associations locales. Ce que je sais c'est
que FHI est une institution qui travaille et connaît bien ce milieu.
Les associations de PPVIH demandent souvent des formations juridiques
pour pouvoir répondre à ces sollicitations quand pouvons nous organiser
cela ensemble?
Concernant la position des intéressées sur le traitement des MST et
autres sollicitations; rien n'est sûr mais pour avoir travaillé avec
elles dans d'autres pays africains, j'ai tendance à leur faire plus
confiance que vous. Bien sûr je ne suis pas sûr qu'elles comprennent
toutes nos préoccupations, amis je sais qu'elles sont capables
d'apprécier les avantages et inconvénients de ce qui leur est proposé.
Arrêtons de faire de l'assistanat complet et de décider à la place des
autres de ce qui est bien ou on pour eux.

Je reste surtout très inquiet sur l'avenir d'une recherche concernant de
nouveaux moyens de prévention, en particulier des moyens qui soient
contrôlables par les femmes.
Pourtant c'est une urgence.

Dr Jean Loup REY
ESTHER
36 rue de Charenton
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01 53 17 51 59
jean-loup.rey@esther.fr