[e-med] (4)Campagne d'information sur les dangers du marché illicite des médicaments

S'il y a une prise de conscience par "UN SEUL INDIVIDU", je dis bien une
seule personne, de la situation que nous déplorons tous aujourd'hui, les
choses doivent changer.

A toute les grandes révolutions au monde, le succès n'est venus que par le
principe de Leadership. Même dans toutes les actions ou des missions de
libération dans l'histoire Biblique ou de Coran ou de n'importe quelle
dénomination, Dieu n'avais jamais utilise plus d'une personne.

"Passons donc à l'action concrète en définissant les activités à mener à
court, moyen et long terme pour être plus vrai et plus actif" comme Gabriel
vient de souligner, N'EST PAS LA RÉPONSE APROPRIE ! !

Les confrères que Willy a mentionnes, qui se préparent à se présenter aux
élections pour venir résoudre "le problème du médicament", avaient - ils
consulter d'autres confrères pour prendre un telle décision???

De la même façon, le Leader commence par des actions et les adeptes
viendrons pour une cause vitale. Il y a toujours "un prix a payer", mais le
couronnement est certains.

Juste un petit exemple: "Le Pharmacien", spécialiste du médicament ici en
Afrique du Sud, venait de gagner il y a 3 mois, un procès qui l'opposait au
Ministère de la Santé, sur une affaire de prix du médicament en Afrique du
Sud. Le Ministère de la santé avait pris des décisions sur le prix du
médicament sans avoir consulter "LE SPÉCIALISTE DU MÉDICAMENT, LE
PHARMACIEN!"

Tu n'as pas besoin de gros moyen ni d'un background d'élite ou politique
pour être un LEADER qui amène le changement dans une situation comme
celle-ci. Nous avons des tribunaux, des radios et télévisions, journaux,
e-mail, téléphone mobile avec tous ce qu'il offre comme option, sms,...

Leadership, Leadership, Leadership ! ! ! OUI

Philippe S Longhe
Regulatory Affairs Pharmacist
Adcock Ingram Limited/ Tiger Brands
South Africa
Tel: +27 11 709 9375
Fax: +27 11 709 9339
Portable: +27 72 532 5541
e-mail: philippe.longhe@tigerbrands.com

Salut Philippe,
  Le leadership n'est pas un slogan et un leader, on ne le cherche pas, il peut exister mais encore faudra-t-il qu'il soit suffisamment informé et sensibilisé pour jouer son rôle. Je pense que nous ne sommes pas en contradiction, mais dans la situation qui est la nôtre en RDC, il vaudrait mieux mener des actions de sensiblisation tant au niveau du pharmacien que de la population. Une autre pair de manche est de faire le plaidoyer auprès des autorités politico-adminisatrative qui doivent non seulement comprendre mais aussi être impliqué dans le processus. Il est question de mettre en place un lobby qui devra convaincre les autorités d'abord et la population ensuite.
  La situation de RSA n'est pas du tout transposable à celle de la RDC; personne n'ignore comment on peut gagner un procès en RDC vu les conditions de travail dans lesquelles est placé le magistrat congolais. Unfortunately!!!
  Je soutiens qu'il faut créer un cadre, définir les stratégies et activités à mener devant ocnduire à impliquer le plus grand nombre possible dans la cause de la lutte contre la vente illicite des médicaments.
  A un problème de santé publique, une solution de santé publique!

