[e-med] (31)L'appel de Cotonou - 12 octobre 2009

Chers confrères,

La lutte pour l'accès universel à des médicaments de qualité est
incontournable pour arriver à combler la distance inacceptable qui existe
aujourd'hui entre les pays riches et les pays développés en matière d'accès à la santé.

Il faut néanmoins rappeler que les contrefaçons pharmaceutiques, qui depuis
2006 font également l'objet de l'action d'IMPACT (voir "Déclaration de Rome", 18 février 2006), ne représentent pas le seul risque pour la santé lié au manque de qualité.

Les médicaments sous-standard, qui sont produits par des fabricants légitimes et distribués légalement, peuvent également avoir des conséquences néfastes, voire léthales, ainsi que plusieurs auteurs le soulignent (voir par exemple:
J.-M. Caudron et al. Substandard medicines in resource-poor settings: a
problem that can no longer be ignored. Tropical Medicine and International
Health. Volume 13 no 8 pp 1062-1072 August 2008; et E Danielle Rentz et al.,
Outbreak of acute renal failure in Panama in 2006: a case-control study.
Bulletin of the World Health Organization 2008; 86: 749-756).

Pour affronter d'une façon globale le risque représenté par les
sous-standards et par les contrefaçons, des investissements structurels sont
nécessaires, visant à renforcer les autorités pharmaceutiques, à mettre en
place des politiques d'approvisionnement basées sur une assurance de qualité
rigoureuse, et a contrôler d'une façon efficace le marché pharmaceutique
international.

En outre, la lutte contre les contrefaçons dans les contextes à ressources
limitées ne peut être efficace qu'en association à des politiques visant à
assurer l'accessibilité té des médicaments essentiels.

Raffaella Ravinetto, Institute of Tropical Medicine, Antwerp
Delphine Boulanger, Institute of Tropical Medicine, Antwerp
Daniel Vandenbergh, AEDES
Sandrine Cloez