[e-med] (9) Pharmacies franchisées

Monsieur,

Je suis très étonné de cette nouvelle appellation de « Pharmacie Franchisee
».

En 2005 je ne comprends pas que l?on souhaite toujours apporter aux fricains
des solutions « Fantaisistes » et purement africaines. L?Afrique a la chance
d?avoir en face 3 modèles à savoir :
1) Modèle américain
2) Modèle européen et spécifiquement le modèle français
3) Modèle asiatique.

Pour les trois cas ci-dessus on ne parle pas de disponibilité et d'accessibilité et la couverture sanitaire est bonne ou du moins satisfaisante.

Pourquoi ne pas encourager les pays Africains surtout de la zone CFA de
copier fidèlement l'un des trois modèles ci-dessus ?

Pourquoi à chaque fois on doit trouver solution spécifique à l'Afrique CFA ?

Pourquoi voulons-nous à chaque fois faire de « CONTORSIONS » quand il s'agit
de l'Afrique CFA ?

Aujourd'hui on parle de « Pharmacie Franchisee » demain on parlera de quoi ? A ce jour on se rend bien compte que l'initiative de Bamako s'est faite dans la précipitation et avec beaucoup de lacunes.

En son temps l'initiative de Bamako était la voie salutaire pour l'Afrique
CFA. Aujourd'hui plus que jamais on parle d?accessibilité et de isponibilité
et bien dommage pour l'Afrique CFA.

Dans les années 1960 il y a eu en Afrique CFA, les PHARMAPROS ( Pharmacie
d'Approvisionnement) avec un volume d'achat très limité car on ne parlais
pas de l'initiative de Bamako (IB).

Après l' IB on parle des centrales d'achats. Aujourd'hui on parle des O.N.G.
avec les « Pharmacies Franchisees », demain on parlera peut-être de « Pharmacie Tentaculaire » ; franchement de qui se moque-t-on ?

Bonne réception et meilleures salutations.

Dr SOPNGWI Pierre
pharmacien diplômé de l'université de MONTPELLIER I
Directeur Général CCP CAMEROUN
sopngwi@ccp-cam.com

Il ne s'agit aucnement d'une "solution fantaisiste" ou
d'une solution au rabais proposée uniquement aux pays
en développement.
Je crois que les systèmes de santé européens,
américains et autres connaissent leurs limites et que
même chez nous nous devons réfléchir à de nouvelles
stratégies. Même si le système de santé français
semble être l'un des meilleurs selon les évaluations
OMS, je pense que vous savez que l'Etat subventionne
fortement ce système et que des périodes de crise
comme celle que l'on connaît actuellement, met en
exergue les limites du système.
Les "pharmacies franchisées" sont une des réflexions à
approfondir, expériences déjà menées au Kenya et en
cours d'étude en France... Pour avoir passé 10 en
Afrique, le constat est amer : le système de
dispensation des médicaments en Afrique est encore
bien loin de la qualité que le médicament doit
promouvoir.
Je propose juste une réflexion sur ce thème :
avantages, inconvénients, finalités, objectifs, mise
en oeuvre...
Merci pour votre compréhension.

Christophe Rochigneux
christopherochigneux@yahoo.fr

Concernant les pharmacies franchisées, sauf erreur de ma part, l'auteur de
cette initiative n'a toujours pas répondu aux questions que je posais dans
un message précédants.

1) Définition du concept de pharmacies franchisées et mode de
fonctionnement;

2) A quel besoin répond cette initiative ?

3) Quel impact sur la disponibilité et l'accessibilité financière au
médicaments et quels types de médicaments contiendrait cette pharmacie ? MEG
ou spécialité ? Selon quelle liste?

4) Quel avantage pour le patient ?

Personnellement je pense que le vrai problème en afrique ou la plupart des
revenus sont saisonier et où une grande majorité travail dans l'informel, il
faudrait imaginer un système qui permette non seulement de limiter
l'exclusio, fût-elle temporaire, des plus démunies et les inégalités vis à
vis de la maladie.

Le débat sur le système de protection social en Afrique est à relancer.

Dr Sosthène DOUGROU, MD-MPh
Expert en Politique et Programmes de Santé
CTP, Projet Santé Plateaux
s_dougrou@hotmail.com

Pierre,

Tu le sais, le nombre de professionnels du médicament est très insuffisant
pour pouvoir organiser une couverture géographique suffisante. Il ne fait
d'ailleurs que reculer, du fait de la fermeture des écoles dans les années
80 et du faible intérrêt porté à la profession par les politiques (mais ça,
ça change lentement).
Evidemment, les trop rares professionnels se concentrent progressivement
dans les grands centre urbains et les hôpitaux, attirés par la densité des
populations et les meilleurs pouvoirs d'achat, ce que l'on peut très bien
comprendre.

