[e-med] Grippe H1N1 : le Conseil de l'Europe veut une enquête

07 janvier 2010

Grippe H1N1 : le Conseil de l’Europe veut une enquête
http://veilleur.blog.lemonde.fr/2010/01/07/grippe-h1n1-le-conseil-de-leurope
-veut-une-enquete/

Alors que plusieurs pays européens commencent à revendre leurs surplus de
vaccins contre la grippe A (H1N1) sur le marché mondial, les États membres
du Conseil de l’Europe ont décidé de lancer une enquête sur l’influence
qu’auraient pu avoir les compagnies pharmaceutiques sur la campagne de
vaccination mondiale, révélait hier le quotidien belge De Morgen
<http://www.demorgen.be/dm/nl/4352/Mexicaanse-griep/article/detail/1050156/2
010/01/06/Europa-wil-onderzoek-naar-aanpak-van-Mexicaanse-griep.dhtml> .
Lire aussi Die Zeit
<http://www.zeit.de/politik/2009-12/schweinegrippe-europa&gt; .

C’est le Dr Wolfgang Wodarg, ex-député social-démocrate de l’arrondissement
allemand de Flensburg-Schleswig et maintenant président du Comité européen
de la santé, qui a lancé l’enquête en déposant une motion qui a été adoptée
à l’unanimité par les membres du comité du Parlement européen à la santé,
explique Ian Bussières sur le site du quotidien canadien Le Soleil
<http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dossiers/grippe-a-h1n1/201001/04/01-936
127-vaccination-mondiale-une-enquete-demandee-en-europe.php> .

Sur son site Web <http://www.wodarg.de/&gt; , le Dr Wodarg accuse les
compagnies pharmaceutiques d’avoir incité les scientifiques et les agences
officielles responsables de santé publique à alarmer les gouvernements
mondiaux avec ce qu’il qualifie de «fausse pandémie» dans le but de faire la
promotion de leurs médicaments et vaccins contre la grippe.

Des accusations qu’il réitère aujourd’hui dans L’Humanité
<http://www.humanite.fr/Grippe-A-Ils-ont-organise-la-psychose&gt; au cours
d’un long entretien accordé à Bruno Odent. Morceaux choisis (mais allez sur
le site, il faut lire l’intégralité) :

« En avril quand la première alarme est venue de Mexico j’ai été très
surpris des chiffres qu’avançait l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
pour justifier de la proclamation d’une pandémie. J’ai eu tout de suite des
soupçons : les chiffres étaient très faibles et le niveau d’alarme très
élevé. On en était à même pas mille malades que l’on parlait déjà de
pandémie du siècle. »

« Dans les choses qui ont suscité mes soupçons il y a donc eu d’un côté
cette volonté de sonner l’alerte. Et de l’autre des faits très curieux.
Comme par exemple la recommandation par l’OMS de procéder à deux injections
pour les vaccins. Ça n’avait jamais été le cas auparavant. Il n’y avait
aucune justification scientifique à cela. Il y a eu aussi cette
recommandation de n’utiliser que des vaccins brevetés particuliers (…) On ne
l’a pas fait car on a préféré utiliser des matériaux vaccinaux brevetés que
les grands laboratoires avaient élaborés et fabriqués pour se tenir prêts en
cas de développement d’une pandémie. Et en procédant de cette façon on n’a
pas hésité à mettre en danger les personnes vaccinées. »

« L’industrie pharmaceutique ne prenait aucun risque économique en
s’engageant dans les nouvelles fabrications. Et elle était assurée de
toucher le jack pot en cas de déclenchement d’une pandémie. »

« Nous voulons faire la lumière sur tout ce qui a pu rendre cette formidable
opération d’intox. Nous voulons savoir qui a décidé, sur la base de quelles
preuves scientifiques, et comment s’est exercé précisément l’influence de
l’industrie pharmaceutique dans la prise de décision. »

« Nous nous pencherons sur l’attitude des instituts comme le Robert Koch en
Allemagne ou Pasteur en France qui aurait dû en réalité conseiller leurs
gouvernements de façon critique. »

« J’ai pu constater très concrètement par exemple comment Klaus Stöhr qui
était le chef du département épidémiologique de l’OMS à l’époque de la
grippe aviaire, et qui donc a préparé les plans destinés à faire face à une
pandémie que j’évoquais plus haut, était devenu entre temps un haut cadre de
la société Novartis. Et des liens semblables existent entre Glaxo ou Baxter
(etc) et des membres influents de l’OMS. »

« Les vaccins ont été élaborés trop rapidement, certains adjuvants
insuffisamment testés. »

Lire également cet article
<http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hrxtr1gl_tffN8YVSljS8Y8b
9C0Q> de Marie-Dominique Follain, de l’AFP : “Grippe H1N1: les journalistes
se défaussent, les autorités trinquent”. Elle y écrit que : “Journalistes et
spécialistes des questions de santé de radios et de grandes chaînes de télé
se défendent d’avoir cédé à l’emballement dans le traitement médiatique de
la pandémie de grippe H1N1, pointant la stratégie de communication du
ministère de la Santé.”.

La question soulevée nous interpelle et cette occasion doit nous inviter à
nous interroger sérieusement sur la notion d'absence de "conflits
d'intérêts", sa validation par des preuves et non par de simples
déclarations sur l'honneur.
Comme ce cas doit aussi nous donner l'opportunité de formuler encore et
encore une hypothèse:
" les scientifiques et les experts sont pris en charge dès le début de leur
carrière pour ne pas dire de leurs études. Cette prise en charge est la
résultante d'opérations de prospection et de sélection des candidats par les
multinationales" ce n'est pas une utopie, ça peut représenter une autre
façon "d'intelligence économique" par anticipation. Voilà une autre façon de
pratiquer l'investissement dans les ressources humaines et les compétences

Mustapha.Semmoud
Tél & Fax: + 213 41 321 483
Mobile: + 213 661 207 213

Bonjour;
cette position du Dr Wodarg n'ont fait qu'appuyer nos positions critiques exprimees sur e-med lorsque nous reflechissions en Octobre 2009 sur l'avenir du grand stock de TAMIFLU que l'OMS venait d'octroyer a mon pays la RDC.
Nous appuyons tres fort cette enquette qui eclairera peut etre l'obscurite qu'entretienne certaines agences des NU et les firmes pharmaceutiques.

Pharmacien Francois M.R.Tshitenge/DRC

Bonjour,

Sincèrement je me suis toujours posé la question et en l'analysant sur le versant ethique, je la trouvais encore plus compliquée; le developpement durable d'une entreprise passe par l'investissement dans les ressource humaine en "bas âge", la présence du conflit d'intérêt sera à un moment donné de règle.
Lacina Soro