[e-med] (27)Western Union et le code de déontologie pharmaceutique

Bonjour à tous,

Je ne suis pas d'accord avec l'avis de Mr Nkweschen Armand de "définir un
panier de médicaments qu'ils peuvent disposer et qu'ils se ravitaillent
auprès du pharmacien sis dans un périmètre défini" c'est à dire dans la même
localité que les pharmaciens.

A Madagascar, les non pharmaciens appelés dépositaires de médicaments sont
autorisés à detenir de points de vente de médicaments dans les villes où
ils n'y a pas de pharmacies (tenues par des pharmaciens ). Et lorsque les
pharmaciens veulent s'installer là où ces dépositaires sont déjà implantés
ils n'arrivent pas à les déplacer et l'affaire est portée jusqu'au niveau du
tribunal qui leur donne raison alors que la législation pharmaceutique
leur obligeait à se déplacer à 5 km de la nouvelle pharmacie. Je pense qu'il
s'agit d'une concurrence déloyale entre deux personnes dont l'une a fait de
longues études et la seconde une profane du médicament à qui on a autorisé
à pourvoir aux besoins de la population en l'absence de pharmacien et qui ne
veut plus se déplacer dès que le titulaire arrive;.Et croyez moi si vous
l'autorisez à vendre une liste limitative de médicaments, ils vont allonger
leur liste pour augmenter le profit et ils osent même proposer un
médicament de substitution pour vendre plus de marchandise. Et comme en
Afrique il y a encore des analphabètes ils vont croire à ce que disent ces
vendeurs de rue. Alors laissons la pharmacie aux pharmaciens car nous
n'avons pas encore assez de budget alloué pour la santé de nos habitants et
nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller le budget de l'état déjà
insuffisant pour prendre en charge les maladies dues à l'automédication.

MAHAVANY Nicole
Pharmacien Inspecteur
Agence du Médicament de Madagascar
BP 8145 Antananarivo (101) Madagascar
261 20 22 365 22

Bonjour Nicole,
Ma proposition n'est qu'un pis aller!
C'est vrai que les dangers d'allonger une éventuelle liste mise à leur disposition sont évidents dans nos contrées où la loi n'est pas toujours respectée. Que pensez vous des médicaments "off the counter"? Il faut tout de même reconnaitre que dans les coins reculés de nos pays où il n'y a pas de Pharmacien diplômé, il y a nécessité de couvrir une demande réelle. Vous me direz et c'est vrai que les médicaments de la rue sont beaucoup plus dans nos villes et côtoient ou "tutoient" les pharmacies régulières!
Que pensez vous de la prise en charge à domicile du paludisme? Et ce une pratique régulière? Les médicaments sont pourtant servi par des personnes pas assez expertes! Et le déparasitage par la dsitribution communautaire de vermifuges? Bref les " community directed interventions" qui font quand méme des résultats?
In a notehshell, we should think of some public health interventions in our african context.

Bye for now,

Dr. Armand S. NKWESCHEU (MD, MPH)
Research Officer - Division of Health Operations Research.
Ministry of Public Health of Cameroon.
Office Tel: (237) 22 23 45 18 Fax: 22 23 45 79
Private:
Home Tel: (237) 22 20 96 98
P.O.Box 6266 - Yaoundé
Mobile phone (237) 99 95 84 49
Fax(Home): (237) 22 20 77 45
"If you don't learn to share when you don't have, you will not share even if you have" (Wilfred MBACHAM-2004)

Bonjour,

Je suis d'accord avec le Dr Armand; en effet, dans la plupart de nos pays africains il y a un manque de pharmaciens professionnels et une grande parties de nos territoires ne sont pas couvert par ceux ci, pourtant, pour survivre certains infirmiers ont pris l'initiative d'ouvrir des comptoirs pharmaceutiques qui tiennent lieu d'officines;

Si on leur interdit simplement de pratiquer, ils vont pratiquer la dispensation dans la clandestinité et ce sera pire, plutot que de leurs interdire cette pratique, il faut leur accorder un paquet minimum de médicament qui est choisi avec soins; ainsi ils seront toujours régulé par l'autorité de reglementation des médicament plutot que d'echapper à sa regulation et seront prêts à ceder la place à une officine qui viendrait s'installer dans le coin où ils sont mais avec un délai qui leur permettent d'amortir l'investissement qu'ils ont fait.

Quand à la possession de certains médicaments vermifuges et antipaludiques que possèdent les agents de santé communautaire, je ne cesse de m'etonner de l'impact qu'ils ont apporté dans l'amelioration de la santé dans la communauté surtout en ce qui concerne la baisse de la mortalité et de la morbidité due au paludisme. Le Rwanda a enregistré plus de 50 % de baisse de cette morbidité et on ne rencontre presque plus d'enfants anémique dans nos districts.

Pourtant j'ai un doute, si on considère le volume de médicament qui sera aux mains de ces personnes non professionnels de la santé et qui ne connaissent rien au médicament on ne peut s'empecher d'avoir un frisson; pour prevenir une mauvaise utilisation des médicament avec le cortèges de conséquence qui en résulte il faudrait faire un suivi serré et constant auprès de ces agents.

NYAWAKIRA Anicet
MoH Rwanda/PTFInformation Pharmaceutique
Chargé de l'Utilisation Rationnelle des Médicaments
Tel: 08 43 34 43
e-mail:anyakira@yahoo.fr
nyawakira@hotmail.com

Chers amis,

Je suis avec interet le debat qui s'ecoule sur le transfert des fonds et le code deontologique pharmaceutique. Jusque la, vu les arguments, je ne trouvais pas necessaire de redire les arguments des confreres.
Si j'interviens a ce stade, c'est parce que je me rends compte que Armand met ensemble la prise en charge a domicile du paludisme (j'ajouterai des IRA et de la diarrhee aussi) et la pratique irreguliere de ce que nous appelons les medicaments de la rue. Les agents de sante communautaire qui sont responsables des soins a base communautaire pour la prise en charge des cas simples de paludisme (diarhee et IRA) sont des personnes identifiees, formees et supervisees. Ce faisant, quoique non pharmaciens ou infirmiers, leurs capacites ont ete renforcees pour servir dignement la communaute dans des endroits ou le personnel de sante est inexistant et dans le but de contribuer a la reduction de la mortalite des enfants de moins de 5 ans en vue d'esperer l'atteinte de l'OMD 4.
Vous trouverez que cela n'est pas le cas pour les vendeurs des medicaments sur les places publiques. Ces personnes ne sont ni formees, ni preparees a exercer cette activite et le font non loin de la ou se trouve un personnel qualifie. Ceci est une insulte! Ils doivent tout simplement arreter et faire autre chose. J'en profite pour demander a ceux qui ont le pouvoir de le faire, comme je l'ai toujours insiste, d'agir efficacement de maniere a decourager ces freres qui causent trop de degats dans nos societes.

Gabriel Bukasa Kaleka
B.Pharm.,MPH

+243(0)999005024