Près de sept millions de Français reconnaissent acheter des médicaments en
dehors des circuits autorisés, selon une enquête réalisée à l'initiative du
laboratoire Pfizer. Le marché des médicaments contrefaits devrait atteindre
75 milliards de dollars (55 milliards d'euros) en 2010.
En France, près de sept millions de personnes reconnaissent acheter des
médicaments délivrés uniquement sur ordonnance en dehors des circuits
autorisés, tels qu'Internet, mettant ainsi leur vie en danger.
L'enquête « Cracking Counterfeit Europe », réalisée à l'initiative du
laboratoire Pfizer, auprès de 14.000 hommes et femmes dans quatorze pays
européens, est la première enquête sur la contrefaçon des médicaments. Elle
révèle l'ampleur de l'économie parallèle des faux médicaments qui
s'élèverait à plus de 10,5 milliards d'euros par an en Europe et à près de
un milliard d'euros en France.
Le marché des médicaments contrefaits explose, avec des ventes globales qui
devraient atteindre 75 milliards de dollars (55 milliards d'euros) en 2010.
Par ailleurs, les saisies aux douanes ont été multipliées par 6 en deux ans.
latribune.fr
Bonjour,
Il me semble qu'ici comme dans de multiples autres contextes on nomme
"contrefaits" des produits qui ne le sont pas nécessairement. La
contrefaçon renvoie au statut en terme de propriété intellectuelle des
produits.
L'achat d'un médicament de marque par importation parallèle (par
internet par exemple) n'est peut être pas ce que les laboratoires
souhaitent voir faire mais ca n'est pas forcément illégale et ca n'est
pas non plus de la contrefaçon…
Gaelle Krikorian
Je rajoute que c'est un des enjeux des accords ACTA négociés dans le
plus grand secret [1] ; que c'est aussi un enjeu dans les négociations à
l'OMS ; qu'il y a des précédents terribles d'usage de la lutte contre le
contrefaçon (rappelez-vous les ARV d'UNITAID bloqués en Hollande) [2].
Tout cela doit nous inviter à la plus grande prudence quand des
laboratoires de marque, des représentantEs gouvernementaux soumis à
leurs lobbies, évoque la question de la contrefaçon, faute de quoi nous
risquons de voir se restreindre encore plus la possibilité de faire
circuler des génériques, et la lutte contre les faux médicaments sera
elle aussi plus compliquée.
Bonjour
Si la douane et les structures habilités laissent passer les médicaments commandés sur internet c'est que cela n'est pas de la contrefaçon? enfin je veux mieux comprendre. Je crois que c'est plus un problème d'argent qu'un problème de santé. Les laboratoires ne maîtrisent pas ce circuit et cela les inquiète.
Lamoussa Robgo
Je pense que votre définition de la contrefaçon ne semble ne pas répondre amplement à toute la problématique liée aux médicaments. En dehors de la propriété intellectuelle, il y a un réel problème de la qualité des médicaments. Qualité liée aux bonnes pratiques de fabrication, de conservation et de commercialisation; dont certains aspects sont loin de la propriété intellectuelle. Je crois qu'on peut encore aller plus loin.
Pharmacien Bakari Amuri
PhD student
University of Lubumbashi/Katanga
Republic Democratic of Congo
Les différents messages montrent bien le problème de la définition des contrefaçons.
Notre sujet c'est la santé publique. C'est donc la mauvaise qualité qu'il faut mettre en avant. Juridiquement, c'est la mise en danger de la santé des populations. Cela devrait être la seule préoccupation de l'OMS.
De l'autre coté il y a la propriété intellectuelle. Juridiquement, c'est autre chose et cela c'est le problème de l'OMC.
Je souscris parfaitement à l'approche de SERGE.
Pour dire que partant de la définition de l'OMS de la contrefaçon, la partie qui doit nous préoccuper le plus aujourd'hui en santé Publique, c'est effectivement la qualité du produit fini et prêts pour la consommation.
Pour le reste, on peut parler de faux médicament et ceci pour un peu appuyer nos amis de la propriété intellectuelle.
Dr Abou SARR: Pdt Syndicat des Pharmaciens privés du Sénégal et S.G de l'ISPHARMA et Secrétariat Permanent du FPI