[e-med] (4)Grippe H1N1 : le Conseil de l'Europe veut une enquête

OMS et CONFLIT D’INTERÊTS : Qui sont les experts ?

Actualité publiée il y a 2 jours
Vaccins
http://www.santelog.com/modules/connaissances/actualite-sante-oms-et-conflit
-dinter%C3%AAts-qui-sont-les-experts-_2288.htm

Alors qu'une commission d'enquête est souhaitée à la Commission Européenne,
qu'en France la même requête est exprimée par plusieurs partis politiques,
retour sur les explications de l’OMS sur l’absence d’intérêt financier entre
l’Organisation, ses experts et l’industrie pharmaceutique. Point sur les
procédures mises en place à l'OMS pour éviter les conflits d’intérêts et sur
nos experts français à l'OMS.

L’OMS utilise le conseil d’experts, formant ses organes consultatifs et
avait souhaité dès début décembre, face aux medias, s’expliquer sur les
liens avec l’industrie pharmaceutique qui pourraient influencer les
décisions politiques, en particulier celles relatives à la pandémie de
grippe. La directrice générale de l’OMS, Margaret Chan, avait encore
rappelé, le 28 décembre, au quotidien Suisse Le Temps, l’indépendance de
l’Organisation sanitaire mondiale vis-à-vis de l’Industrie pharmaceutique.
Une prise de distance de l’OMS avec les laboratoires pharmaceutiques, déjà
sensible également lors de l’allocution, mi-décembre, du Dr. Keiji Fukuda,
Conseiller spécial de l’OMS sur la grippe pandémique qui refusait de
répondre sur la renégociation de reprise de stocks de vaccins anti H1N1
entre certains états membres et les laboratoires et avait alors précisé « ne
pas avoir d’informations sur ce point ».

L'OMS rappelle sa collaboration de toujours avec l'industrie pharmaceutique
pour des raisons légitimes : Les efforts visant à améliorer la santé
dépendent d'un meilleur accès à la qualité des soins et des médicaments, si
possible à prix abordable, et en particulier aux vaccins et aux tests
diagnostics. Les médicaments antiviraux, les vaccins et tests diagnostiques,
sont depuis longtemps reconnus pour leur rôle dans l'atténuation de l'impact
sur la santé d'une pandémie de grippe. Les laboratoires pharmaceutiques
jouent donc un rôle essentiel et l'OMS a engagé une collaboration avec
l’industrie pour pouvoir poursuivre ses objectifs de santé publique.

Conflits d'intérêts, l’OMS présente les garanties en place : Les conflits
d'intérêts potentiels sont inhérents à toute relation entre un organisme de
santé publique et l’industrie qui doit réaliser du profit, rappelle l’OMS.
Les mêmes considérations peuvent donc s'appliquer lorsque experts chargés de
conseiller l'Organisation ont des liens professionnels avec des sociétés
pharmaceutiques. Mais de nombreuses garanties sont en place pour gérer les
éventuels conflits d'intérêts ainsi que leur perception, par l’opinion
publique.
Les experts externes qui conseillent l'OMS sont donc tenus de fournir une
déclaration d'absence de conflit d’intérêts ainsi que tous détails
professionnels ou financiers qui pourraient compromettre l'impartialité de
leurs avis. Des procédures sont en place pour identifier, rechercher et
évaluer les conflits d'intérêts potentiels, les divulguer et prendre les
mesures appropriées, telles que l'exclusion d'un expert d’un organe
consultatif, d’un groupe d’experts ou d’une réunion.

Les membres du Comité d’urgence doivent s’engager sur l’absence de conflit
d’intérêt : Les membres du Comité sont choisis sur une liste d'environ 160
experts couvrant une gamme de domaines de la santé publique. Le règlement
sanitaire international (RSI) entré en vigueur en 2007, prévoit également
une réglementation, sur la base d’un objectif de coordination de la réponse
aux urgences de santé publique de portée internationale, telles que le virus
pandémique H1N1. Mais le RSI comporte également des dispositions prévoyant,
en cas de pandémie, un Comité d'urgence qui conseille le directeur général
sur des questions telles que la nécessité d'élever le niveau d'alerte, de
recommander des mesures temporaires…Tous les membres du Comité d'urgence ont
signé un accord de confidentialité, fourni une déclaration de non conflit
d'intérêts et ont convenu de consacrer à leur mission un temps de
consultation, sans compensation.

Les membres du groupe stratégique consultatif d'experts sur la vaccination
(SAGE) - Photo ci-contre- sont également tenus de déclarer tous les intérêts
professionnels et financiers, notamment les rémunérations reçues des
sociétés pharmaceutiques ou bien de consultants ou venant d'autres formes
d’engagement professionnel avec des sociétés pharmaceutiques.

Les allégations de conflits d'intérêts non déclarés : l’OMS juge
compréhensibles, en raison du caractère moins « létal» que prévu de la
pandémie mais non fondées les perceptions du public sur d’éventuels intérêts
privés. L'OMS précise, dans son communiqué du 4 décembre, avoir qualifié de
modéré l'impact de la pandémie grippale en cours et avoir précisé,
dernièrement, que l'écrasante majorité des patients infectés présentent une
maladie d'intensité légère et se rétablissent complètement en une semaine,
même sans aucune forme de traitement médical.

Qui sont les experts français ? Pour la France, on retrouve, parmi les
Conseillers de l’OMS et du Groupe SAGE, plusieurs membres de l’Agence de
Médecine Préventive (AMP), lors de la dernière réunion
http://www.who.int/immunization/sage/Final_LOP_DOI_16_Nov_09.pdf du comité
d’experts de fin octobre 2009, agence dont le partenaire industriel indiqué
est « Sanofi Pasteur, Sanofi Aventis ». Sont également présents, le Pr.
Daniel Floret, Président du Comité Technique de Vaccination qui déclare de
nombreuses collaborations avec l’Industrie pharmaceutique
http://www.hcsp.fr/docspdf/docext/dadpi2007.pdf , plusieurs membres du
laboratoire Sanofi Pasteur, indiqués comme tels, un membre du laboratoire
Sanofi Pasteur MSD et quelques autres membres issus de l’industrie
pharmaceutique basés en France.

Source : OMS , mise en ligne Alexis Yapnine, Santé log, le 9 janvier 2010
En savoir plus sur le Comité d’experts de l’OMS
http://www.who.int/immunization/sage/SAGE_TORs_Full_21_11_08.pdf