Les formes injectables intra-veineuses comportant des dérivés
d'artémisinine sont utilisées pour le traitement du paludisme sévère.
Il faut donc les conserver à cet usage.
Pour les autres, tant que l'on n'aura pas soutenu le développement accéléré
des co-formulations en comprimé unique, je ne vois pas très bien comment
interdire les antipaludiques basés sur les dérivés d'artémisinine seuls. Il
faut plutôt continuer de recommander leur utilisation uniquement en
combinaisons.
Le risque de cette interdiction par l'OMS est un rejet de tout médicament
basé sur les dérivés de l'artémisinine par la population, qui retiendra,
dans ce message, que la prise de médicaments contenant un de ces dérivés
sera dangereuse pour leur santé.
Pascal MILLET
Le problème principal me semble etre la délivrance d'Artésunate seul par les
pharmaciens privés. Malheureusement, souvent cela s'est fait sous la pression
du marketting de gros laboratoires. (Cas du Cameroun par exemple)
Serge Barbereau
serge.barbereau@wanadoo.fr
Bonjour,
Ce communiqué de presse de l'oms sur les comprimés des dérivés d'artémisinine pris en monotherapie a effectivement fait l'effet d'une interpretation diversifiée dans nos populations, ainsi lors de reunion des DPM/Leem tenue a Brazzaville les 21 et 22 fevrier 2006 nous avons pensé que nos états n'ayant pas encore à disposition des populations des co- formulations nous risquons de nous retrouver dans une situation plus difficile si on procédait au retrait immédiat des monothérapies de la circulation, nous avons donc effectivement proposé qu'il soit fait obligation aux prescripteurs de ne les prescrire qu'en combinaison, le temps que tout se mette en place pour une large disponibilité et une accessibilité financière des co-formulations dans nos pays.
gondzia guy patrick
guypatrick01@yahoo.fr
Bonjour,
Je pense qu'il faut envisager plusieurs scenari; ce d'autant plus que les comprimés avec l'artemisinine seule avaient été mis sur les marchés de nos pays avant les formes combinées; ces produits ne sauraient être brutalement ôtés du marché par une décision administrative, pour éviter une floraison sauvage du marché illicite dans nos pays où les autorités de réglementation pharmaceutique ne sont pas assez performantes.
Respecter les directives de l'OMS pour éviter de perdre ces molécules dans l'arsenal thérapeutique contre le paludisme;
Renforcer la promotion des prescriptions combinées comme le propose Patrick;
Renforcer la diffusion des nouvelles directives de prise en charge du paludisme avec les formes combinées auprès du personnel de santé: car lorsque mal prises, les formes combinées ne sont pas du tout efficaces;
faire un tapage médiatique auprès des populations au travers des médias, puisque moins de 30% de patients connaissent leur posologie apres consultation du prescripteur;
que les pays souscrivent au Fonds Global la prise en charge financière des formes combinées pour le traitement du paludisme; car ces médicaments sont financièrement peu accessibles à la majorité de la population; ceci suppose l'elaboration par les DPM de plans d'approvisionnement nationaux.
Dr NGONO Rose
rngono2002@yahoo.fr
Bonjour Patrick
je suis bien d'accord avec toi, mais il faut un cadre
de concertation entre les pharmaciens et les
prescripteurs sinon nous resterons dans la pure
théorie.
est ce qu'il n'existe pas déja des monothérapies qui
coutent plus chères que les co-formulations.
Bien des choses à toi
Dr Mermoz Coordonnateur des programmes à Médecins d'Afrique.