Gaby Bukasa
  +243999005024
g_bukasa@yahoo.com

La situation de la RDC ,pays en situation
post-conflit est dramatique mais nous avions réflechi
par rapport aux stragétegies à mettre en place pour
combattre la vente illicite des médicaments dans un
pays dont la population est "noyée" dans la
pauvreté,c'est ainsi que nous avons pensé
entreprendre les actions suivantes:
1)Mettre en place un groupe de travail "Task Force" de
lutte contre la vente illicite et les médicaments
contrefaits comprenant les responsables désignés de la
Douane,de la Police,du Parquet,des Services
speciaux,de la Santé (Direction de la Pharmacie et
Quarantaine),du ministère de l'industrie ,des
fabriquants,importateurs,des officines,des
consommateurs....Ce groupe devait élaboré des termes
de réferences par rapport à l'interaction des tous ces
acteurs et un plan d'action réaliste
2)Former les agents de la douane, police,services
speciaux ,parquet....à la lutte contre la vente
illicite ,l'entrée et la circulation illicite des
médicaments
3)Former les professionnels de santé à la détection
des produits contrefaits
4)Mettre en place un système permanent d'alerte avec
les Ordres professionnels,les consommateurs.... et
les médias pour informer la population sur les
médicaments de qualité douteuse
5)Réaliser la traçabilité des médicaments importés ou
fabriquer localement par un système des vignettes
6)Réduire les points d'entrée des médicaments(de plus
de 10 actuellement à 4)
7)Réaliser avec les Universités des travaux sur les
médicaments contrefaits circulants
8)Diffuser régulièrement de manière intense les
résultats de ces récherches pour informer la
population et interpeller l'autorité politique
9)Faire le plaidoyer auprès des autorités pour une
priorisation de cette lutte par le renforcement des
lois en matière de vente illicite et surtout leurs
applications rigoureuses.
10)De créér un réseau de circulation d'information au
niveau sous régional avec les autorités de
réglementation des pays limitrophes et ceux des pays
d'oû proviennent les médicaments
Je voudrais preciser que cette "Task Force" était en
passe d'être mise sur pieds le 28 Octobre 2005 lors
notre restitution de la confèrence sur la lutte contre
les médicaments contrefaits qui s'était tenue en
Septembre 2005 à Johannesbourg organsée par le
Departement des marques et brevets des USA.Et cette
réstitution dans la Salle de conférence de l'Ambassade
des USA de Kinshasa avait connue la participation des
representants de tous ces services y compris les
délegués de la Presidence de la République qui étaient
tous ,il m'a semblé, très motivés à réagir face à
l'ampleur et la gravité du problème.
La plupart de ces actions peuvent être menées sans des
gros moyens financiers mais avec intelligence et
efficacité et nous ésperons que cela se fera ne fût ce
que pour ne pas donner l'impression d'être
"insensibles" et "apathiques" face aux vendeurs de la
mort.

Franck Biayi
Kinshasa/RDCongo

Au delà de toutes les dispositions utiles à prendre, le mieux à faire est de resoudre le problème réel qui se pose.Pourquoi en RDC, le médicament se retrouve partout sauf là où il doit être c'est à dire à l'hôpital et au centre de santé.
  Aussi le besoin réel d'un circuit officiel, régulier et public d'approvisionnement et de distribution de médicament est prioritaire par rapport à toutes les actions de répression qu'on peut amorcer.
  Quand le médicament deviendra accessible géographiquement et financièrement à la majorité de la population congolaise, quand la traçabilité de la distribution actuellement en progression avec le réseau Fédecame atteindra son plein développement avec l'implatation de l'essentiel des Cdr prévues et avec une meilleure organisation des appuis au niveau des zones de santé et des hôpitaux généraux de référence, le besoin de la population d'aller chercher son médicament en déhors de la formation médicale sera réduite , c'est alors que la conjoction des différentes actions auront des effets percevables.
  La résolution de tout problème commence par la recherche de la cause et des ses implications liées à cette cause.
  Soutenons tous les résolutions de la politique nationale pharmaceutique et amenons le politique, les partenaires, la populations et tous les acteurs à s'y impliquer.
  Ne dispersons surtout pas les énergies et prenons en compte le paramètre " temps".
   
  Ruphin MULONGO
  Directeur adjoint à la CAMESKIN.
ruphinm@yahoo.fr>

Salut Ruphin,
   
  Je me rends compte que tes propos rejoignent les miennes il y a une année. Je me rappelle que dans ce forum, j'ai dû discuter longuement avec le confrère Ermus qui parlait en son temps de la campagne de vente illicite des médicaments. J'ai dû argumenter que la première campagne est de pouvoir remettre tout le monde dans le système national d''approvisionnement en médicament essentiel.
  Je crois qu'aujourd'hui tu y es revenu et tout le monde reconnaît que la bataille actuelle réside dans ce sens.
   
  Ma suggestion aux organisateurs de cette campagne serait de préparer une matinée scientifique au cours de laquelle le programme national d'approvisionnement en médicaments essentiels expliquera à tous les pharmaciens tant du secteur privé que public fonctionnement du système national d'approvisionnement en médicaments essentiels en RDC (SNAME).
   
