Bonjour,
merci d'avoir pris le temps d'apporter toutes ces précisions
Un traitement à 150 ou 300 FCFA rend effectivement accessible le médicament à un grand nombre de patients.
Quelques remarques cependant
- le prix d'achat des ACT par les structures de santé est sensiblement le même que le prix de vente donc ne permet quasiment aucune marge bénéficiaire, ce qui a pour effet un appauvrissement de la trésorerie des structures de santé communautaires (postes et cases) alors que dans l'ensemble les frais de fonctionnement augmentent.
De plus le coût du réapprovisionnement n'est pas anodin pour la plupart des structures éloignées des PRA (même dans une structure bien gérée au réapprovisionnent mensuel !)
Idem pour les frais de supervision des infirmiers très pris entre leur travail, les campagnes de vaccinations et les formations. Mais peut être est ce prévu ?
- dans le principe chaque patient règle sa prescription, les crédits offerts aux patients ne sont pas envisagés or la réalité quotidienne est toute autre, en particulier pendant l'hivernage, si bien que la trésorerie est très vite en négatif.
- enfin nous avons pu observer* une prescription anormale de quinine injectable pour des cas de "paludisme simple" dans certaines structures de santé, la question est de savoir si ce n'est pas une dérive liée à un tarif et une marge bénéficiaire de ces produits qui permettent une rémunération des agents de santé à la différence des ACT ?
* Observations effectuées lors de plusieurs périodes dans la région
médicale de Ziguinchor depuis la mise en place des ACT dans les cases de
santé fin avril 2006, puis 2007 (arrivée des TDR) et 2008
D. Rouffy - Docteur en Pharmacie
Association PAH