A long terme, l'unique solution est de reprendre les efforts de formation
initiale des préparateurs et des pharmaciens, couplée à une stratégie de
couverture géographique, sans doute négociée entre pouvoirs publics et
représentations professionnelles. Mais même si on s'engageait résolument
dans cette voie, ce qui n'est malheureusement pas le cas, les effets seront
longs à apparaître.

A court terme, il est donc nécessaire de chercher des solutions
intermédiaires qui n'abandonnent pas les populations les plus pauvres et les
plus excentrées au seul marché de rue.
Ainsi le principe de "déports pharmaceutique" contrôlés par un pharmacien
pourrait apporter une réponse satisfaisante (c'est ainsi que le système est
organisé dans le secteur public, avec un pharmacien provincial qui supervise
un réseau local). Il a de multiples avantages: par exemple, tu ne convaincra
pas un pharmacien d'aller s'installer dans un village de brousse, et ils
sont même parfois absents des chefs lieux de districts. Par contre, si tu
leur permets, à partir du chef lieu de district, d'approvisionner et
superviser plusieurs pharmacies villageoises, tout le monde peut y trouver
un réel intérêt. Les pouvoirs publics d'abord, qui voient la couverture
géographique sensiblement augmentées, et ceci sous couverts de
professionnels du médicament. Les pharmaciens ensuite, qui grâce aux dépots
peuvent augmenter leurs revenus, ce qui les encouragera à s'installer en
périphérie. En plus, ils participeront ainsi à l'organisation du système de
santé national en liens avec les délégations provinciales, ce qui n'est pas
une moindre motivation pour beaucoup de nos collègues.

En France aussi, dans les petits villages, il existe des dérogations légales
à l'approvisionnement en médicaments par les seuls pharmaciens. Il faut être
réaliste et pragmatique. Il est essentiel de reprendre les efforts de
formation des professionnels du médicament, afin de pouvoir les déployer au
plus près des populations. Mais compte tenu de la dispersion de ces
populations et de leur faible pouvoir d'achat, il est tout aussi nécessaire
de trouver à court terme des solutions intermédiaires, efficaces et
professionnelles, pour assurer une couverture géographique adéquate. Le
principe de dépôts pharmaceutiques placés sour l'autorité de pharmaciens
responsables ne me paraît pas aberrant, pour peu qu'il soit correctement
encadré et contrôlé (il le sera toujours plus que les vendeurs ambulants).

Bien amicalement,
Christophe Commeyras
c.commeyras@wanadoo.fr

Je suis entrain de suivre avec intérêt le débat sur les pharmcies franchisées.
Ma préoccupation est de nous présenter, avant d'en parler, une analyse FIOM c'est-à-dire une analyse se rapportant aux forces, faiblesses, opportunités et menaces du système dont le constat est amer.
Ceci permettra à ceux qui ne comprennent pas grand chose sur ces types de pharmacies de lever les options.

Gabriel Bukasa
gabybukasakaleka@yahoo.com

Nier la spécificité du mal africain en matière d'accès aux soins en général
et aux médicaments en particulier ne fait pas avancer le débat. Pourquoi
l'Ami Pierre veut "copier fidèlement" ce qui se passe sur les 3 autres
continents alors que les problématiques ne sont pas les mêmes? Pour preuve
l'espérance de vie augmente partout. Elle régresse en Afrique.
Et même en Europe les systèmes ne sont pas uniformisés. Le système de santé
en France est différent du système anglais qui est lui même différent du
système suédois.
Sans vouloir décourager ceux qui s'investissent dans les campagnes d' IEC,
il faut reconnaître que les résultats sont mitigés au regard des efforts
investis dans les journées de sensibilisation au danger du "médicament de la
rue qui tue" et des descentes des DPM au marché de Dantopka au Bénin,
d'Adjamé ou Abobo en Côte d'Ivoire. Les "pharmacies gazon " comme Keur
Sérigne Bi prospèrent toujours non seulement au Sénégal mais partout en
Afrique avec des chiffres d'affaires supérieurs à ceux des officines.
Le système de soins en Afrique est à des années lumière du minimum pour une
vie décente. C'est dans ce contexte qu'il y a lieu d'approfondir la
réflexion en vue de l'élaboration d'une autre stratégie en matière de soins
dans un contexte où on a tout essayé ou presque: Pharmapros, Soins de Santé
Primaire, Santé Pour Tous avant 2000 (5ans de péremption déjà), Initiative
de Bamako.....
Balayer d'un revers de la main cette réflexion pour d'obscures raisons
élitistes voire monopolistiques ne désamorce pas la bombe. Il ne fait que
retarder son explosion.

