(Vous trouverez ci-dessous une synthèse de réponses suite à la question de Frank et qui pourra enrichir sa réflexion et son projet. Carinne Bruneton)
Selon Daniel Vandenbergh, pharmacien à AEDES la réponse du Dr. Armand NKWESCHEU qui est venue très vite après cette demande, pose bien le fait qu’il n’y a pas de « machine miracle ».
Il faut à son avis avoir déjà une bonne « bibliothèque » d’échantillons pour pouvoir, à l’œil, détecter des suspicions de contrefaçons. Et puis, oui, des contrôles qualité (CQ). Mais ce n’est pas non plus le CQ qui fera la différence entre une contrefaçon et un « sous-standard ». Et le CQ a aussi un coût plus que prohibitif lorsqu’on commence à travailler à une certaine échelle. Donc difficile à mettre en place si le projet est d’envergure… (et s’il ne l’est pas, la question sera « cela vaut-il la peine ? »…).
Pour les raisons économiques évoquées ci-dessus, selon Daniel le kit Minilab https://www.gphf.org/en/minilab/ pourrait aider car il permettrait déjà de faire un screening des échantillons collectés (en orientant aussi la collecte, il serait utile d’ailleurs qu’ils commencent par réfléchir à la méthodologie de leur intervention, afin d’éviter de partir dans tous les sens…). La condition de l’utilisation de ce kit est aussi que l’on sache bien ce qu’il apporte et ce qu’il n’est pas. Un test Minilab n’est pas un CQ, c’est juste un screening, qui donne donc une indication. À voir ensuite comment traiter l’information qui en sortira. Et ça donne une information sur la présence ou non du principe actif annoncé et sur sa teneur approximative. Mais, encore une fois, pas sur le fait que l’on a affaire ou pas à une contrefaçon.
Raffaella Ravinetto de Quamed est du même avis que Daniel. Nous avions écrit quelques choses de similaire dans une lettre au Lancet ID il y a quelques années (en annexe : Universal access to quality medicines: prioritisation of a-priori solutions, *Thomas P C Dorlo, Marleen Boelaert, Jos H Beijnen, Raff aella Ravinetto,830 www.thelancet.com/infection Vol 12 November 2012 p 829-830.
Elle signale également une bibliographie importante et disponible sur le sujet à cet ardresse : https://www.quamed.org/en/resources/informal-selection-of-articles.aspx
Cécile Macé, pharmacien à l'OMS/EMP, signale le programme de développement de Technologie pour faire face aux produits médicaux de qualité
inférieure/faux/faussement étiquetés/falsifiés/contrefaits (appareils de détection sur le terrain-Authentification et vérification)
http://www.who.int/medicines/regulation/ssffc/technologies/en/
http://www.who.int/medicines/regulation/ssffc/en/
Rapport de la deuxième réunion du dispositif des États Membres concernant les produits médicaux de qualité
inférieure/faux/faussement étiquetés/falsifiés/contrefaits - DEUXIÈME RÉUNION DU DISPOSITIF DES ÉTATS MEMBRES CONCERNANT LES PRODUITS MÉDICAUX DE QUALITÉ
INFÉRIEURE/FAUX/FAUSSEMENT ÉTIQUETÉS/ FALSIFIÉS/CONTREFAITS, novembre 2013
http://apps.who.int/gb/ssffc/pdf_files/A_MSM2_6-fr.pdf?ua=1