  Ceci ne pourrait aucunement empêcher d'autres stratégies à mettre en place. En planification, l'on sait que plusieurs stratégies aboutissent à un objectif. Voilà pourquoi, j'avais suggeré que soient bien définies les activités et stratégies pouvant conduire à un objectif commun dans l'intérêt de la profession pharmaceutique.
   
  Les confrères qui ont des ambitions politiques sont libres de chercher à devenir députés mais je ne pense pas que nous puissions retenir cela comme stratégie.
  Un réseau, un lobby est très important pour se faire entendre auprès des autorités politico-administratives pour l'implication de tous dans la lutte contre la vente illicite des médicaments

Gaby Bukasa
  +243999005024
g_bukasa@yahoo.com

Cher Ruphin
   
  je suis tout à fait d'accord avec toi sous réserve que l'excellent processus que tu viens de décrire puisse avoir la chance d'aboutir. En effet, dans ce pays aux multiples facettes, pourrait on jamais être sûr d'avoir maitrisé tous les facteurs exogènes pouvant entraver l'aboutissemnt heureux de ce beau processus?
  Par exemple, qu'adviendrait il du processus si après les élections = avant les élections?
  Merci
   
  Dr Adrien
adrienkisi@yahoo.fr

Cher Adrien,
   
  Je pense que le processus en cours en RDC d'installation des Centrales de distribution des médicaments ne dépend pas des élections car il a commencé il y a environ 4 ans avec l'appui de l'union européenne et se poursuit sans entrave. Plusieurs bailleurs de fonds se sont annoncés pour appuyer l'installation d'autres centrales à travers le pays.
   
  La grande difficulté que nous avons actuellement réside dans l'implication des médecins chefs de zones. Les zones de santé sont les premières clientes des différentes centrales. J'ai rencontré des sérieuses difficultés dans l'implications des médecins chefs de zones dans la partie sud-ouest du Kasai occidental comprenant douze zones de santé à desservir par la centrale installée à Tshikapa. C'est un potentiel sur pour la perennité de l'oeuvre mais les médecins chefs de zones n'étaient pas enthousiasmés pour s'approvisionner dès le départ. Heureusement que grâce à plusieurs rencontres de sensibilisation organisées par nous, certains ont fini par intégrer le système national.
   
  Comme la politique pharmaceutique nationale est définie et le système national mis en place, nous sommes très optimiste quant à la réussite de cette stratégie.
  Je souhaite que le Directeur de la Centrale de Kisantu dans le Bas Congo (CAAMEKI) puisse intervenir pour faire voir comment les systèmes parallèles d'approvisionnement en médicaments sont en chute libre dans la contrée qu'il dessert. Son intervention sera très édifiante car les résultats sont devenus visibles.
   
  Actuellement des réunions se tiennent sous l'égide du Programmen National d'Approvisionnement en Médicaments Essentiels avec l'appui de MSH/RPM Plus pour la standardisation des outils de gestion des médicaments dans toute le pays.
   
  Je m'excuse de répondre à la place de Ruphin mais je le fais pour l'appuyer.

  Merci,

Chers tous,

Je suis tout à fait d'accord avec toutes les
propositions faites en rapport avec les efforts du
gouvernement congolais par la nouvelle politique
basée sur le nouveau système d'approvisionnement en
médicaments essentiels "SNAME" et je pense qu'il est
plus qu'urgent que ces efforts soient accompagnés
d'une stratégie de répression efficace pour avoir des
résultats à court, moyen et long terme palpables.
Je signale en passant que même les pays qui disposent
des systèmes d'approvisionnement et d'accessibilité
fonctionnels sont confrontés à ce problème mais se
presentant sous d'autres formes et c'est en se donnant
les moyens de surveillance,de contrôle et de
représsion et en même temps de disponibiliser le
médicament en le rendant veritablement accessible, qu'ils arrivent à réduire ce phénomène. Pour la RDC,
la poursuite des efforts de disponibilisation et
d'accessibilité (qui est une autre paire de manche
pour une population plus que pauvre) des médicaments
pourraient peut être permettre entrevoir une petite
lueur du bout du tunnel mais à condition de reprimer
ne pas donner l'impression que le pays est uu paradis
pour les vendeurs illicites.
Je demande aux emediens des autres pays (je sais qu'il
y en a beaucoup ) qui sont confronté à ce problème de
nous édifier sur leurs stratégies.

Franck Biayi
Kinshasa/RDC
biayifranck@yahoo.fr