Francis Coste da SILVA
francis.dasilva@wanadoo.fr
Président de Santé Sans Frontières

Il faut arrêter : dès qu'on invente un système qui permet un accès aux
soins moins coûteux que dans les pays du nord de parler de soins à deux
vitesses ou de soins au rabais
Faire moins coûteux n'est pas systématiquement du rabais
Les exigences imposées par le manque de moyens font que dans les PED on
est obligé d'innover ce n'est pas pour cela que c'est à rabais
Le traitement court de la tuberculose a été inventé dans les PED pour
cette raison, de même les vaccinations combinées, de même le concept de
médicaments essentiels, etc.
Ces stratégies sont de qualité puisqu'elles sont maintenant prônées dans
les pays industrialisé.

Dr Jean Loup REY
ESTHER
36 rue de Charenton
75012 Paris
01 53 17 51 59
jean-loup.rey@esther.fr

Christophe,
Merci pour ton apport au débat sur les "pharmacies
franchisées", terme probablement à revoir. Je crois
que les arguments que tu apportes sont ceux que je
cherchais à formuler et j'adhère totalement à ta
vision...
Le problème crucial sera effectivement celui de la
disponibilité des ressources humaines, mais ne peut on
pas envisager des fomations de préparateurs en
pharmacie (formation de une année) qui permettront la
gestion de ces pharmacies franchisées ou dépôts
périphériques sous tutelle des centrales d'achats.
L'expérience centrafricaine de l'UCM concernant les
dépôts d'approvisionnement peut être renforcée par une
nouvelle étape mettant en oeuvre les pharmacies
franchisées (points de vente supervisés et gérés par
les dépôts de cession des médicaments).
Ce système me semble avoir de nombreux avantages :
- amélioration de la qualité de dispensation des
médicaments,
- respect des ordinogrammes de prise en charge des
maladies,
- harmonisation des tarifs accessibles financièrement
au population,
- gestion du recouvrement des coûts (éviter les
malversations),
Un préalable : que les centrales d'achat aient une
autonomie financière vis à vis du Ministère de tutelle
et que l'on cherche des statuts entre public et
privé...

La réflexion doit être poursuivie et structurée. Pour
cela, j'aurai vraiment souhaité créer un groupe de
travail.
Créons un groupe de travail et structurons la
réflexion, c'est effectiveemnt nécessaire... Le
dossier est intéressant.

Très confraternellement
Christophe ROCHIGNEUX

Je vient de comprendre qu voulait lancer la réflexion sur les pharmacies
franchisées. Si comme on vient de le lire, le système de dispensation des
médicaments en Afrique est bien loin de la qualité que le médicament doit
promouvoir, plusieurs questions se posent tout tout de même.

Il est important de savoir, quel problème veut-on résoudre avec ce type
d'approche ? Accessibilté géographique ou financière aux médicaments ?

- De quelle qualité parle-t-on ? Car en matière de qualité de soins, les
médicaments y apportent leur disponibilité leur accessibilité financière au
plus grand nombre.
- De quels types de médicaments traiteent ces pharmacies franchisées ? MEG
ou spécialités ? Qui les dispensera ? A-t-on penser à la démographie des
pharmaciens (nombre insuffisants en Afrique).

Dr Sosthène DOUGROU
Expert en santé Publique Internationale
s_dougrou@hotmail.com

La Pharmacie franchissée est un expérience à exploiter. A
côté de Kenya, aussi en Tanzanie on a fait des essais. Les
résultats sont positives.
Un système de franchising est basé sur un contrat type
entre la société mère (par example la Centrale d'achat) et
une personne physique qui veut exploiter une sociéte sous
ces conditions. Il revient d'élaborer bon contrat de base
inclu les marges brut, éventuellement le prix de vente
fixe, etc. entre les deux parties.
Au moment qu'on a introduit les Centrales d'achat sous
statut autonome ( et ne plus étatique) on a eu beaucoup de
résistance. Depuis la présence du médicaments de qualité et
à un prix raisonable a fortement progrsseé.
Pourqoui pas faire la même pour la pharmacie : une
privatisation conditionnée.

