[e-med] (2)Suspension des visites des délégués médicaux dans les pharmacies au Congo- Brazzaville

Bonjour à tous,

La revente des échantillons médicaux est effectivement depuis fort longtemps une des sources d'alimentation du marché parallèle. Pour mémoire, en France, depuis bientôt 20 ans, la distribution d'échantillons médicaux auprès des médecins par les délégués a été fortement encadrée. En particulier chaque médecin qui souhaite un échantillon médical doit en faire la demande écrite au laboratoire, et cette demande ne peut pas excéder une ou deux fois par an. Le laboratoire doit ensuite rendre compte aux autorités sanitaires et produire la liste nominale des bénéficiaires de ces échantillons.
L'encadrement de cette pratique par les autorités nationales françaises (et européennes peut être, mais ceci est à vérifier) a pour origine les principes d'assurance qualité. En effet, en France, les patients sont remboursés par les organismes de protection sociale. Il n'y a donc pas de raison de réaliser des dons aux patients "indigents" qui existent aussi chez nous. En revanche, le fait que les délégués médicaux gardent ces échantillons dans des conditions qui ne respectent pas les règles normales de conservation de ces médicaments (caves personnelles, coffres d'automobiles etc...) a causé des dommages qui ont conduit les autorités à édicter des règles, avec d'ailleurs la participation forte des industriels du médicament. Transparence, pharmaco vigilance étaient à l'origine de l'arrêt de la distribution d'échantillons médicaux.
Dès lors, pourquoi les mêmes industriels du médicament continuent-ils à mettre à disposition des délégués médicaux dans d'autres pays, des échantillons alors que nous savons tous que les conditions de stockage, de conservation et de distribution ne sont pas respectés? Bien sûr dans la présentation du dossier actuel il s'agit d'un problème économique, qui touche à la pratique illégale de la pharmacie, et de l'économie informelle. Il n'en reste pas moins que les risques que l'on fait prendre aux patients sont réels, et que la responsabilité pharmaceutique reste au fournisseur de médicaments.
Il serait donc approprié que les industriels du médicament s'organisent pour prendre leurs responsabilités vis à vis de la distribution de ces échantillons. En effet, il semble pour le moins incohérent que les mêmes industriels qui mettent en oeuvre des actions pour la lutte contre le marché illicite, favorisent l'alimentation de ce même marché par leur incapacité à gérer correctement leurs méthodes commerciales.

le débat est ouvert !

Hélène DEGUI, hdeguifr@yahoo.fr
tel : 06 62 40 29 84

----- Message d'origine ----

L'irritation ou la colère du syndicat national des pharmaciens du congo résulte du fait que: ce métier d'information médicale n'est pas trop encadrée au congo, tout ce qui a été fait en France pour que le médicament ne soit pas gardé par les délégués ne se fait pas ici, d'où la forte tentation de vendre les médicaments par les délégués médicaux aux vendeurs des médicaments de la rue. La preuve a été donnée par l'arrestation par la police nationale d'un des leurs qui était en train de vendre en pleine rue les médicaments. Le leem doit attirer l'attention des industries pharmaceutiques françaises sur cette question de gestion des échantillons par les délégués médicaux.
OKOUYA Boniface
boniok2000@yahoo.fr
OKOUYA Boniface
boniok2000@yahoo.fr

Il y a pire au Sénégal,la semaine derniere, un labo a été identifié comme
concurrent déloyal des officines.
Ce labo, à travers ses délégués médicaux ou responsables faisait des dépots pour la vente de ses produits (spécialités pharmaceutiques) auprès des structures sanitaires publiques.
Suite à un mot d'ordre du syndicat des Pharmaciens, les officinaux ont
boycotté ce labo et ont retourné les produits en stock chez les grossistes.
Il faut préciser que tous les produits de ce labo sont substituables par
des génériques, donc l'intérêt du malade a été sauvegardé

Amadou Moctar BA
salamphie@sentoo.sn