Bonjour Franck,
Effectivement on est en droit de se poser la question de l'implication des
gouvernants dans le financement de la santé et dans ce financement, de la
part affecté aux médicaments.
Le rapport de l'OMS fait un état des lieux et des recommandations. L'état
des lieux est intéressant car il montre qu'il y a beaucoup de textes.
Politique pharmaceutique, plan directeur, plan d'actions prioritaires.Lois
pharmaceutiques, décrets, arrêtés.... Certains de ces textes ont été
rédigés
il ya plus de vingt ans, mais quel est leur mise en ¦uvre. Alors on révise
tous les 5 ou 10 ans.
Et c'est idem pour les recommandations de l'OMS, car on oublie que pour la
mise en ¦uvre il faut des moyens. Financiers d'abord, matériels et humains.
Quel place a l'autorité réglementaire dans l'organigramme du Ministère de
la
Santé?
Quel pourcentage du budget de ce Ministère est affecté à l'autorité
réglementaire pour sa mission?
Il serait intéressant de répondre à cela pour les 26 pays concernés.
Autre sujet, la distribution.
La distribution par le système privé est-elle bien contrôlée dans la mesure
ou l'autorité réglementaire est défaillante. Quelle garantie alors pour la
qualité des médicaments qui sont censés soigner les malades ?
Pourquoi le secteur privé n'arrive t'il pas à prendre une part plus
importante dans l'équilibre privé/publique que pour ma part je crois
nécessaire.
La distribution par les centrales d'achats ( système publique) est souvent
défaillante. Alors la aussi on fait des recommandations. Mais la principale
à faire c'est qu'il faut de la trésorerie. Les procédures garantissant
l'assurance qualité sont là.Les commissions techniques qui existent dans
les
centrales d'achats se substituent même parfois au travail normalement
dévolu
aux autorités réglementaires. Mais sans trésorerie obligation est faite de
ne pas les appliquer. Combien de ces centrales dépendent totalement des
paiements des Etats ?
Et cela quelque soit leur statut.
Est-il possible d'avoir une continuité d'approvisionnement sans
prévisionnel
d'entrée de trésorerie? avec un appel d'offre annuel tel que souvent imposé
par le code des marchés publics ?
Avec les dons qui arrivent de partenaires sans concertation, toujours pour
répondre à une urgence ?
Pourquoi si peu de partenaires accompagnent les pays dans une politique à
long terme de développement?
Si nous voulons que les pharmaciens puissent donner leur avis dans cette
future conférence, il est temps de prendre sa plume.
Serge