Chiel Lijdsman
Consultant
ikirezi@rwanda1.com

En tant que médecin de santé publique je réponds à la question 2

S'il existe une pharmacie "illicite" en Afrique ou pharmacie trottoir
c'est qu'elle répond à une demande
La demande est claire : l'accès aux médicaments est insuffisante pour
des raisons logistiques il y a une pharmacie pour 200 000 habitants en
moyenne avec une forte inégalité géographique
La multiplication des points de distribution serait une réponse et
plutôt que de laisser faire les marchands il faut que la profession
pharmaceutique propose une solution ; ce sont soit les dépôts soit le
système de franchise qui me paraît proche mais plus supervisable

Une autre demande des patients est la qualité du service et la
possibilité d'achat à l'unité : il n'est pas possible de répondre à la
2° demande mais l'amélioration en cours de la qualité du service devrait
en partie y subvenir

Dr Jean Loup REY
ESTHER
36 rue de Charenton
75012 Paris
01 53 17 51 59
jean-loup.rey@esther.fr

[Rappel : tous les messages échangés sur e-med sont archivés sur http://www.essentialdrugs.org/emed/archives.php. Sur cette page internet, vous pouvez effecteur une recherche par mots clés pour retrouver tous les messages abordant un même sujet]

Je suis tenté de soutenir le Dr Dr SOPNGWI Pierre, quand il qualifie de
"fantaisiste" cette nouvelle appellation de "Pharmacie franchisée". Comme il
l'a dit, le retard de l'Afrique lui offre au moins la possibilité de
profiter de l'expérience des autres régions pour éviter des égarements.
Malheureusement avec la tendance à vouloir tout essayer, nous sommes
toujours entrain de balbutier. Les dépôts MEG initiés dans le cadre de l'IB
sont une bonne opportunité pour améliorer l'accès des populations aux
médicaments et lutter contre le marché illicite. Leurs défaillances
actuelles sont surtout politique. L'I.B a été installée dans nos pays sans
"assurance-qualité" sans obligation de résultat. Comme d'autres programmes,
elle a été appliquée pour faire plaisir à des bailleurs.

Les limites actuelles des dépôts IB doit elle nous pousser à chercher à
nouveau un autre type d'organisation de la dispensation des médicaments dans
nos pays. Je pense que non.

Il faut plutôt que nous dénonçons les dérives et les abus actuels de l'IB.
Au Burkina, il existe de jeunes pharmaciens dynamiques capables d'insufluer
une dynamique nouvelle dans le système. Mais ils sont confrontés à des
gérants de dépôts et des comités de gestion de dépôts politisés et
intouchables. Dans un système de santé, cela ne se pardonne et les résultats
sont immédiats: médicaments de mauvaise qualité vendus dans ces dépôts
sensés êtres sous contrôle, mal gérance des fonds qui entraîne des ruptures
de stocks etc....

Franchement, comment "franchiser" ou plutôt comment rendre plus efficient
les dépôts IB qui existent déjà? That is the question.

Simon KABORE
RAME Burkina Faso
rame@rame-bf.org

Bonjour,

Je viens de lire votre article sur le sujet porté en objet.
C'est un sujet très pertinent qui est perceptible dans tous les pays.
Aux comores, 89,5% des agents en charge de la vente des médicaments au niveau des pharmacies des formations sanitaires publiques et privées n 'ont aucune qualification.
Donc ce n'est pas le jour et le lendemain qu'on peut remplacer ces gens.
La France avait un diplôme de C.A.P destinés aux vendeurs en pharmacie.
Pourquoi ne pas adapter cette formation à nos réalités ?
J'adhère dans la reflexion de trouver une solution à ces problèmes pharmaceutiques

DR el badaoui MOHAMED FAKIH
MORONI COMORES
elbadaouikm@yahoo.fr

Chiel,

Merci pour tes encouragements. Je cherche à approfondir cette idée. Connais tu des évaluations des expériences du projet mené au Kenya ? Quels ont été les partenaires ?

Très amicalement

Christophe ROCHIGNEUX
(ex-Assistant Technique à Kigali)
christopherochigneux@yahoo.fr

Je suis partant pour la structuration de la réflexion à travers un groupe de travail.

