La recommandation me semble en effet très mal formulée. Il ne faut pas laisser passer. C'est effectivement la priorité de passage par les centrales qu'il faut préconiser. Par contre comme la distribution est souvent gratuite, cela pose le problème d'une remise sous dépendance financières des centrales à des systèmes de subvention.
Ici au Burundi, tout le système financier autour du médicament est remis en cause par les "dons" divers. A cela s'ajoute la mesure présidentielle de gratuité pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. C'est certe une mesure justifiable vu l'Etat de pauvreté des populations, mais rien n'est prévu pour préserver les circuits financiers qui assure la pérénité de la centrale d'achat, des réseaux de distribution, et même du financement d'une partie des systèmes de santé. L'organisation de toutes les aides doit être coordonnée pour appuyer les sytèmes existants et ne pas les fragiliser.
Serge Barbereau
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