[e-med] Programme de distribution des antipaludiques au Sénégal à 150 FCFA pour les enfants et 300 FCFA pour les adultes....

[Quelques questions triviales : où vont aller ces 150 et 300 FCFA ? À l'état
? Aux distributeurs communautaires de soins ? Qui va s'occuper de la
livraison des médicaments ? Qui và superviser ? Qui pourra recueillir les
effets indésirables ? Est-ce que les pharmaciens sénégalais sont impliqués ? ....
Carinne Bruneton]

LUTTE CONTRE LE PALUDISME - Dr Moussa Thior, coordonnateur du Pnlp, sur
l’accessibilité
16-12-2008
http://www.lequotidien.sn/index.php?option=com_content&task=view&id=3541&Ite
mid=9

«Nous allons poursuivre les efforts pour réduire davantage le coût»

Traiter le paludisme dans les établissements privés de santé demeure onéreux
pour certains patients. Ce qui est loin d’être le cas dans les services
relevant de l’Etat où l’accès aux soins est loin d’être une gageure. Dr
Moussa Thior, coordonnateur du Programme national de lutte contre le
paludisme (Pnlp) compte accroître les efforts de sa structure dans ce
domaine.

Par Assane DEME

Cette session de formation, la première du genre au Sénégal, entre dans le
cadre de la politique de renforcement des capacités des acteurs. En effet,
dans un passé récent, le paludisme était considéré comme une pathologie
tropicale négligée. C’est-à-dire qu’il faisait l’objet de peu d’attention de
la part des bailleurs de fonds et autres partenaires au développement.

Depuis un certain temps, cette tendance est en train de changer et le
paludisme fait aujourd’hui l’objet de beaucoup plus d’attention, avec
l’arrivée, ces dernières années, de beaucoup de nouvelles interventions.
C’est pourquoi il semble être nécessaire pour les autorités en charge du
Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) de mettre le
personnel médical à niveau pour leur donner des outils et des compétences à
même de leur permettre de faire face aux exigences du moment.

C’est dans cette optique qu’une session de formation a été organisée à
l’intention de médecins-chefs de districts sanitaires. «Nous avons été très
contents de voir qu’à l’issue des tests d’entrée, la moyenne de la classe
qui était à 9 est passée à 14. Avec les tests statistiques que les
formateurs ont eu à faire, cela témoigne que l’acquisition de connaissances
est réelle. Maintenant, il faut traduire les compétences acquises ici en
stratégies sur le terrain et qui vont être mises en œuvre par des hommes
bien formés», déclare Dr Pape Moussa Thior, coordonnateur du Pnlp.

Certes, ce sont, seulement, 22 médecins-chefs de districts sanitaires qui en
sont bénéficiaires, mais, à en croire Dr Pape Moussa Thior, il est envisagé
d’organiser la deuxième session au mois de mars 2009 et continuer à chercher
du financement pour former l’ensemble des acteurs qui interviennent sur le
terrain en matière de paludologie. Selon Dr Thior, «la lutte contre le
paludisme est une chaîne pour laquelle aucune faiblesse n’est tolérée. La
formation des acteurs au niveau le plus décentralisé, au niveau
communautaire est une nécessité. Et Mme le ministre de la Santé et de la
Prévention médicale l’a bien compris en nous instruisant de renforcer
davantage la politique de prévention à travers ce niveau communautaire»,
estime le coordonnateur du Pnlp. «Au niveau du Pnlp, nous avons développé
beaucoup de programmes, notamment le projet Abcd qui est une initiative pour
atteindre les bénéficiaires communautaires à travers les districts. C’est un
projet dans lequel nous avons quelques 8 000 organisations communautaires de
base (Ocb) qui forment des relais, des agents de santé communautaire, entre
autres, pour appuyer les populations», renseigne Dr Pape Moussa Thior.
«Récemment nous avons recruté dans des villages où il n’y avait aucune
structure sanitaire des distributeurs communautaires de soins à qui nous
avons donné des compétences pour qu’ils puissent, à leur tour, soigner les
personnes qui en avaient besoin dans les villages où il n’y avait pas de
structures de santé», indique-t-il.

Evoquant la cherté du coût de soins de santé, le coordonnateur du Pnlp
soutient que les médicaments qu’ils utilisent pour lutter contre le
paludisme sont des Act ; le traitement pour un enfant coûte 150 francs Cfa
contre 300 francs Cfa pour les adultes. «Dans le privé, ces traitements
sont, peut-être, multipliés par dix. Le ministère de la Santé et de la
Prévention médicale a fait des efforts et nous allons poursuivre ces efforts
pour réduire davantage le coût. C’est le cas pour les moustiquaires
imprégnés dont le prix a été fortement subventionné et même lors des
campagnes nous les donnons même gratuitement», poursuit-il, avant d’indiquer
qu’ils sont conscients que les maladies comme le paludisme sont très
répandues et que tout effort portant sur l’accessibilité des soins est le
bienvenu.

j'ajouterai une question supplementaire: quelle est le systeme de distribution, de la collecte et du circuit de l'information sur les consommations,peremptions(hors usage)?

Franck Biayi
Pharmacien
Kinshasa/RDC
Tel:00243818125838