Francis Coste da SILVA
francis.dasilva@wanadoo.fr

M. Kabore,

Je crois que vous répondez vous mêmes à vos interrogations et que vous mêmes vous avez constaté ce que de nombreux professionnels ont constaté depuis longtemps. Pour autant, devons nous rester au pied du mur en attendant que celui ci s'écroule ou pouvons nous chercher et proposer des alternatives pour le surmonter...

L'IB a effectivement mis en place sans penser à un système d'assurance de la qualité que ce soit dans la dispensation et la distribution des médicaments, mais cela est également valable pour la dispensation des soins.

Comme vous le dites vous mêmes, les politiques se sont accaparés du système et aujourd'hui, lorsque l'on constate malversation financière dans la gestion du recouvrement des coûts, les politiques prennent le dossier en charge et la Justice ne peut s'exprimer...

Le système de pharmacies franchisées permettrait d'élaborer une charte de "bonne conduite" avec obligation de résultats (qualité des services, qualité de la dispensation des médicaments...).

Par ailleurs, l'Afrique peut imaginer ses propres systèmes et arrêter de copier des systèmes européens et américains dont on connaît les limites et les lacunes. Soyez créatifs et innovateurs.

Réfléchissons et fédérons nos propositions.

Très amicalement

Christophe ROCHIGNEUX
christopherochigneux@yahoo.fr

L'évolution du débat sur les pharmacies franchisées devient très intéressant et nous sommes toujours entrain de nous édifier à ce propos.
Simon Kabare vient d'ajouter un élément nouveau qui n'est pas à négliger, il s'agit de l'aspect politique. Les politiques peuvent constituer une base des échecs des systèmes pharmaceutiques dans les pays du sud vu le fait que les intérêts sont majeurs.
Je reprends ma proposition de faire une analyse des forces, opportunités, faiblesses et menaces qui ont été à la base de l'échec dont vous parlez. Ceci permettrait une reflexion à fond au cours d'un atelier qui pourra déboucher sur des résolutions solides.
Les problèmes sont de fond et ne négligeons rien.

Gabriel Bukasa
gabybukasakaleka@yahoo.com

Bonjour,

je ne peux qu'applaudir une proposition aussi volontariste de prendre
en compte les échecs, la transparence est toujours gagnante, dans ce
dommaine comme dans d'autres secteurs de la santé ou du développement.

Procéder à une métaanalyse des tratégies mises en place à partir d'un
échange des données une détenues par les différents partenaires
nationaux du sud et mumultinationaux et institutionnels pourrait
arriver à mieux cerner les raisons structurelles et conjoncturelles et
limiter l'effet d'échecs en cascade empreints d'un fatalisme
misérabiliste.

Damien Ott,
Médecin de santé publique
damienott@hotmail.com

A la lumière des différentes interventions, j'ai le sentiment qu'il y a un
consensus qui se dégage. Nos systèmes de santé actuel ne favorisent pas
l'accès du plus grand nombre de nos populations aux médicaments. Je suis
d'accord pour la proposition d'un débat plus organisé dans un cadre qui
puisse permettre de définir des actions à entreprendre. Seulement, il faut
que les autorités sanitaires de nos pays acceptent cet échec. Elles doivent
reconnaître cette réalité et éviter de le cacher derrière des discours
politiques édulcorés. Je suis que cela sera difficile à admettre au Burkina
Faso, je ne sais comment se passera dans d'autres pays.
J'insiste auprès des modérateurs de e-med pour une rencontre débat sur ce
sujet capital pour nos systèmes de santé.

MSFL-Ouaga
msfl-ouaga@luxembourg.msf.org

Cas Madagascar et certains autres pays :
    1.- On parle beaucoup de Pharmacies Franchisées, il faut identifier les
  problèmes
    2.- Le problème qui se pose : manque de Pharmaciens dans tous les pays
    3.- Les centrales d'achats ont des liens avec le SSD (Districts) et CSB
  (communes)
    4.- Les dépôts de médicaments sont éparpillés
    5.- Esquisse de solutions :
    - soit renforcer les structures existantes (centrale d'achats et
structures
  publiques en aval)
    - soit voir le fonctionnement des pharmacies franchisées ; et donner une
  formation rapide à des préparateur en pharmacie avec des balises précises
  mais en concordance avec la lutte contre la pauvreté. Un débat continental
Africain avec
  l'OMS et les partenaire serait interessant.
Mamy Rarison
DG Centrale d'achats SALAMA/MADAGASCAR